Halloween 2

-> Les films d'horreur, fantastique, SF...

Messagepar Gama08 » 10 Janvier 2010, 10:37

Enfin une critique positive...

http://www.horreur.com/critique-1857-halloween-2-(2009).html
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Messagepar Oh My Gore » 03 Mars 2010, 22:42

.: L'HISTOIRE
Haddonfield, Illinois. Alors que Laurie Strode, traumatisée par sa récente rencontre avec son frère, est conduite à l'hôpital, Michael Myers poursuit sa traque. Plus sauvage et terrifiante que jamais, son épopée sanglante ne fait que commencer...

.: LA CRITIQUE
Encore une critique qu'il ne me fait pas plaisir d'écrire, et oui j'ai toujours du mal à dégommer les gens que j'aime, ou que j'ai aimés, même s'ils l'ont bien mérités. En fan de Rob Zombie de la première heure (son groupe White Zombie pour les aficionados), j'ai bien entendu suivi l'évolution du bonhomme. S'il n'a pas toujours œuvré dans la perfection, ses œuvres ne m'ont jamais déçues jusqu'ici et on fait souffler un esprit Rock'n'Roll dans le monde de l'horreur qui était plus que bienvenu. Hélas comme souvent, le business ne tarde pas à rattraper quiconque ramasse quelques kopecks, et fait tourner le plus pur et dur des artistes en vendeur de soupe.
Si en plus on a les frangins Wenstein derrière le cul, dont l'avidité est bien connue, c'est la fin des haricots (mais le début du caviar).
Rob lui même déclarait (pour ceux qui on suivit depuis le début) ne pas vouloir réaliser la séquelle, mais en échange de la réalisation d'un projet personnel ("THE HAUNTED WORLD OF EL SUPERBEASTO"), il a finalement accepté de remettre le couvert sans grande conviction. Et ça se voit.

Complètement bordélique, sans une once d'originalité, monté n'importe comment et inondé de standards du rock (et des groupes produits par tonton Rob comme par hasard), le résultat est un enchaînement poussif de scènes parsemées de gore, qui peine à soutenir l'attention du fan de slashers le plus endurci.
Malgré deux visions (de deux montages différents, pour être bien sûr, ce qui ne fait que confirmer mon professionnalisme, ou mon masochisme, je ne sais plus), je me suis copieusement fait chié (2 fois donc) devant ce jeu de massacre à peine amusant, ou viennent cachetonner de vieilles gloires telles que Brad Dourif, Malcolm McDowell et Margot Kidder, et où Rob nous refourgue une fois de plus sa pétasse ricanante dans un rôle inutile et saoulant, histoire de gratter un cachet de plus, puisque personne d'autre ne l'engage.
Le projet monté et tourné dans la hâte, ça se sent, enchaîne les situations péniblement sur fond de psychologie de bazar, pour aboutir à une fin bien décevante bâclée en 5 minutes chrono, et on vous relâche dans la nature tout hagard, se demandant ce qu'on a été foutre dans cette salle (ha, si mon esquimau était délicieux, soyons magnanime).

Ceci étant dit je n'en veux point à Robbie, après tout il faut bien être conscient du fonctionnement du système, et si c'est la seule façon d'avoir le champ libre sur une production parallèle qui lui tient à cœur, il aurait tort de se priver. Frank Henenlotter a du poursuivre la série des "BASKET CASE" pour financer ses autres films plus personnels, et la liste dans ce genre est longue.
Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si le film n'enchaîne pas de sortie française au cinéma, le risque de perdre du pognon étant bien moins élevé en vidéo (Merci les Wenstein).
Il reste bien quelques idées par ci par là, telles que Loomis et ses apparitions TV sur le cas de Myers, mais elles ne sont qu'effleurées et les messages sont bien enfantins et peinent à convaincre.
Pour l'amateur Halloweenien, ce volet ira rejoindre les moins bons de la série, ou il se classera en tête grâce à quelques meurtres sanglants et méchants, mais sans plus.
Si vous avez l'occasion, achetez plutôt son dessin animé "THE HAUNTED WORLD OF EL SUPERBEASTO", qui s'il montre aussi les limitations de l'ami Zombie, qui n'arrive qu'a ressortir ses obsessions de fanboy sans parvenir à les faire siennes, reste au moins bien fun et complètement décomplexé. Seul Hic, on retrouve encore Sheri Moon Zombie, que je finis par détester à la longue, dans la voix de l'héroïne, histoire de la changer de ses épisodes de "CSI: MIAMI" sans doutes.

