Oh My Gore ! - Forum

[possopo]

juste une question toute bête: comment se termine hellraiser 2 hellbound?

je parle juste des toutes dernières secondes. c'est juste pour me rafraîchir la mémoire. se termine-t-il un peu comme le 1 (avec un démon qui s'enfuie dans la nuit ou qqch dans le genre, c'est un peu flou dans ma tête) ou me trompe-je?

merci d'avance:)

[The Trooper]

On voit christy et l'autiste marcher dans l'allée du docteur chanard... ( enfin de son hosto )
mais rien qui ne laisse presager une suite

[Forensick]

Ben de toutes façons ils auraient mieux fait de s'arreter là !
Hier soir j'ai revu le 3 (acheté 2,99 Euros sur Cdiscount) et bon a part 2/3 scènes, c'est vraiment pas terrible ! Le scenario tient pas trop la route, les acteurs bof , et même certains effets speciaux sont vraiment à l'arrache !
Je parle même pas des suivants parce que .......

[selena]

Je viens de le visionner et j'ai vraiment accroché, j'ai même préféré celui là au premier sur le plan "ésotérique" avec le clin d'oeil au Léviathan. CLive Barker a mis en scène les Cénobites d'une manière interessante avec un sado-masochisme entre la jouissance sexuelle et la torture sadique.De plus le rôle de la jeune Tiffany est très riche tant au niveau de son interprétation que de sa "fonction anté-créatures du mal". On voyage d'une dimension à une autre et j'ai beaucoup aimé.

18/20

[BRUNO MATEI]

Un an après le succès de Hellraiser, c'est le réalisateur novice Tony Randel qui a la lourde tâche de succéder à l'univers cauchemardesque créé par Clive Barker pour illustrer la suite des aventures de Pinhead et ses acolytes martyrs. D'après un scénario de Peter Atkins, nos héroïnes Kirsty et Tiffany vont se retrouver projetées dans leur propre enfer et ainsi user de subterfuge pour se dépêtrer des forces du Mal régi par Leviathan.

Kirsty, survivante des vicissitudes du premier volet, est placée dans un institut psychiatrique géré par le Docteur Channard. Ce médecin fasciné par le monde occulte des ténèbres fait infliger à certains de ses sujets déficients diverses tortures qu'ils pratiquent eux mêmes sur leur corps scarifié. Grâce au matelas ensanglanté sur lequel péri Julia, un de ses patients va être immolé pour pouvoir subvenir à sa renaissance. Après ses longues recherches sur l'origine et les mécanismes du cube maléfique, Channard exploite une jeune fille autiste afin de pouvoir déchiffrer ses secrets hermétiques. Pendant ce temps, Kirsty reçoit un message de l'au-delà lui sollicitant de sauver son père prisonnier de l'enfer.

On ne peut pas dire que la carrière futile de l'impersonnel Tony Randel soit un exemple de réussites probantes dans le domaine du cinéma de genre. Pourtant, en 1988, il réalise avec son deuxième long-métrage sa plus ambitieuse réussite pour s'approprier de l'univers SM de Hellraiser. Une suite respectueuse dans le sens où elle reprend la continuité des tragiques évènements survenus dans le volet antécédant ainsi que le cheminement évolutif de ses protagonistes majeurs.
Cette fois-ci, Kirsty, la fille de Franck, est soignée dans un centre psychiatrique suite à son traumatisme subi par la confrérie de Pinhead. Epaulée par une jeune patiente autiste, elles vont devoir s'allier pour faire face à la nouvelle menace des cénobites en se retrouvant projetées en interne d'un labyrinthe de l'enfer. En l'occurrence, Channard et Julia sont devenus les nouveaux tyrans délétères en souhaitant imposer leur despotisme et éradiquer Pinhead et sa clique iconique.
Le prologue illustrant avec perversité sous-jacente le profil insidieux d'un médecin obsédé par la souffrance et l'agonie va nous permettre d'assister à quelques séquences glauques, malsaines et nauséeuses du plus répugnant effet. Des malades moribonds, paranoïaques et aliénés, faute de prises de drogue hallucinogène, sont enfermés dans les cachots des sous-sols de l'institut et s'infligent quotidiennement des tortures innommables. Mais le clou du spectacle déviant est sans conteste cette séquence maladive qui va conduire un schizophrène malencontreusement invité dans la demeure familiale de Channard. Par son influence perfide, le pauvre désoeuvré dévêtu et à demi-nu nous laisse transparaître un corps chétif lardé de contusions et plaies entaillées. Par ses visions infernales de lombrics et asticots lui grignotant sa chair décomposée, il va à nouveau se mutiler le torse en se lacérant abondamment par de cinglants coups de rasoir. Une séquence acérée d'une rare violence et d'une audace si malsaine que la censure de l'époque ne manquera pas de l'éclipser pour sa diffusion en salles (mais aussi plus tard en dvd dans notre pays hexagonal).
Quand à la résurrection de Julia, cadavre décharné suintant un sang clinquant et velouté, sa poésie morbide qui en émane va donner lieu à des moments insolites lascifs et baroques quand elle décide de s'embaumer le corps famélique de bandelettes platinées à la manière d'une momie gracile.

La suite narrative, particulièrement ambitieuse et épique, est une confuse exploration dans le fameux monde des enfers régi par Léviathan. Une bataille sans merci va être livré entre Kirsty, Tiffany, les Cénobites et notre nouveau duo formé par Julia et Channard, avides de mégalomanie sanguinaire.
Ces séquences irréelles parfois touffues et décousues permettent tout de même de déployer un florilège de séquences cauchemardesques d'une inventivité formelle. Un véritable train fantôme longé de couloirs interminables et de dédales sans fin asservi par nombre de créatures hideuses.
De surcroît, nous en saurons un peu plus sur le passé du leader Pinhead ainsi que ces comparses qui étaient autrefois de simples humains attirés par l'origine du Mal. De manière couillu, le réalisateur ne va pas non plus hésiter à les malmener pour les destituer de leur pouvoir diabolique par un rival orgueilleux.
Justement, l'aspect le plus ludique et persuasif sera cette fois-ci établi en la personne du médecin Channard, créature humaine délirante inspirée de l'univers de Lovecraft car subordonné à un monstre tentaculaire. Un mutant hybride avide de consécration et de défiance pour se mesurer à la stature de Leviathan, monolithe souverain aux pouvoirs ésotériques impénétrables, en étroite affiliation avec la boite de pandore.

Spectacle prolifique et sanguinolent déployant avec une imagination fertile un univers dantesque aussi fantasmagorique qu'hermétique, Hellraiser 2 peut se targuer d'être sans conteste la meilleure suite d'une saga inégale car davantage lucrative et donc difficilement renouvelable pour honorer son créateur de génie, Clive Barker.
Hormis son aspect anarchique et ses redondances narratives dans ces incessants va-et-vient avec l'au-delà et notre continent terrestre, ce divertissement hardgore mérite son ticket pour l'enfer pour l'amateur robuste de dépaysement glauque et SM.

[GladSlayer]

Les répliques du Dr. Channard sont bien connues des fans du groupe Aborted