Left Bank

-> Les films d'horreur, fantastique, SF...

Messagepar Oh My Gore » 13 Septembre 2009, 10:50

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Titre original : Linkeroever
Production : Caviar Films
Scénario : Pieter Van Hees, Dimitri Karakatsanis, Christophe Dirickx
Avec : Eline Kuppens, Matthias Schoenaerts, Sien Eggerts, Marilou Mermans
Durée : 1H42

Une athlète qui se réfugiait dans le sport pour fuir les contacts humains est obligée de suspendre ses activités et de se confronter au monde extérieur. Elle s'installe avec son homme dans un appartement et découvre sur place des phénomènes étranges.

Un petit film sympa par un réalisateur qui l'est autant !
Premier volet d'une trilogie chère à Pieter Van Hees, Left Bank raconte plus l'amour entre un homme et une femme qu'un film d'horreur.
Le rythme est lent et l'histoire assez basique (basé sur des faits historiques), mais on se laisse porter par cette histoire assez facilement.
Pas un chef d'oeuvre mais cela permet de voir un autre cinéma.

6.5/10

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Messagepar Oh My Gore » 14 Septembre 2009, 22:11

.: L'HISTOIRE
Une athlète qui se réfugiait dans le sport pour fuir les contacts humains, est obligée de suspendre ses activités et de se confronter au monde extérieur. Elle s'installe avec son homme dans un appartement et découvre sur place des phénomènes étranges.

.: LA CRITIQUE
Athlète chevronnée, Marie se voit interdite d'entraînement pour des raisons médicales. Déçue de ne pouvoir participer à sa prochaine compétition, elle se console dans les bras de son nouveau boyfriend, Bobby, qui l'invite à s'installer chez lui pendant sa période de repos forcé. Logés dans un appartement de la rive gauche d'Anvers, Marie apprend par une voisine que l'ancienne locataire, Hella, a disparu dans d'étranges circonstances, alors qu'elle menait sa propre investigation sur ce lieu plein de mystères... Intriguée par l'affaire, elle poursuit donc l'enquête à l'aide de Dirk, le dernier compagnon de la victime...

Elle est si proche de chez nous, et pourtant, on ne connaît pas grand-chose de son cinéma en honteux profanes que nous sommes, en France et certainement partout ailleurs... bien que, ces dernières années voient émerger une nouvelle vague de films belges estampillés horreur comme "CALVAIRE" ou "VINYAN" de Fabrice Du Welz.
Souvent comparé à Roman Polanski, Pieter Van Hees nous propose avec "LEFT BANK" le premier acte d'une trilogie sur les thématiques de l'amour et de la souffrance, donc le second volet, le génialissime "DIRTY MIND", verse plutôt dans la comédie. En attendant le dernier film, qui sera vraisemblablement un polar, ce réalisateur flamand bien sympathique et bourré de talent, ne cache pas son goût pour la peinture contemporaine et le folklore celte dans lequel la Belgique puise ses racines, deux composantes essentielles de son film.

Thriller horrifique sur les traces de rites païens, s'inspirant d'une ancienne légende de puits destiné à des sacrifices humains encore vivace localement, "LEFT BANK" est traité avec beaucoup de réalisme et un soupçon d'onirisme, conférant ainsi une aura particulière à ce petit film sans prétention.
Pourtant, à première vue, le scénario n'avait rien de réellement original... Mais le réalisateur parvient à insuffler une certaine fraîcheur grâce à sa vision à la fois torturée et pleine de romantisme, à l'heure où pullulent remakes et séquelles sans âme...

Baignant dans une atmosphère angoissante, les personnages sont abordés avec psychologie, en particulier celui de Mary, qui, confrontée à d'inquiétants phénomènes, sombre petit à petit dans un univers de souffrance et d'aliénation, dans ce bâtiment qui semble avoir une emprise sur son état physique. Entre les insomnies, les nausées et la gangrène naissante de son genou, la jeune femme, frappée par des tragédies successives, s'enferme dans la solitude, elle qui s'autorisait enfin un bonheur bien mérité avec son petit ami.

Envoûtant et subtil, "LEFT BANK" démontre qu'avec passion et peu de budget il est possible de faire des films de qualité ! Quant à Pieter Van Hees, il fait partie des réalisateurs à suivre de très près !

Note de Lan : 7.5 sur 10

Critique du film "LEFT BANK"
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Messagepar san » 19 Septembre 2009, 19:06

Moi, si ça parle gangréne, ça m'interesse..... :devil:
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Messagepar BRUNO MATEI » 13 Janvier 2011, 16:03

RECOMPENSES: Mention spéciale au festival Fant-Asia en 2009

Melies d'Argent du meilleur long-métrage Neuchatel 2009

Prix Mad movies du film le plus Mad à Neuchatel 2009

BROCELIANDE.
Premier long-métrage flamand d'un réalisateur de 41 ans, l'inattendu Left Bank triture les méninges, dérange et bouscule nos habitudes, inquiète sournoisement pour nous achever au bout du compte dans la terreur froide de manière viscérale, favorisée de l'art suggestif et nous hanter longtemps l'esprit ébranlé après le générique de fin.
Une seconde vision serait même sans doute fugacement primordiale pour comprendre toute l'essence d'un scénario à tiroirs avec la possibilité d'en tirer plusieurs conclusions passionnantes. Autant dire qu'il y a là matière à interpréter l'oeuvre à une échelle potentiellement plus rationnelle vouée aux tourments maternels de notre héroïne.

