Titre :
Hair High
Réalisateur :
Bill Plympton
Année : 2003
Pays : USA
Avec les voix de :
Dermot Mulroney,
Sarah Silverman,
David Carradine,...
Sortie française le 20 avril 2005
Je sors tout juste de la projection en avant première du nouveau film de
Bill Plympton et ben c'est toujours la grande classe.
Le réalisateur des
Mutants de l'espace est toujours aussi inventif dans sa mise en scène (Aaaaahhh !!!! les scènes de déformations !), toujours aussi corosif dans son humour pas toujours très fin, toujours aussi génial quoi.
Bill Plympton est - pour ceux qui ne le connaissent pas - en plus d'être un cinéaste à l'humour mordant et au graphisme reconnaissable entre mille, le plus illustre représentant de l'animation indépendante américaine, et même si il commence à avoir quelque succès (en Europe surtout, il a toujours du mal à diffuser ses films aux Etats Unis) et donc des budgets moins ridicules, c'est toujours de l'artisanal (un peu amélioré sur ce dernier film - ils se paye par exemple des doubleurs high tech comme
David Carradine). Mais comme c'est bien connu, on compense ce qu'on a pas en pognon par le talent.
L'histoire en gros c'est celle de Cherry et Spud, l'une reine de promo depuis X années et toujours flanquée de son petit ami quatterback, l'autre nouveau dans le collège qui se retrouve malgré lui esclave de la belle. Comme dans tout film de campus, au début ils se détestent, à la fin ils s'aiment.
Comme dans tout film de campus ? Non, car derrière la caméra (devant la planche à dessin en fait) se trouve monsieur
Bill Plympton. Et tout comme il a revisité la SF avec
Les mutants de l'espace, c'est à sa sauce qu'il met le campus movie dans
Hair high. Avec un peu moins de réussite peut être. En effet, le rythme pêche un peu par moment et le délire est moins présent que dans ses précédents films. Pas qu'on s'ennuie, loin de là, mais c'est comme si
Plympton en avait un peu marre du trashouille un peu gratuit et essayait de se montrer plus subtil. Parfois avec brio, parfois moins.
Mais que les fans du
Bill Plympton primitif se rassurent, on ne se refait pas, et le film regorge de scènes dantesques, comme celle où un type déguisé en poulet et bourré d'aphrodisiaque pour chevaux se livre à une orgie sur le terrain de foot ou celle où le prof de biologie crache littéralement ses poumons à force de fumer clope sur clope.
Et comme toujours une bande son vraiment extra, à base de vieux rock 70s !!!!
Bref, pas le meilleur de
Plympton (ruez vous sur
Les mutants de l'espace et
The tune), mais du bon quand même !