Comme quoi on peut être le Roi du Rock et de l'horreur et avoir un cœur d'artichaut, quitte à nous casser franchement les couilles. Est-ce que je lui assène mes vidéos de vacances à Limoges avec ma meuf moi?
Tiens, il n'y a pas de tueur encore à Limoges ? Un créneau à creuser: "Michel Mailleur le tueur à la truelle". Merci Rob, en attendant la prochaine, dont je serais forcément.

Note de ottorivers : 3 sur 10

Critique du film "HALLOWEEN 2"
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Messagepar SUSPIRIA » 01 Avril 2010, 20:32

Le cheval blanc symbolise l'instinct, la pureté, et la libération d'émotions fortes telles que la colère ou la violence.
Extrait de Psychose subsconsiente des rêves.

Ancien chanteur et musicien de Metal pour le groupe White Zombie, réalisateur de 4 longs-métrages, d'une fausse bande annonce (Werewolf Women of the S.S) pour le projet Grindhouse, d'un dessin animé "The Haunted World of El Superbeasto" et scénaristes de comics, Rob Zombie s'attèle en 2009 à envisager à nouveau la suite de son propre remake "Halloween" alors qu'il s'était avant tout désisté pour diverses raisons dont je ne m'étalerai pas...
Conspué par les américains à sa sortie, le film n'eut même pas le bénéfice de sortir chez nous dans nos salles de ciné. C'est dire si ce film maudit de notre hardeur horrifique passionnel, rejeté et vilipendé par la quasi majorité du public et de la critique était attendu au tournant par tous ces fans du genre pour ce célèbre icone qu'est Michael Myers !
Dès le début, on entre de plein fouet dans l'univers de Rob Zombie avec ses blessés qu'on emmene sur des brancards, emplient de sang dont les plaies béantes et autres cicatrices sont filmées en gros plan de manière radicale, crue et sans compromis, d'un réalisme confondant jusqu'à la prochaine étape d'un meurtre extremement violent et brutal qui aura lieu dans une voiture accidentée après un clash foudroyant et spectaculaire.
Place ensuite au meurtre dans l'hopital d'une sauvagerie inouie d'une pauvre infirmière black tétanisée de terreur de voir s'affronter devant elle l'abime dans l'absolue forme de l'horreur et la mort lapidaire !
La suite des évènements ne nous pond pas bêtement un remake du sympathique film de Rick Rosenthal et va directement déconcerter le spectateur pour rapidement l'entrainer dans une espèce de valse indéfinie avec la mort sous l'emprise macabre, poétiquement morbide de la personnalité de Rob Zombie. Et cette fois-ci notre metteur en scène a décidé de se faire plaisir après s'être plié à certaines exigences du remake du chef-d'oeuvre de John Carpenter.
La grande qualité du réalisateur sera ici enfin de démystifier le personnage, le recréer à sa manière propre, se réapproprier le mythe avec une audace rare pour ENFIN échapper aux conventions aseptisées de l'interminable série des "Halloween" qui se suivent et se ressemblent, précipitant leur temps à s'embourber et empiéter dans la médiocrité, tel Jason dans "Vendredi 13" (ou Freddy avec ses griffes !) réduit à tailler les cadavres à la pelle sans une once de frayeurs (ou si peu) et encore moins d'originalité en dehors de l'inventivité des meurtres qui prétaient plus à sourire qu'à nous terrifier. Même si toute cette entreprise juteuse possédait malgré tout un charme surrané en nous amusant gentiment au second degré.
