Intruders

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Messagepar Oh My Gore » 04 Mai 2011, 21:36

Scénariste(s) : Nicolás Casariego (screenplay), Jaime Marques (screenplay)
Genre(s) : Horror | Thriller
Pays : USA | UK | Spain

Avec Clive Owen, Daniel Brühl, Carice van Houten, Ella Purnell, Kerry Fox, Pilar López de Ayala

Voici une première bande-annonce pour "INTRUDERS", le prochain film d'horreur de Juan Carlos Fresnadillo.

Fresnadillo, l'homme derrière la caméra de "28 SEMAINES PLUS TARD", raconte l'histoire d'une fillette de 11 ans (Ella Purnell) qui est menacée par des démons.
Le casting intègre également Clive Owen, Kerry Fox, Carice van Houten et Daniel Brühl.

http://www.ohmygore.com/une-premiere-ba ... -7982.html
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Messagepar Lan » 01 Février 2012, 13:31

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Ecrit par Nicolás Casariego, Jaime Marques
Avec Clive Owen, Carice van Houten, Daniel Brühl

Année : 2011
Pays : USA | UK | Spain
Durée : 100 min

L'HISTOIRE
Bien qu'ils appartiennent à des mondes culturellement et géographiquement distincts, deux enfants, Juan en Espagne et Mia en Angleterre, reçoivent chaque nuit la visite d'un intrus sans visage, un individu terrifiant qui cherche à prendre possession de leur être.
Sa présence devient de plus en plus oppressante, s'immisçant petit à petit dans leur quotidien et celui de leurs proches. L'angoisse atteint son paroxysme quand leurs parents deviennent eux aussi témoins de ces apparitions.


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.: LA CRITIQUE
Troisième long-métrage de Juan Carlos Fresnadillo après "28 SEMAINES PLUS TARD" et "INTACTO", "INTRUDERS" explore les origines de la peur à travers les histoires de deux familles, chacune en proie à une même menace...
Le spectateur suivra par intermittence les cauchemars de Juan (en Espagne) et de Mia (en Angleterre), matérialisés par un personnage encapuchonné "sans visage" qui s'immisce insidieusement dans leur quotidien.

Ainsi, lorsque la jeune Mia découvre une mystérieuse boîte dans le creux d'un arbre chez ses grands-parents, elle est encore loin de se douter que la comptine écrite sur une feuille de papier qu'elle contient est sur le point de donner vie au personnage de ses pires cauchemars. Seulement, tout comme le petit Juan avec sa mère, Mia partage ses angoisses avec son père, John, récemment choqué par la mort de l'un de ses collègues. Ce qui s'apparentait tout naturellement à de simples terreurs nocturnes enfantines va, dès lors, prendre une tournure bien plus inquiétante... Le monstre qui les harcèle est-il vraiment le fruit de leur imagination ?

Dans un style visuel très typé espagnol avec une intrigue fantastique à la croisée de "DON'T BE AFRAID OF THE DARK" et "DARKNESS", "INTRUDERS" tente de brouiller les pistes avec les interventions successives d'un prêtre, de policiers et d'une psychologue. Mais que l'on suive l'hypothèse d'un cas de possession, d'une folie collective, d'apparitions fantomatique ou d'un intrus qui cherche à nuire aux deux familles respectives, le suspens peine à fonctionner.
Si l'on cherche dans un premier temps à établir le lien entre les deux enfants qui vivent une expérience similaire, la narration nous amène mollement à la révélation finale, sans que l'on se prenne de passion pour la quête de l'identité du malveillant "sans visage", ni que l'on partage l'anxiété des protagonistes.

Et pour donner corps à ses personnages, le réalisateur a opté pour un casting international de premier choix (Clive Owen, Pilar López de Ayala, Carice van Houten, Daniel Brühl), auquel s'ajoutent les deux héros en herbe du récit. Si le petit Izán Corchero incarne à merveille l'innocence de l'enfance, la jeune Ella Purnell, en revanche, renvoie une image de lolita à moue boudeuse peu attendrissante, qui rappelle pourquoi elle avait été choisie pour son rôle de mini-Keira Knightley dans le film "NEVER LET ME GO".

Donc voilà... à part l'intérêt relatif que l'on peut porter à ce processus de transmission de la peur ainsi qu'à la manière dont se créent – et vivent – les légendes et les superstitions, la plupart du temps, on s'ennuie ferme devant les assauts – réels ou imaginaires – du croque-mitaine, bien que la bande son du film fasse tout son possible pour nous sortir de la léthargie.

