Happy Birthday

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Messagepar BRUNO MATEI » 18 Janvier 2011, 07:13

HAPPY BIRTHDAY
Titre Original: Happy Birthday to me.
Réalisateur: Jack Lee Thompson.
Année: 1981.
Origine: Canada
Durée: 1H52.
Distribution: Melissa Sue Anderson, Glenn Ford, Lawrence Dane, Sharon Acker, Frances Hyland.

Sortie France: 06 Janvier 1982, sortie U.S: 15 Mai 1981.

FILMOGRAPHIE SELECTIVE: J. Lee Thompson,de son vrai nom John Lee Thompson, est un réalisateur, scénariste et producteur britannique né le 1er août 1914 à Bristol (Royaume-Uni), décédé le 30 août 2002 à Sooke (Canada).
1961 : Les Canons de Navarone, 1962 : Les Nerfs à vif , Tarass Boulba, 1972 : La Conquête de la planète des singes, 1973 : La Bataille de la planète des singes, 1974 : Huckleberry Finn, 1978 : L'Empire du Grec,1979 : Passeur d'hommes,1980 : Caboblanco , 1981 : Happy Birthday to Me, 1983 : Le Justicier de minuit , 1984 : L'Enfer de la violence, 1984 : Chantage en Israël , 1985 : Allan Quatermain et les Mines du roi Salomon, 1986 : La Loi de Murphy ,1986 : Firewalker 1987 : Le justicier braque les dealers,1988 : Le Messager de la mort , 1989 : Kinjite, sujets tabous.

REMEMBER PSYCHO-KILLER !
Happy Birthday, énième slasher des eighties et sa mythique affiche explicite au "meurtre à la brochette" qui aura fait fantasmer des milliers de fans !
Une véritable déferlante de slashers lancés par le fameux Halloween de Carpenter vont investir nos salles de ciné en ce début des années 80 ! Vendredi 13, le Monstre du Train, le Bal de l'horreur, Maniac, Survivance (1980), Meurtres à la st-valentin, les Yeux de la Terreur, Carnages, Cauchemars à Daytona Beach, Horrible, Rosemary's Killer, Terreur à l'Hôpital central, les Yeux de la Terreur (1981), Massacre au camp d'été, le Justicier de Minuit (1983) et enfin Week-end de Terreur (1986) pour ne retenir que les plus représentatifs.

Un groupe de jeunes étudiants aisés et insouciants auquel la jeune et jolie Virginia tente de s'insérer semble être la cible d'un tueur vindicatif qui ne laisse aucune chance à ses proies agressées par surprise. La particularité des crimes constatés est que chaque victime connaissait l'identité familière du meurtrier, juste avant de succomber à leur blessure.
A la suite du drame accidentel qui aura tué sa mère dans une voiture éjectée du haut d'un pont, Virginia va subir une importante opération expérimentale du cerveau. Mais depuis cette intervention chirurgicale, elle semble en proie à d'étranges hallucinations, non exempts de blagues macabres de mauvais goût commises par ces camarades de classe. Un préjudice de plus pour son comportement instable davantage inquiétant.
L'anniversaire de Virginia approche à grand pas et la série de meurtres va bientôt atteindre son apogée...


