Titre original : Electric Dreams
Date(s) de Sortie(s) : 1984
Réalisé par : Steve Barron
Avec : Lenny von Dohlen, Virginia Madsen, Maxwell Caulfield, Bud Cort, Don Fellows, Alan Polonsky, Wendy Miller, Harry Rabinowitz, Miriam Margolyes, Holly De Jong...
Genre : Science fiction,Comédie,
Pays : USA, Angleterre
Durée : 1h35
Le sujet: Suite à l'achat d'un ordinateur, un architecte timide et inconfiant voit sa vie bouleverser quand lui-même et ce pc doué de vie artificielle à la suite d'un incident technique tomberont amoureux de leur voisine de palier.
Mon avis: Réalisateur doué de vidéos-clips célèbres du début des années 80 comme ceux de Madonna, Bryan Adams, Mickael Jackson (Billie Jean c'est lui !!!) ou le groupe A-Ha, précurseur de la chaine MTV alors en pleine floraison, Steve Barron réalise un 1er long-métrage qui sera un gros échec à sa sortie ! Une comédie qui avait pourtant tous les éléments en main pour séduire un public de base jeune et conquis. Electric Dreams (quel beau titre !) étant une fantaisie fantastico-romantique pleine de charme, d'énergie, de fraicheur et de bons sentiments ! Le couple formé par Lenny von Dohlen (sosie de Thierry Lhermitte ?) amoureux gaffeur peu sûr de lui et la belle Virginia Madsen en jeune violoniste sereine et affirmée est épatant de séduction et de légèreté dans leur liaison amoureuse un peu (beaucoup) décontenancée par un 3è élément perturbateur : Edgar ! un simple ordinateur de maison qui se découvre le don de la vie en même temps qu'il se surprendra à l'apprentissage de l'amour grâce en priorité à une comptine, un son musical faisant écho dans la chambre voisine et la beauté de cette charmante voisine qui les compose, panel de sentiments de douceur dans les sens et de simplicité humaine. Une rivalité particulièrement amusante va alors s'interposer de façon permanante entre les 2 personnages masculins. Ce qui donne lieu à des scènes épatantes de burlesque comme ce pré-téléphone portable avant gardiste qui se met à composer la même musique que l'orchestre de l'opéra interprétant en direct devant une salle comble un morceau philarmonique de 1er choix, le public étant rapidement désorienté et agacé par cette mélodie électronique incessante et inépuisable ! Comme Edgar contrôle tous les appareils ménagers et circuits électriques de la maison, il pourra même à distance perturber la vie de Miles propriétaire de sa maison et de ce fidèle compagnon investigateur jalousement épris de sa bien-aimée !
La mise en scène très clippesque multiplie les effets de caméra inventifs et passe-partout, le montage est rapide et ordonné et le scénario sans surprise mais fûté qui tourne autour d'une liaison amoureuse en trio insolite est assez bien construit, développé dans l'évolution de la maitrise des sentiments et continuellement amusant et drôle pour ne jamais ennuyer le spectateur occupé également à écouter les nombreuses chansons que parcourent le film offrant un tonus et une séduction supplémentaires même si certains tubes se révèlent malgré tout démodés aujourd'hui.
Toutes les séquences entre "Edgar" et son maitre de maison sont très réussies et évadent le spectateur, elles ne sombrent pas dans le ridicule grâce à un habile dosage entre poésie (le champagne renversé sur le clavier est la clef de vie !), onirisme (la scène du rêve sur un thème musical de Boy Georges), humour et charme où l'on se surprend à aimer une boite éléctronique en forme de T.V composé d'un clavier jusqu'à en être attaché au point d'être ému dans la toute scène finale !
Electric Dreams est une excellente comédie un peu kitch et parfois démodée, du moins pour certaines de ses chansons mais qui rend heureux n'ayant rien soutiré à son charme constant et sa fraicheur perpétuelle. Il se déguste comme une friandise colorée mais sans colorants, pleine de surprises à l'intérieur !
Le festival d'Avoriaz ne s'y trompera pas, le film remporte 2 prix: Celui du public et l'Antenne d'Or en 1985 !