Oh My Gore ! - Forum

[Maniak]

Lorsque lori s'installe dans le modeste appartement qu'elle vient de louer, elle ne prête dabord pas attention aux bruits étranges semblant provenir de derrière les murs...
Bientôt pourtant les grattements tout proches et fort désagréables qu'elle entend chaque soir finissent par l'inquiéter réellement.



Un film vraiment excellent, qui a très fortements inpiré le scénariste de Saw... et pourtant, alors qu'il est plus vieux de 20 ans Crawlspace l'enterre sur tous les points.
David Schmoller ne vas pas par quatre chemins et rnetre directement dans le sujet avec une histoire simple et percutante, sans twists idiots...
Gunther est un ancien médecin. Pervers, sado-masochiste et cruel, il est fasciné par son père et les expériences qu'il menait sur les juifs dans les camps de concentrations. Il est le propriétaire d'un immeuble truffé de pièges et de passages secrets, qu'il utilise pour espionner ses locataires.
Dans le rôle de Gunther on retrouve un Klaus Kinski plus taré que jamais, qui joue un de ses rôles les plus marquant. Il est hallucinant dans les scènes de roullettes russes, laissant échapper un "tant pis" chaque fois que le precuteur claque dans le vide!
La réalisation classique et efficace est parfaitement accompagnée d'une BO magistrale...

Un excellent film, vraiment malsain, et d'une rare perversité!
A voir absolument!!!

[Killjoy]

Un excellent film, vraiment malsain, et d'une rare perversité!
A voir absolument!!!

je te crois sur parole !
Klaus Kinski était quelqu'un de psychotique déjà dans la vie de tous les jours !
dans ses films, les réals qui l'ont employé ont beaucoup exploité ses capacités névrotiques pour amplifier la folie des personanges qu'il jouait !!!
Maniak, tu devrais voir "Aguirre, la colère de dieu" et "Fitzcarraldo" de Herzog, il dirigeait Kinski avec un flingue sur le tournage (source: Killjoy's father, fan de Kinski ! )
Kinski est un tueur et un putain de bon acteur !!!!!!!!

[Sir Gore]

Un film vraiment excellent, qui a très fortements inpiré le scénariste de Saw... et pourtant, alors qu'il est plus vieux de 20 ans Crawlspace l'enterre sur tous les points.

C'est ça, dis tout de suite que Saw c'est de la shit pendant qu't'y es, non mais !

Que tu le veuilles ou non, Saw reste un putain de thriller, qui captive et tend nos nerfs jusqu'à son terme, avec des moyens très limités, donc moi j'applaudis.

Cela dit, ce p'tit film a l'air pas mal, j'aime également beaucoup Kinski, qui "vit" carrément ses rôles (je pense notamment à un Herzog moins connu, Cobra Verde dans lequel il est hallucinant, film qui m'avait par ailleurs assez marqué lorsque je l'avais maté il y a bien quelques années sur Arte).

[Maniak]

Maniak, tu devrais voir "Aguirre, la colère de dieu" et "Fitzcarraldo" de Herzog, il dirigeait Kinski avec un flingue sur le tournage (source: Killjoy's father, fan de Kinski ! )
Kinski est un tueur et un putain de bon acteur !!!!!!!!

yep je suis également fan de ce mec (ton 'father' à bon gout )

Herzog a aussi réalisé un documentaire sur Kinski appelé Ennemis intimes, ça veux tout dire

sinon le même David Scmoeller a réalisé le court métrage "Please Kill Mr. Kinski" où on voit les sautes d'humeurs de l'acteur sur le tournage de fou à tuer...

[Maniak]

Que tu le veuilles ou non, Saw reste un putain de thriller, qui captive et tend nos nerfs jusqu'à son terme, avec des moyens très limités, donc moi j'applaudis.  

c'est aussi ce que je pensais juste avant d'avoir vu ce film

mais Saw ne supporte carrément pas la comparaison avec Fou à tuer...

[Sir Gore]

Si tu le dis...

Il faut que je le mate dans ce cas !

[SUSPIRIA]

LA MORT DANS L'AME.
Il s'agit sans doute du film le plus ambitieux de la carrière tout à fait intéressante de David Schmoeller. En priorité au niveau de sa thématique sur le sens de la mort, sa métaphore sur l'emprise du Mal chez certains personnages torturés qui convoiteraient de prendre la place de Dieu et ainsi subvenir au contrôle absolu sur la vie.
Fou à tuer nous décrit le portrait peu commun d'un propriétaire d'immeuble, ancien chirurgien hanté par ses souvenirs de guerre ainsi que le passé sulfureux de son père, véritable criminel nazi qui aura laisser derrière lui un charnier de milliers de juifs livrés à l'extermination de leur race.