Mais place ici à l'horreur pure et à l'innovation dans cet "Halloween 2" déglingué et destructuré ! Malade, rigide, froid, renouvellé et réinterprété comme jamais aucun cinéaste ne s'était permis de le faire.
Les personnages sont relookés, remodelés, Laurie s'appele Angel, vit dans une famille d'accueil, son père est shérif de la ville (génialement interprété par Brad Dourif). Elle se fait suivre par une psychologue avertie (émouvante apparition surprise de Margott Kidder) à cause de cauchemars glauques ultra violents hautement perturbants qui lui gangrènent la vie tandis que notre nouveau Michael encapuchonné avec son masque chiffonier et détaché relève plus de la présence d'un véritable loup affamé aux yeux de l'enfer sans aucune once de pitié (il dévore les organes d'un chien). Un tueur malade vorace et sanguignaire tênu d'une incroyable présence, d'une férocité habitée par la mort plutôt qu'une figure emblématique du Mal teinté de surnaturel imposée dans le chef-d'oeuvre de Carpenter.
Le Dr Loomis en prendra aussi pour son grade dans cette relecture incisive, sinistre et sombre , ce psychologue de renom imbus de sa personne devenant ici écrivain, réduit à apater sa clientèle pour l'appat du gain en publiant un livre tiré du profit des méfaits du fameux tueur diabolique.
Tout le métrage s'imposera aussi par son style visuel entre des séquences magnifiques comme ce rêve en noir et blanc où apparait Michael en squelette cartoonesque sorti tout droit d'un film de Tim Burton ricanant sous tendance morbide ou le superbe bal masqué aux allures de bestiaire ancestrale de l'âge d'or du cinéma d'épouvante d'antan. Autant un hommage qu'une fête des morts resacralisée sans parler des clins d'oeil constants à "Rocky Horror Picture Show".
Michael subit souvent des hallucinations d'une pâle sensualité noire et fantasmagorique à travers l'apparition de sa mère parfois accompagnée d'un cheval blanc, emblème de son psyché malade et dérangé partagé entre la pureté de l'amour maternelle et sa violence déchainée et incontrôlée, déterminé à retrouver coûte que coûte sa soeur Laurie Stroode et l'emmener avec lui dans les limbes de l'enfer.
S'ensuit des séquences extrêmes d'une violence rare et viscérale jamais vues dans un slasher de base. Une ambiance étrange, parfois onirique mais tour à tour macabre, sordide, morbide, furieusement fascinante nous entraine dans une spirale de l'épouvante pour un final fatidique sans éternelle lutte du mal interminable 1000 fois vues ailleurs. Ce qui détruira toute envie de renouveller une 3è fois la survie de Michael et Loomis, sans parler de Laurie délaissée au bout d'un couloir blanc, assise, toute en silence, attendant docilement qui osera entreprendre la relève ?
Dans une photographie de clair obscur magnifiquement funèbre en noir et gris, "Halloween 2" est un film à part, il fait parti de ces films maudits comme l'étaient à l'époque Freaks, le Locataire, La Forteresse noire, Cruising, La Nuit du chasseur, The Thing ou Le Cauchemar de Dracula.
Un film malade écorné, entaillé, riche, inspiré, sortant des sentiers battus qui se décide enfin courageusement de proposer au spectateur une autre suite singulière qui ne ressemblera à aucune autre.
A mon goût le meilleur volet méchament hard, indocile et hostile, le plus étrange, ôpaque et personnel de toute la série des "Halloween" après la mythique Nuit des Masques imaginée par John Carpenter.
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Messagepar Gama08 » 02 Avril 2010, 08:58