Sur le mode classiquement planifié du slasher orthodoxe, Happy birthday n'échappe pas dans sa première partie aux poncifs du genre balisé (effets de sursaut superficiels, faux coupables envisagés) et autres clichés inhérents dans ses personnages sympathiques stéréotypés (le frimeur, l'allumeuse, le bouffon, le dragueur, le refoulé, etc..).
L'introduction qui débute par un meurtre soft efficacement suggéré, véritable hommage au giallo avec son tueur ganté armé d'un rasoir, se joue de manière finaude à surprendre dans une séquence d'agression que l'on connait par coeur.
Une jeune fille se fait étrangler dans sa voiture par un tueur aux mains gantées.
Sans déflorer la suite des évènements qui détourne son cliché par un subterfuge surprenant, l'action intensive réduite dans l'espace clos et étroit d'une voiture va poursuivre son point d'orgue imprévu dans le refuge d'un parking lugubre avant que la victime ne reconnaisse au dernier moment l'identité familière de son meurtrier !
Les 45 premières minutes efficacement conduites empruntent le mode traditionnel du "meurtre surprise" commis toutes les dix minutes avec toutefois une originalité bienvenue dans l'emploi des ustensiles utilisés (un homme étranglé par son écharpe emmêlée dans la roue d'une moto, un autre écrasé par ses haltères et surtout ce fameux plan jouissivement pervers de la fameuse brochette envoyée dans la bouche d'un des jeunots alcoolisés, réconforté au coin d'une cheminée !).
Chaque scène choc timidement gore (en dehors d'une scène chirurgicale étonnamment sanguinolente et graphique !) se révèle toutefois percutante dans une habile réalisation obtant filmer le suspense lattent d'une caméra subjective suggérant la présence meurtrière, l'effet de surprise asséné aux victimes et leur choc ressenti face à une agression aussi violente.

C'est dans sa seconde partie qu'Happy Birthday va pouvoir tirer son épingle du jeu et s'élever au dela des traditionnels slashers routiniers en se focalisant sur le trauma psychologique subi par la jeune Virginia, soignée par son fidèle médecin, le docteur Faraday.
Leurs rapports intimes vont tenter de nous éclaircir sur le profil perturbé de celle-ci, sur les raisons psychologiques qui entrainent son irritabilité envahie d'hallucinations macabres et surtout le fameux soir où eut lieu le drame qui aura coûté la vie à sa mère alcoolique et infidèle. C'est à la suite d'une embardée que leur véhicule va se retrouver plongée dans les eaux glacées d'un canal que Virginia et sa mère vont désespérément tenter de s'extirper.
Mais un autre évènement beaucoup plus révélatif dans les états d'âme refoulés de la jeune fille va pouvoir nous apporter les vraies réponses équitables d'un potentiel cas de psychose.

La cerise sur le (fameux) gâteau interviendra dans son final macabre mémorable, totalement inopiné dans la révélation du meurtrier et d'une intrigue efficacement subtilisée. Une farce sardonique à l'ambiance ironique macabro-morbide, véritable fête d'anniversaire putride suintant l'odeur palpable du sang et de la mort cadavérique !

On peut dire que la ravissante et gracile Melissa Sue Anderson étonne et détonne dans un rôle à contre-emploi évadé d'une maison dans la prairie. Sans bénéficier d'une prestation mémorable, elle se sort honorablement d'un rôle en demi-teinte, assez touchante dans son passé trouble pour révéler dans son ultime acte rédempteur une sombre histoire d'anniversaire maudit.
On retrouve avec souvenir ému l'aimable pionnier Glen Ford dans celui du docteur bienveillant, particulièrement attentif aux tourments de sa fragile patiente. Il apporte une aura de crédibilité supplémentaire et une once d'attachement octroyé au spectateur dans son personnage sympathique de cinquantenaire, perplexe et compatissant.

JOYEUX ANNIVERSAIRE VIRGINIA !
Entêté d'une partition musicale mélodieuse aux accords classiques de piano, Happy Birthday est un des meilleurs témoignages du slasher célébré dans l'époque spécifique à laquelle il fut tourné.
Efficace, attachant, bien mené et surtout rehaussé d'un scénario moins basique que la traditionnelle, cette série B réalisée par un briscard notoire garde intact son pouvoir attractif, exacerbé aujourd'hui d'un charme vintage affecté (selon l'acuité de sensibilité des nostalgiques invétérés).
Alors que son long final à rebondissements, réfutant le happy- end prescrit, ne manque pas non plus d'audace et de surprises sarcastiques.
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BRUNO MATEI
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