Un Eté Pourri de Philip Borsos, 1985

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Un Eté Pourri de Philip Borsos, 1985

Messagepar BRUNO MATEI » 28 Septembre 2013, 06:39

Titre d'origine: The Mean Season
Réalisateur: Philip Borsos
Année: 1985
Origine: U.S.A
Durée: 1h44
Distribution: Kurt Russel, Mariel Hemingway, Richard Jordan, Richard Masur, Richard Bradford, Joe Pantoliano, Andy Garcia, William Smith.

Récompenses: Grand Prix spécial TF1 à Cognac, 1986
Prix du Public, 1986

Sortie salles France: 24 Juillet 1985. U.S: 15 Février 1985

FILMOGRAPHIE: Philip Borsos est un réalisateur, acteur, scénariste et producteur américain, né le 5 Mai 1953 à Hobart (Australie), décédé le 2 Février 1995 à Vancouver (Canada).
1976: Cooperage. 1977: Spartree. 1979: Nails. 1982: The Grey Fox. 1985: Un Eté pourri. 1985: One Magic Christmas. 1990: Bethune: The Making of a Hero. 1995: Loin de la maison.

Thriller occulté de nos jours alors qu'il fut en 1986 couronné du Grand Prix et celui du Public à Cognac, Un Eté pourri est le seul film reconnu en France par le cinéaste Philip Borsos. Décédé en 1995, ce jeune réalisateur laisse derrière lui un petit thriller retors rondement mené auquel l'interprétation de Kurt Russel, en journaliste susceptible, et celle de Richard Jordan, en serial killer aussi patibulaire que goguenard, doivent beaucoup au caractère intense de leur confrontation.

Un journaliste devient l'instrument d'un serial-killer afin que ce dernier puisse accéder à une certaine notoriété auprès des médias et du public.

D'après le roman In the Heat of the Summer de John Katzenbach, Un Eté Pourri est érigé sous le moule de la série B avec sagacité dans son scénario équivoque mettant en exergue les rapports troubles qu'un jeune journaliste doit entretenir avec un tueur en mal de renommée. Réflexion sur la quête de célébrité et le rapport cynique du journalisme à sensations, Philip Borsos confronte un duel haletant entre deux rivaux contraints de collaborer sous les feux des projecteurs. Alors que ce reporter commence à gagner une popularité grandissante auprès des médias, le tueur inconsidéré décide de prendre sa revanche sur son orateur afin de pouvoir renouer avec sa célébrité. Face à cette trahison, quoi de plus perfide que de mettre en place une une stratégie accès sur l'esprit de provocation et le rapt d'un otage. Dans ce jeu de duperie auquel leur rapport malsain est toujours plus étroit, c'est une course poursuite endiablée que le journaliste va devoir finalement entamer afin de retrouver ATTENTION SPOILER sa femme en vie. FIN DU SPOILER
Efficacement réalisé et surtout interprété avec dextérité par deux comédiens inflexibles, Philip Borsos alterne étude de caractères, meurtres en série et action trépidante dans une dernière partie riche en rebondissements. Avec un certain réalisme et l'effet de suggestion, il n'oublie pas de renforcer le caractère crapuleux de son intrigue vis à vis des crimes lâchement exécutés par un tueur sans vergogne. A l'image de cette séquence éprouvante auquel un bébé en larmes est retrouvé aux abords d'une forêt sous une pluie torrentielle alors que sa mère vient d'être découpée en morceaux !

En privilégiant la psychologie ambivalente de deux adversaires confrontés à l'ascension de la popularité, Philip Borsos redouble d'efficacité pour mettre en exergue leur rivalité possessive. Dominé par la présence indéfectible de Kurt Russel, ce solide thriller est notamment pourvu d'une atmosphère blafarde (la ville de Miami risque à tous moments d'être balayée par un ouragan !) que n'aurait pas renié Seven.
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BRUNO MATEI
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