Le sujet: un équipage échoue sur une lointaine galaxie inconnue sans se douter qu'ils seront l'objet d'une machination diabolique....
Mon avis: Seconde réalisation après "The Ski Bum" avec Charlotte Rampling, Bruce D. Clark épaulé par le grand Roger Corman derrière la prod se voit diriger un ersatz d'"Alien" pour mieux surfer sur le grand succès de Ridley Scott alors en pleine mode d'horreur spatiale ! Ce qui donnera lieu à de bonne friandises bien connues des fantasticophiles comme "Inseminoid", "le Monstre attaque" ou "Mutants" (meilleur plagiat d'Alien en passant et parfois utilisé comme étant la suite de "La Galaxie de la terreur" !).
Une série B bienvenue, kitchissime, agréable ou l'on croise de bonnes trognes du Bis comme Robert Englund qu'on ne présente plus, Sid Haig (black mama white mama, bird bird cage, house of 1000 corpses, Devil's rejects), Grace Zabriskie (la maman de Laura dans Twin Peaks ou la folle délurée des Sorcières d'Eastwick), Erin Moran (Happy Days, Daktari) et bien d'autres encore toutes aussi plaisantes.
Le déroulement de son scénario archi rebattu (le personnel se faisant décimer un à un par d'étranges créatures) ne passionne guère mais n'ennuie jamais non plus grâce à l'utilisation de bons effets-chocs plutôt originals et bien Bis comme Sid Haig se coupant lui même le bras tandis que quelques secondes plus tard ce propre bras sectionné s'éprendra d'une étoile de glace pour aller lui jeter dans le bide et l'éventrer !
Il y a surtout cette séquence incroyable qui aura d'ailleurs fait la renommée de cette Bisserie assez savoureuse quand un vers géant bien visqueux se décide à violer une donzelle apeurée, impuissante devant l'énorme chose goulinante ! D'autres petites gâteries assez gores et réalisées à l'ancienne dans la débrouillardise vu le peu de moyens mis à disposition vous attendent aussi dans ces recoins sombres et mystérieux de cette fascinante galaxie. Fascinante car de la même manière que "La Planète des Vampires" de Mario Bava les décors cheaps et kitchs sont particulièrement soignés et arrivent même à créer une véritable ambiance inquiétante sur cet endroit inconnu venu de nulle part comme cette pyramide insolite remplie de pièges et d'hallucinations délivrées dans l'insconscient de ces victimes piégées. De plus le scénario si linéaire à la base révèle quand même une certaine efficacité car il utilise l'astuce de ces meurtres à répétition par une reproduction matérialisée de la pire phobie de chacun des protagonistes (plus le héros éprouvera la peur et plus il aura de chances de se faire décimer). La toute fin délirante peut autant étonner qu'amuser le spectateur par son côté métaphysique un peu maladroit.
Une énigme du film reste toutefois sans aucune réponse perçue ! qu'est devenu le personnage de "Ranger" interprété par Robert Englund ??? Aucune nouvelle de lui quand il reste l'unique survivant assis devant le maître ! Un oubli scénaristique étourdi sans doute ! ?
Attention aussi à la maladresse des dialogues bien crétins et ridicules et certaines situations nanardesques non dénuées de charme, un charme surrané habituel de l'entreprise de Corman, la Galaxie de la terreur restant une bonne série B qui vaut avant tout pour ses décors étonnants et son ambiance réellement étrange et horrifique.
Dernière précision : comme souvent dans ce type de production mineure la sublime affiche du film ne refletera que partiellement l'univers dantesque décrit et dessiné. Aucun monstre ailé verdatre ni d'univers coloré, le film restant souvent dans la pénombre pour mieux masquer le peu de moyens entrepris.
A noter: On pourra déceler pendant le générique de fin des noms peu connus à l'époque, si reconnus aujourd'hui comme l'acteur Bill Paxton en charge de la construction des décors, James Cameron en réalisateur de seconde équipe et David DeCoteau en assistant de production, ainsi qu'Aaron Lipstadt, le réalisateur du film "Androïde", en directeur de production. Ou encore Tony Randel, le réalisateur de Hellraiser II, les écorchés responsable de certains effets spéciaux.