Marie, une jeune athlète sans histoire plutôt discrète se trouve dans l'incapacité de poursuivre son sport favori suite à une étrange blessure au genou qui lui attribuera un arrêt maladie prescrit pour une durée de 2 mois. Au même moment, elle fait la connaissance d'un jeune garçon, Bobby avec qui elle décide de partager une vie commune dans son appartement.
Sans que son petit ami ne l'avertisse, Marie va faire la découverte inopinée que la précédente locataire de l'immeuble a mystérieusement disparu, sans laisser de trace !


Pour une première réalisation aussi effilée, le débutant Van Hees Pieter surprend avec sincérité dans sa maitrise inspirée d'une mise en scène épurée méthodiquement structurée, en y apportant une touche d'élégance supplémentaire à l'image limpide déployée d'une sobre photographie blafarde et pastel. Left Bank décrit avec minutie, rythme languissant et étude psychologique des personnages clefs un troublant cauchemar insidieux (et tendancieux ?). Une mécanique de suspense innovent, latent, diffus en nous prenant fébrilement par la main et narrer un drame horrifique en pente désincarnée. Sans effet laxatif de nous sauver la mise avec un éventuel revirement héroïque ou fructueux mais plutôt de nous laisser sur le bord de la route, seul avec nos états-d'âme dubitatifs et l'indolence de nos démons assouvis.

La globalité du récit s'entache à dresser avec une indéniable attention le profil psychologique de Marie, partagée entre sa passion d'un sport addictif qu'elle devra stopper de manière intermittente et sa nouvelle relation idyllique avec un nouvel amant, aimable et accueillant de prime abord.
Le réalisateur autoritaire, soucieux de convaincre son spectateur et rendre crédible une trame évoquant une légende celtique de Samhain, prend son temps à installer sa composition avec un sens précis de l'évolution narrative qui ne cesse d'intriguer, interroger et interpeller avec ces minces indices déployés. Ce n'est qu'après la découverte d'une boite en carton, un trou béant dans une cave et une blessure du genou davantage contraignante que la vie de Marie va basculer pour s'enrayer dans un labyrinthe anxiogène, d'où l'angoisse subtilement palpable s'introduit dans le psyché du spectateur sans vouloir lâcher prise, tel un poison mortel sans exutoire. Le souci de réalisme évident apporté à l'intrigue, son aspect cru et abrupt d'une mise en scène clinique accentue la véracité des évènements où le teint naturel de nos protagonistes sobres et perméables nous renvoit à un quotidien blême et coutumier, au travers de leur vie orthodoxe côtoyant les immeubles bétonneux d'une banlieue d'Anvers.
Chaque séquence soigneusement mise en place témoigne de cette forme de réalisme brut comme cette scène de fornication impromptue superbement tangible et sensorielle. Cette forme de crudité rugueuse, ses sentiments mis à nu sont présents durant la totalité du film pour mieux nous embrigader, nous piéger, nous incommoditer avant l'arrivée redoutée d'un final paroxystique affolant, extrêmement dérangeant, d'une acuité terrifiante.

La jeune Kuppens Eline qui interprète le rôle vertueux de Marie apporte beaucoup d'humanisme, de vérité dépouillée dans son physique naturel sans fioriture et d'empathie angoissée dans sa crainte tardivement redoutée d'être la prochaine victime d'un possible complot mystique.

THE HOLE.
Impeccablement interprété par des comédiens motivés et prégnants, Left Bank est une nouvelle pépite venue de Belgique, un cauchemar atypique qui accorde l'importance fatidique de conter une histoire horrifique avec l'art suggestif, la subtilité d'une intrigue ordonnée savamment distillée (au risque peut-être d'ennuyer les spectateurs versatiles) et l'impact psychologique de la caractérisation consciencieuse de ses personnages où la névrose sous-jacente est transmissible au spectateur.
Primé dans divers festivals, cette perle probante proche du marasme trouve également sa force dans sa sensibilité exacerbée et l'intérêt grandissant d'une effroyable légende celtique épousant peut-être son aboutissement dans l'horreur brute sans faciès et l'enfantement cathartique.


NOTE: Le film est disponible en vente ce mois-ci avec votre magazine Mad Movies.
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BRUNO MATEI
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Messagepar san » 22 Janvier 2011, 20:32

Alors, j'ai trouvé ça pas mal...mais sans plus! ! ! !! On ne sait pas grand chose de ce trou noir...et faut attendre un bonne heure pour que le fantastique apparaisse "doucement"! ! ! La réal est des plus simples, je dirais qu'il s'agit d'un thriller teinté de fantastique! ! !

2,5 /6 :)
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