JOHN DIES AT THE END de Don Coscarelli, 2012

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JOHN DIES AT THE END de Don Coscarelli, 2012

Messagepar Lan » 29 Novembre 2012, 16:17

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Ecrit par Don Coscarelli, David Wong
Avec Chase Williamson, Rob Mayes, Paul Giamatti

Année : 2012
Pays : USA
Durée : 99 min

L'HISTOIRE
John et Dave, deux jeunes losers attachants, vont tester le pouvoir d'une drogue surpuissante, la « Soy Sauce », et découvrir une réalité alternative peuplée de démons...

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.: LA CRITIQUE
Don Coscarelli, c'est bien sûr "PHANTASM" (ainsi que ses suites), mais c'est aussi "BUBBA HO-TEP" ou encore le kitschissime mais tellement drôle "DAR L'INVINCIBLE" !
De retour 10 ans après avoir confronté un Elvis Presley grabataire à une momie dévoreuse d'âmes dans une maison de retraite, le réalisateur nous offre "JOHN DIES AT THE END", un ovni cinématographique adapté d'une nouvelle éponyme d'un certain David Wong (pseudonyme de Jason Pargin qu'il partage d'ailleurs avec le héros), tout d'abord diffusée sous la forme d'une série d'épisodes sur le web.

Non sans rappeler les précédents travaux de Don Coscarelli (la dimension fantastique et surréaliste de "PHANTASM", l'excentricité et le caractère comique de "BUBBA HO-TEP"), le film relate les pérégrinations délirantes de Dave et John, deux potes à la ramasse, qui goûtent – plus ou moins accidentellement – à une nouvelle drogue appelée "soy sauce", leur permettant d'accéder à une réalité alternative peuplée de créatures inquiétantes. Et c'est à travers le récit de ses aventures à un journaliste dans un restaurant chinois, que nous allons découvrir comment Dave en est arrivé là, quelle est la nature de ses visions et quelle quête il va devoir mener avec son comparse John...

Premier constat : "JOHN DIES AT THE END" va partout et nulle part à la fois, et c'est certainement ce qui fait son charme. On se fiche royalement de savoir d'où vient cette fameuse sauce de soja hallucinogène ou quelles sont les intentions de ces créatures vraisemblablement venues d'ailleurs, tant les situations, toutes plus absurdes les unes que les autres, suffisent à rendre le film divertissant.
Des monstres faits de morceaux de viande surgelés avec des pieds-saucisses, des hot-dogs téléphoniques, des moustaches récalcitrantes, des chiens héroïques... sans parler des répliques particulièrement cocasses balancées par les différents protagonistes... l'univers de l'auteur David Wong est définitivement complètement barré, et ce pour notre plus grand plaisir !

Au service de cette étrange comédie horrifique, les deux acteurs principaux (Chase Williamson, Rob Mayes), inconnus du grand public, se montrent plutôt convaincants dans leurs rôles de losers embrigadés un peu malgré eux dans cette odyssée surnaturelle dépourvue de toute rationalité. On appréciera tout particulièrement d'y retrouver quelques têtes bien connues dans des seconds rôles truculents, dont Clancy Brown, Glynn Turman et l'excellent Paul Giamatti, qui est également producteur exécutif de ce joyeux foutoir totalement décalé qui vaut le détour !

Note de Lan : 8 sur 10

Critique du film "JOHN DIES AT THE END" : http://www.ohmygore.com/critique-john-dies-at-the-end-1050.html
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Lan
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JOHN DIES AT THE END

Messagepar BRUNO MATEI » 12 Janvier 2013, 07:33

Réalisateur: Don Coscarelli
Année: 2012
Origine: U.S.A.
Durée: 1h39
Distribution: Chase Williamson, Rob Mayes, Paul Giamatti, Clancy Brown, Glynn Turman, Doug Jones, Daniel Roebuck.

Sortie U.S: 23 Janvier 2012

FILMOGRAPHIE: Don Coscarelli est un scénariste et réalisateur américain né le 17 Février 1954 à Tripoli (Lybie).
1976: Jim the World's Greatest. 1976: Kenny and Compagny. 1979: Phantasm. 1982: Dar l'invincible. 1988: Phantasm 2. 1989: Survival Quest. 1994: Phantasm 3. 1998: Phantasm 4. 2002: Bubba Ho-tep. 2012: John Dies at the end.

Après un surprenant Bubba Ho-Tep aussi drôle que poignant, il aura fallu 10 ans d'attente pour voir débouler le nouvel ovni du génial créateur de la saga Phantasm. Attention les yeux et les sens ! L'épreuve endurée faisant office de trip Lsd à tendance paranoïde ! John Dies at the end pratique sans modération la carte du délire dans un bordel erratique, faute d'une substance psychotrope matérialisant un univers parallèle peuplé de créatures hybrides. Tiré d'un roman feuilletonesque de David Wong publié sur le net au début des années 2000, John Dies at the end retranscrit à l'écran une intrigue irracontable car absconse mais d'une verve inventive absolument prolifique. A partir des effets altérants d'une drogue hallucinogène perturbant notre réalité afin de mieux l'asservir, deux jeunes acolytes vont se retrouver embarqués dans une série de vicissitudes aberrantes pour tenter de sauver l'humanité. Bourré de personnages interlopes imbriqués dans des univers indécis et de monstres visqueux évacués d'une nouvelle dimension, ce trip au vitriol ne cesse d'alterner des situations frappadingues où nos héros flegmes (accompagnés d'un toutou symbolique !), vont devoir contrecarrer l'invasion d'antagonistes perfides en instance de mutation.

Le spectateur, amusé ou irrité (c'est selon !), est embarqué tête baissée dans un monde parallèle chaotique déployant une profusion d'effets spéciaux à l'imagination insolente. Pour exemples, un hot-dog se subtilise en téléphone, la moustache d'un flic s'y détache afin de voler de ses propres ailes, un pénis opulent remplace une poignée de porte, un chien prend la parole au lieu d'aboyer, le tir d'une balle rebondie sur sa cible corporelle, ou encore des bouts de viande congelée se combinent en monstre de chair.
Entre comédie pittoresque, fantastique et horreur, Don Coscarelli n'aura jamais été aussi généreux pour satisfaire ses amateurs en usant notamment d'effets gores aussi percutants qu'échevelés (éclatement d'un oeil, bras arraché, tête explosée à coup de chevrotine, cadavres découpés en morceaux, quidams dévorés par des arachnides en mode "animation"). Cette outrance généreuse dont le réalisateur abuse est si extravagante et créative qu'on finit par pardonner ses excès émanant d'une complexité narrative pour se laisser happer par une chimère spirituelle. En prime, le caractère attachant de nos losers, interprétés par de jeunes inconnus, permet au spectateur de s'identifier plus facilement dans leurs implications aussi hasardeuses qu'héroïques.
Enfin, les aficionados ne manqueront pas de reconnaître l'apparition clin d'oeil du vétéran Angus Scrimm dans un rôle ironiquement bicéphale !

Bordélique en diable, parfois décousu, épuisant à suivre mais souvent jouissif dans son habileté imperturbable à nous déconnecter de notre réalité, John Dies at the end divisera sans nulle doute une bonne partie du public. Hormis son caractère hermétique et ses enjeux futiles, l'univers débridé façonné par Don Coscarelli fait preuve d'une inventivité ahurissante dans sa scénographie baroque, son humour espiègle et son bestiaire hétéroclite (on pense aux monstres tentaculaires de The Thing ou ceux organiques de Cronenberg !).
Un divertissement hors normes à devenir culte, à découvrir absolument, quelque soit la déception encourue !
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