Ach, ça y est, je viens de voir ce fameux
HORRIBLE du maître D'Amato et que ça soit dit, c'est le meilleur métrage du réalisateur que j'aie pu voir à ce jour.
Un petit film bien barjo, avec une ambiance oppressante et quelques scènes Gore crapoteuses à l'extrême (difficile d'aller plus loin, graphiquement parlant).
George Eastman suffit à nous tétaniser de par son regard démentiel, sa silhouette imposante, sa barbe noire, sa chemise, ses jeans et ses baskets (durant tout le film, il ne dit PAS UN MOT). Ici pas besoin de masque de hockeyeur, de citrouille ou de je-ne-sais-quoi, juste un look tout ce qu'il y a de plus normal, et c'est tant mieux; décidément, un grand acteur du genre qui n'aura jamais obtenu la reconnaissance qu'il méritait tant.
Certes il y a quelques lenteurs, mais D'Amato se rattrape sur toute la ligne en insufflant un climat glauque et inquiétant à l'ensemble (les décors sont particulièrement restreints et contribuent à accroître ce sentiment de claustrophobie que l'on éprouve à la vision d'
HORRIBLE), ainsi qu'une musique littéralement géniale, tapant à tout-va dans les sonorités synthétiques stressantes, tonitruantes et n'ayant rien à envier à certaines compositions des Goblin.
Quant à ce Gore sordide si cher à Monsieur Massacessi, il peut enfin se permettre de le déployer (les budgets respectifs d'
Anthropophagous et
Blue Holocaust ne pouvaient pas encore donner lieu à une violence graphique trop définitive), et ce en l'espace de deux scènes-choc particulièrement atroces et saisissantes niveau réalisme, à savoir le meurtre de long en large d'une infirmière avec une mini-perceuse chirurgicale, puis le découpage de crâne d'un concierge âgé à l'aide d'une grosse scie statique. Crade !
En conclusion, une excellente surprise que ce
HORRIBLE, une bande bien frappée de la carafe signée D'Amato le fou, à posséder absolument pour tous les amateurs d'horreur ritale 80's totalement décomplexée !