Durant ce huis-clos efficace, nous allons faire connaissance avec ce personnage discret et solitaire à travers son quotidien morne, tranquille et apaisant, partagé entre ses souvenirs qu'il confesse chaque jour dans un journal licencieux. De sombres écrits qu'il délivre de manière totalement honnête dans ses états d'âme dérangés. Sur son intérêt personnel à ôter la vie d'autrui, un besoin irrépressible pour le bien être de sa moralité foncièrement attachée au Mal. Un funeste héritage laissé par un père orgueilleux et outrageant auquel Gunther lui rend un triste hommage avec cette femme déportée, embrigadée chez lui dans une petite cage sordide qu'il va considérer comme véritable animal de compagnie.

Ces quelques scènes malsaines et dérangeantes entre cette pathétique prisonnière soumise et son tortionnaire bourreau sont les moments les plus éprouvants du film, traités tout en psychologie, sans effet facile ni discours grandiloquent. Des scènes poignantes qui frappent justement pour laisser place à une douloureuse émotion compatissante envers la victime réduite ici à l'état bestial enchainé, lobotomisé par l'ennui et rendu dépouillé de toute humanité.
La suite des évènements se résumera la plupart du temps à un jeu du chat et de la souris dans un immeuble parsemé de pièges entre ses victimes malencontreusement aventurées qu'il s'amuse à épier inlassablement à travers les parois des murs. Car derrière ces cloisons se cache un véritable lieu labyrinthique que Gunther façonne de manière indocile pour mieux espionner à sa guise chaque locataire vivant reclus en toute tranquillité.
Il y aura aussi cet invité surprise, un homme d'affaire respectable et déterminé, habité par le besoin de rendre justice. Une enquête minutieuse tempérée depuis quatre années pour retrouver le criminel de son frère mort en 1944 par le chirurgien Gunther qui entreprenait déjà à cette époque ses sombres expériences sur le pouvoir d'offrir ou éradiquer la vie de chaque être humain.
UNE FIGURE SPECTRALE HANTEE PAR LE DEMON HITLERIEN !

Klauss Kinski dans le rôle du sombre psychopathe d'apparence aimable et courtois se révèle comme souvent impérial et vaut à lui seul la vision du film ! Il est CE criminel rendu fou par un père fasciste qui était totalement à la merci de son commanditaire, régisseur d'un pays germanique, contaminé par l'ambition de devenir le maitre absolu du monde !
Ce que sera également Gunther à sa manière, épris lui aussi de soif de pouvoir totalitaire pour devenir l'égal de son ancêtre et ainsi affirmer sa liberté épanouie uniquement dans le plaisir de tuer !
Un être abjecte au physique désavantagé qui joue sur l'ambivalence ! D'allure charmante, calme, serein, tranquille et accueillant en contradiction avec sa personnalité dénuée d'humanité, du moindre sentiment, de la moindre compassion pour ses victimes, exception faite avec son chat blanc qu'il bichonne affectueusement.
Il faut aussi le voir se réfugier dans une pièce close reconstituée à la forme d'un damier nuancé en noir et blanc, parmi les objets d'un revolver, une chaise et une table pour tenter quotidiennement de manière décontractée le jeu de la roulette russe et ainsi se châtier de ses pêchers rédempteurs.
A moins de se divertir une fois de plus avec la mort ! Continuer la contribution de ses désirs d'instincts meurtriers ou décider lui même s'il doit subsister à vivre ou mourir.

Les décors étroits de cet immeuble singulier laissent souvent place à une atmosphère inquiétante dans ces appartements grouillant de rats. Une ambiance étouffante d'insécurité plane aux moindres recoins de cette demeure maudite que David schmoeller se prend un malin plaisir à soigner avec adresse. Les pièges habilement fabriqués par Gunther ajoutent également un petit plaisir pervers envers le spectateur voyeur.

Porté par la psychologie fascinante d'un personnage principal authentifié par une réalité historique de triste mémoire, Fou à tuer est une très bonne série B qui ne révèle pas vraiment de surprise à cause d'un montage assez déstructuré, conventionnel par son mince fil conducteur mais qui laisse des traces dans la rétine entre de jolis moments d'inquiétude, d'angoisse transmise et d'idées diaboliquement perverses. Le film se joue surtout sur son potentiel essentiel: la personnalité fascinante d'un monstre de cérémonie, Mr Klaus Kinski
Et comme disait Hitchcock: plus le méchant est réussi, meilleur le film sera !

[ottorivers]

J'adore ce film.

L'interview du réalisateur sur son travail (un enfer) avec Kinski.
Interview

Elle se nomme simplement:
PLEASE KILL Mister KINSKI