.: L'HISTOIRE
Haddonfield, Illinois. Alors que Laurie Strode, traumatisée par sa récente rencontre avec son frère, est conduite à l'hôpital, Michael Myers poursuit sa traque. Plus sauvage et terrifiante que jamais, son épopée sanglante ne fait que commencer...
.: LA CRITIQUE
Encore une critique qu'il ne me fait pas plaisir d'écrire, et oui j'ai toujours du mal à dégommer les gens que j'aime, ou que j'ai aimés, même s'ils l'ont bien mérités. En fan de Rob Zombie de la première heure (son groupe White Zombie pour les aficionados), j'ai bien entendu suivi l'évolution du bonhomme. S'il n'a pas toujours uvré dans la perfection, ses uvres ne m'ont jamais déçues jusqu'ici et on fait souffler un esprit Rock'n'Roll dans le monde de l'horreur qui était plus que bienvenu. Hélas comme souvent, le business ne tarde pas à rattraper quiconque ramasse quelques kopecks, et fait tourner le plus pur et dur des artistes en vendeur de soupe.
Si en plus on a les frangins Wenstein derrière le cul, dont l'avidité est bien connue, c'est la fin des haricots (mais le début du caviar).
Rob lui même déclarait (pour ceux qui on suivit depuis le début) ne pas vouloir réaliser la séquelle, mais en échange de la réalisation d'un projet personnel ("THE HAUNTED WORLD OF EL SUPERBEASTO"), il a finalement accepté de remettre le couvert sans grande conviction. Et ça se voit.
Complètement bordélique, sans une once d'originalité, monté n'importe comment et inondé de standards du rock (et des groupes produits par tonton Rob comme par hasard), le résultat est un enchaînement poussif de scènes parsemées de gore, qui peine à soutenir l'attention du fan de slashers le plus endurci.
Malgré deux visions (de deux montages différents, pour être bien sûr, ce qui ne fait que confirmer mon professionnalisme, ou mon masochisme, je ne sais plus), je me suis copieusement fait chié (2 fois donc) devant ce jeu de massacre à peine amusant, ou viennent cachetonner de vieilles gloires telles que Brad Dourif, Malcolm McDowell et Margot Kidder, et où Rob nous refourgue une fois de plus sa pétasse ricanante dans un rôle inutile et saoulant, histoire de gratter un cachet de plus, puisque personne d'autre ne l'engage.
Le projet monté et tourné dans la hâte, ça se sent, enchaîne les situations péniblement sur fond de psychologie de bazar, pour aboutir à une fin bien décevante bâclée en 5 minutes chrono, et on vous relâche dans la nature tout hagard, se demandant ce qu'on a été foutre dans cette salle (ha, si mon esquimau était délicieux, soyons magnanime).
Ceci étant dit je n'en veux point à Robbie, après tout il faut bien être conscient du fonctionnement du système, et si c'est la seule façon d'avoir le champ libre sur une production parallèle qui lui tient à cur, il aurait tort de se priver. Frank Henenlotter a du poursuivre la série des "BASKET CASE" pour financer ses autres films plus personnels, et la liste dans ce genre est longue.
Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si le film n'enchaîne pas de sortie française au cinéma, le risque de perdre du pognon étant bien moins élevé en vidéo (Merci les Wenstein).
Il reste bien quelques idées par ci par là, telles que Loomis et ses apparitions TV sur le cas de Myers, mais elles ne sont qu'effleurées et les messages sont bien enfantins et peinent à convaincre.
Pour l'amateur Halloweenien, ce volet ira rejoindre les moins bons de la série, ou il se classera en tête grâce à quelques meurtres sanglants et méchants, mais sans plus.
Si vous avez l'occasion, achetez plutôt son dessin animé "THE HAUNTED WORLD OF EL SUPERBEASTO", qui s'il montre aussi les limitations de l'ami Zombie, qui n'arrive qu'a ressortir ses obsessions de fanboy sans parvenir à les faire siennes, reste au moins bien fun et complètement décomplexé. Seul Hic, on retrouve encore Sheri Moon Zombie, que je finis par détester à la longue, dans la voix de l'héroïne, histoire de la changer de ses épisodes de "CSI: MIAMI" sans doutes.
Comme quoi on peut être le Roi du Rock et de l'horreur et avoir un cur d'artichaut, quitte à nous casser franchement les couilles. Est-ce que je lui assène mes vidéos de vacances à Limoges avec ma meuf moi?
Tiens, il n'y a pas de tueur encore à Limoges ? Un créneau à creuser: "Michel Mailleur le tueur à la truelle". Merci Rob, en attendant la prochaine, dont je serais forcément.
Note de ottorivers : 3 sur 10
Critique du film "HALLOWEEN 2"