De si gentils petits monstres

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Messagepar BRUNO MATEI » 01 Février 2011, 15:00

DE SI GENTILS PETITS MONSTRES
Titre Original: The Children.
Réalisateur: Max Kalmanowicz.
Année: 1980.
Origine: U.S.A.
Durée: 1H26.
Distribution: Gil rogers, martin shakar, gale garnett, Clara Evans, Jephta Evans, Julie Carrier, Sarah Albright, Nathanael Albright.

Date de sortie : 08/01/1983

FILMOGRAPHIE: The Children est le premier film de Max Kalmanowicz, réalisateur américain qui s'illustrera une seconde et dernière fois avec Dreams Come True, un film d'aventures datant de 1984 et distribué par la firme Troma.

NOUS REVENIONS DE L'ECOLE... UNE CHOSE TERRIFIANTE EST ARRIVEE ! NOUS SOMMES DEVENUS... DE SI GENTILS PETITS... MONSTRES !
Sur le thème de l'enfance maléfique célébrée par Le Village des Damnées, les Révoltés de l'an 2000, l'Autre, l'Exorciste ou la Malédiction, De si gentils petits Monstres (appellation encore mieux adéquate que son homologue américain) est l'un des titres de gloire des années 80 que les vidéo-clubs de quartier se sont empressés de fournir en location avec succès. La superbe affiche kitch, saturée de couleurs jaune fluo, rouge sanguin et de vert grisonnant n'est pas non plus étrangère à son pouvoir attractif laissant transparaitre en toile de fond trois visages de bambins aux yeux rouges, souriant de manière démoniaque ! Sans oublier l'accroche de son fameux slogan situé en haut de l'affiche, annonçant une abomination fumeuse et imprécise !

Aux Etats-Unis, dans la ville de Ravensback, un car scolaire transportant habituellement cinq enfants sur le chemin de l'école passe sous un énorme nuage ocre. Quelques instants à peine, l'autocar stoppé aux abords d'un cimetière se retrouve vide de passagers. Au même moment, une maman inquiète part à la recherche de son enfant quand tout à coup elle entend une voix enfantine faisant écho au cimetière avoisinant. Arrivé au lieu dit, elle tombe sur le cadavre du chauffeur, retrouvé complètement calciné près d'une tombe. Un bambin se rapproche d'elle, les bras tendus vers sa direction. Elle se met à l'enlacer quand subitement, la mère se met à bruler et se consumer aux contacts des mains de l'enfant. Le cauchemar ne fait que commencer, la terreur va rapidement s'installer dans la ville sans histoire de ravensback !!!

Attention, nanar culte par excellence comme nous ne sommes plus en droit d'en savourer dans notre époque contemporaine tributaire des CGI virtuels, réals jeanfoutistes et comédiens tape à l'oeil façon Ken et Barbie sous sillicone et dentition d'un blanc immaculé !
De si gentils petits monstres doit sa réussite improbable grâce à ses idées insensées et saugrenues, ses dialogues risibles constamment hilarants et des comédiens croyant dur comme fer aux situations incroyables parsemant une narration sans surprise mais efficacement rythmée, de sorte à ce que l'ennui ne vienne jamais nous étreindre.
Ajoutez à cela un réalisateur qui prend très au sérieux son sujet alarmiste et une partition musicale du notoire Harry Manfredini (il ne manque plus que le tchi, tchi, tchi, ah, ah, ah et on croirait revoir sortir d'entre les bois notre bon vieux Jason ! ) accentuant le rythme échevelé de l'action omniprésente et vous obtenez un classique bisseux des années 80 totalement jouissif et irrésistiblement plaisant. Du moins pour ceux qui portent l'amour du Z dans leur coeur, même si de si gentils petits monstres se rapproche un peu plus d'une série B sans prétention éprouvant une réelle sincérité à envisager un spectacle horrifique assez unique et frénétique !

Rien que l'idée délirante que ses gosses possédés par une éventuelle radioactivité, tendant leur bras vers leur progéniture pour les enlacer et les consumer par de l'acide est proprement jouissif de naïveté ! De plus, chacun des petits ongles de leurs mains se retrouve recouvert d'un vernis noir, de manière à symboliser l'entité d'un Mal indéfini dont ils sont maintenant devenus tributaires pour l'éternité.
La façon de les exterminer n'est pas non plus dénuée de loufoquerie involontaire et de délire incongru puisqu'il suffira simplement de leur trancher la main, de préférence avec un sabre bien aiguisé !

Toutes les apparitions insolites des enfants maudits se déroulant le plus souvent de nuit évoquent une certaine apparence fantomatique dans leur visage blême renforcés par des yeux hypnotiques. Une physionomie inquiétante fusionnée avec celle d'un mort-vivant nonchalant pour leur démarche hagarde incertaine pourchassant machinalement leur futures proies déconcertées !
L'oeuvre mineure, aussi superficielle et involontairement maladroite se permet donc une certaine ambiance d'étrangeté dans la présence hostile de ces canailles pernicieuses, entièrement voués le plus souvent à la mort de leur progéniture.

L'action constante se résume donc à un moment de terreur pittoresque, savoureusement attractif parmi ces enfants diaboliques photogéniques auquel un shérif et un père de famille vont s'associer pour tenter d'éradiquer (avec empathie ! ce sont des gosses quoi !) le temps d'une nuit effrontée.
Autant dire que les coups de sabre et tranchages de mains seront légions dans la dernière partie, aidés par des FX ludiques, habilement bricolés et grand guignolesques pour s'en donner à coeur joie, en évitant de temps à autre le hors champ répréhensible ! (d'où son interdiction au moins de 18 ans à l'époque et le fait que les victimes fustigées soient des gosses aux têtes d'ange déchu !)

ATOMIC COLLEGE (priez le ciel de ne jamais les rencontrer !)
Efficace, bien rythmé et formidablement prescrit par des comédiens à la trogne d'ahuris irrésistibles, De si gentils petits monstres se révèle peut-être même encore meilleur qu'à l'époque de sa sortie. Parce que son 10è degré est aujourd'hui plus prégnant et persistant, involontairement niais et drôlement fun alors que sa ringardise kitch dégage un charme réjouissant élevant cette série B nanardesque au rayon culte imperturbable !
Quand au final machiavélique annonçant une éventuelle apocalypse avec la venue d'un nouveau-né aux ongles recouverts d'un noir ténébreux, une seule idée me viendra à l'esprit euphorisé !!! c'est pour quand le Blu-ray collector ?
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Messagepar ottorivers » 02 Février 2011, 10:26

J'adore ce film, pure série B fun et jouissive.

Dommage que le DVD TROMA soit assez pourrave, et je doute qu'une nouvelle version fasse surface.

Pourtant on s'éclate bien à la vision de ce petit film qui attaque avec humour le monde intouchable de nos chères têtes blondes.

C'est con mais c'est bon.

7.5/10 :)
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