.: L'HISTOIRE
Théologien, le père Angel découvre dans l'Apocalypse la date de naissance de l'Antéchrist. Dès lors, il va tout faire pour empêcher cette naissance et, en premier lieu, se rapprocher le plus possible de Satan. Dans sa sainte croisade, il va s'octroyer l'aide d'un fan de Metal et d'un medium/star de télé.
.: LA CRITIQUE
Film déjanté et percutant réalisé en 1995, "LE JOUR DE LA BêTE" ("EL DIA DE LA BESTIA") est encore à ce jour un des films les plus efficaces de Alex de la Iglesia.
Réalisateur élevé à la contre-culture, passionné de BD et de cinéma transgressif, il n'est pas étonnant de constater qu'avec ce "LE JOUR DE LA BêTE", l'espagnol menait tambour-battant une comédie horrifique où se disputent allègrement l'humour noir, la violence et le surnaturel, le tout saupoudré d'un peu de Metal (ce qui fait, par ailleurs, que le film est relativement connu dans le milieu du Metal Européen).
Mais passons sur les détails. Théologien, le père Angel (interprété par Alex Angulo) découvre dans l'Apocalypse la date de naissance de l'Antéchrist. Dès lors, il va tout faire pour empêcher cette naissance et, en premier lieu, se rapprocher le plus de Satan. Dans sa sainte croisade, il va s'octroyer l'aide d'un fan de Metal (l'incroyable Santiago Segura) et d'un medium/star de télé (qui n'est pas sans rappeler Brice Saint Claire, égérie de la télé des années 80), joué par Armando de Razza.
A partir de ce pitch simple, Alex de la Iglesia va réussir à jongler avec les codes et les symboles pour créer une fresque qui marqua pour longtemps les esprits, certains avancent même qu'il est le point de départ de la vague de cinéma espagnol qui déferle sur nos écrans.
Sans en dire autant, cette histoire savamment contée où un groupe d'illuminés shootés aux champignons hallucinogènes veut invoquer le Malin et finit par réellement rencontrer le Mal, un Mal intrinsèquement mauvais et tellement banal qu'il nous est montré pendant tout le film, est réellement bluffante.
Car finalement, dans ce film, il nous est montré que le Malin c'est le tout venant. C'est l'homme de la rue qui ne s'offusque pas de voir des manifestations néo-nazies, qui va suivre le troupeau aux grands prime-time, qui s'habille en tenue de soirée pour aller immoler de l'immigré.
Sans cesse, le film reste ballotté entre la comédie et l'horreur surnaturelle (aaaah cette scène d'invocation), le tout étant mené de main de maître, même si le rythme ralenti un peu après la première venue du « Diable ».
Les personnages sont parfaitement écrits et évoluent tout au long du métrage. Si Angel, le prêtre, est au début du film bien décidé à sacrifier son Salut pour le bien de l'Humanité, il est réellement touchant dans sa naïveté et dans sa fragilité. Un homme qui a finalement uvré toute sa vie pour sauver ses fesses et qui décide de se sacrifier pour une humanité dont il ne sait rien.
Les scènes violentes sont savamment dosées, en retenue constante (ce qui semble logique car le prêtre rechigne bien naturellement à employer la violence) et c'est un déchirement moral quand le sang gicle.
Finalement, plus qu'une comédie sataniste, comme le disent les plus fans, il semble que les propos d'Alex de La Iglesia avec "LE JOUR DE LA BêTE" soit plus politiques que ce qu'ils semblaient être au début du film, tout en ménageant des moments de pure tension avec des apparitions diaboliques très convaincantes. Un film transgressif, percutant et efficace.
Une grande réussite !
Note de groumphillator : 7 sur 10
Critique du film "LE JOUR DE LA BETE"
par darquos » 21 Septembre 2004, 17:12 
Mais sur Paris, vous en avez encore des magasins comme celui là, je me souviens en avoir vu un au Marais y a quelques mois à peine...
, de Venom aussi, de Iron Maiden et de death je crois