Note de Lan : 5 sur 10

Critique du film "INTRUDERS"
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Messagepar BRUNO MATEI » 04 Avril 2012, 06:39

Après l'excellent Intacto, multi récompensé dans son pays ibérique puis l'apocalyptique 28 Semaines plus tard, l'espagnol Juan Carlos Fresnadillo s'attira les foudres des critiques défaitistes avec son troisième long-métrage, Intruders. Pourtant, cet excellent suspense horrifique joue lestement avec les attentes du spectateur dans son alliage d'angoisse diffuse et de terreur tangible.

Deux jeunes enfants résidant dans un pays distinct sont la proie d'un cauchemar récurrent devenu réalité ! Un mystérieux individu éludé de faciès persécute dans leur propre réalité leurs terreurs enfantines. L'un des pères de l'enfant, témoin de l'apparition hostile, va tenter d'appréhender le monstre sans visage alors que la mère envisage le soutien de l'église catholique.

Certains amateurs trentenaires pourront se remémorer le sympathique Lectures Diaboliques de Tibor Takacs à la vue de sa trame onirique établissant un rapport viscéral entre la victime sujette à fantasmer sur papier un oppresseur maléfique dans son psyché névrosé. Deux enfants de famille distincte, un garçon espagnol, Juan, et une fille anglaise, Mia, décrivent leur terreur enfantine dans un journal personnel. Isolés dans leur chambre, ils imaginent à l'écrit un sombre individu sans visage perpétrant des méfaits toujours plus pernicieux à leur égard. Cette peur intrinsèque communément établie entre les deux enfants est si cinglante et terrifiante que le monstre tapi dans leur fantasme va véritablement s'extraire de leur névrose pour apparaître dans la propre réalité afin de les molester et les entraîner vers un ailleurs diaphane. Mais un soir, le père de Mia est subitement témoin de cette apparition funèbre sévèrement hostile. De son côté, la mère de Juan est également convaincue de cette présence perfide terriblement inquiétante.

Avec ce script prometteur jalonné de séquences anxiogènes particulièrement tangibles, Intruders attise la curiosité, entretient un mystère lattent et expose des faits surnaturels de prime abord décousu. D'autant plus que le parallèle psychologique établi entre les enfants molestés et les parents déconcertés ne cesse de se télescoper pour mieux entretenir le doute chez le spectateur intrigué.
Ambiance crépusculaire confinée dans le foyer rassurant d'une chambre tamisée, le réalisateur Juan Carlos Fresnadillo cause instinctivement un rappel infantile à nos terreurs les plus obscures avec le fameux monstre blotti en interne du placard. Avec une efficience probante et la conviction mesurée de comédiens adroits (Clive Owen, parfait de maturité empathique en père protecteur), ce cauchemar onirique envoûte rapidement le spectateur embarqué dans une énigme au suspense grandissant. La force du récit résulte du tourment psychologique invoqué aux enfants, tributaires de leur cauchemar inhérent et de l'impuissance des parents, incapables de tolérer de prime abord une situation irrationnelle. D'ailleurs, la narration va sévèrement compromettre l'un des membres parentaux dans une thématique psychanalytique pour tenter de justifier une agression imbitable commise envers l'un des enfants. Alors que Susanna, catholique invétérée sollicite la consultation d'un prêtre confirmé pour sauver son fils de ses terreurs nocturnes, John fait appel au forces de l'ordre et équipe simultanément son foyer familial d'alarme et de vidéo surveillance pour anticiper une éventuelle nouvelle attaque. ATTENTION SPOILER !!! Le rapport conflictuel entretenu avec sa femme dubitative amène donc celle-ci à consulter d'éminents psychologues pour contredire son mari qu'il s'agit d'une hallucination collective. FIN DU SPOILER. C'est ce sentiment d'impuissance, l'amour paternel éprouvé par un père démuni et ces deux enfants asservis par une entité impassible qui enrichissent louablement l'intrigue de leur dimension humaine fléchissante.
Si le final peut paraître orthodoxe et perfectible, Intruders emporte néanmoins largement l'adhésion dans son savoir-faire roublard du jeu de la peur. Pour parachever, il fait finalement appel à une réflexion sur la maîtrise de soi, faute de notre conscience bafouée par l'oppression de l'affres, afin de canaliser nos émotions les plus néfastes.

Constamment angoissant, terrifiant à plus d'un titre et sobrement interprété par la densité fragile des protagonistes sévèrement pris à partie (mention honorable pour la tempérance des gamins épatants de vulnérabilité candide), Intruders est un excellent suspense horrifique au rythme sans faille. Métaphore sur la peur indissociable de nos névroses, ce conte ténébreux peut-être envisagé comme une forme d'exorcisme rédempteur afin de se dépêtrer de nos terreurs les plus répréhensibles. ATTENTION SPOILER !!! Une catharsis établie ici dans la droite lignée de la filiation auquel un père et une fille sont contraints de s'épauler pour combattre leur unique démon. FIN DU SPOILER.

Merci à Yannick Dahan
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BRUNO MATEI
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