Nous avons là deux critiques extrémistes (mais malgré tout crédibles, argumentées et intéressantes) sur le H2 de Robert...
Personnellement, mon avis irait gentiment s'intercaler entre les deux. Entre scènes sans originalité et véritable expression personnelle du mythe d'Haddonfield, je suis tiraillé entre le spectateur blasé qui, commençant à connaître l'univers du bonhomme, ne réagit que moyennement aux prises de positions scénaristiques et graphiques (s'inscrivant parfaitement dans la continuité de ses précédents métrages) et le fan endurci, s'étant avalé du slasher à outrance, qui reconnaît que Zombie est un vrai cinéaste sachant imposer sa patte là où d'autres auraient choisis le côté obscur de la force en nous pondant un copié-collé du film de 81.
Je mettrais tout de même la moyenne à H2 car, pris en tant que 4ème film du réalisateur, on se rend malheureusement compte des limites de celui-ci ; incapable de se démarquer de ses précédentes œuvres et de surprendre le fan tant il a touché à la perfection avec son Devil's Reject mais pris en tant que slasher pur, en négligeant le fait que ce soit Rob Zombie aux manettes, nous avons tout de même droit à un spectacle plutôt réussi, atypique et sauvage. En imaginant que ce film soit le fruit d'un premier film ou d'un autre réalisateur, nous n'aurions certes pas crié au génie, mais avoué qu'il s'agit là d'un bon film, à la fois déroutant et classique, imposant une véritable touche personnelle et anticonformiste.
Tout en comprenant l'avis de mes deux collègues, je ne peux me situer à leur niveau soit en chiant sur le film, soit en le glorifiant ; me positionnant simplement en tant que spectateur lambda ne s'étant nullement ennuyé mais avouant que le style Zombie s'amenuise de films en films, attendant patiemment une nouvelle proposition personnelle et originale qui saura provoquer chez moi le même enthousiasme et la même jouissance ressentis en visionnant le génial Devil's Reject...
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Messagepar SUSPIRIA » 02 Avril 2010, 09:58

Je ne suis absolument pas de ton avis Gama quand tu dis que le style Zombie s'amenuit de film en film.

ZOMBIE PRESIDENT !!!
Voilà c'était mon mot de la fin ! :D
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Messagepar Gama08 » 02 Avril 2010, 10:02

Avoue quand même que H2 n'a pas la puissance et la qualité de Devil's Reject ni même de La Maison des Mille Morts...
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Messagepar SUSPIRIA » 02 Avril 2010, 11:02

Très sincérement Gama (et tu me connais la dessus), The Devils reject reste son meilleur film et son chef-d'oeuvre.

Pour ce qui est de La Maison des 1000 Morts, je trouve Halloween 2 aussi réussi, voir même plus intéressant au niveau du contenu plus personnel et indéfini (la maison... était plus un hommage) et d'une réalisation plus affirmée. Ce qui est sans doute logique, Halloween 2 étant son 4è long.
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Messagepar ottorivers » 02 Avril 2010, 14:13

SUSPIRIA @ 02.04.2010 à 10:58 a écrit:
ZOMBIE PRESIDENT !!!
Voilà c'était mon mot de la fin !  :D


Je crois que tu te laisses un peu trop influencer par tes lectures Madeuses. :D

C'est un film de commande fait à la va vite, il le dit lui même dans les commentaires audio et n'est qu'une succession de meurtres bateaux et de clichés en tout genre (tant cinéphiliques que psychologiques).
Alors crier "au génie" me semble franchement exagéré voire hallucinant. :blink:
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Messagepar SUSPIRIA » 02 Avril 2010, 16:17

C'est aussi pour cette raison qu'il s'est pris la tête à refaire son director's cut ! ;)
Tu l'as vu en accéléré Otto ton commentaire audio ! ? :P

Touche pas à mon Zombie Otto ! :D
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Messagepar GoreObsessed » 02 Avril 2010, 18:25

Et je me souviens plus, le director's cut est sur le dvd ou juste sur le blue ray ? :(
IN GORE WE TRUST!!!

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