- FRANCK VESTIEL (réalisateur, scénariste d"EDEN LOG") -
Comment êtes-vous devenu réalisateur?
Par le biais du storyboard qui ma permis daccéder au poste de second assistant réalisateur. Jai vécu chaque tournage comme le dernier, comme si on allait mannoncer la fin de la récréation. Parcours logique, je suis devenu premier assistant pour une série télé, "CENTRAL NUIT" réalisée par Didier Delaître, sur laquelle jai rencontré Clovis Cornillac, et jai enchaîné les films, à commencer par "LA SIRENE ROUGE" dOlivier Megaton. Jai mis du temps à me dédouaner de lambition de réaliser, pensant longtemps que cétait une affaire de gens brillants. Jai réalisé quelques épisodes de "CENTRAL NUIT" mais le cahier des charges des chaînes - parfaitement justifié - ma un peu pesé. Je suis retourné à lassistanat. Clovis ma alors suggéré de rencontrer Cédric Jimenez, un jeune gars un peu fêlé, et je me suis immédiatement senti au bon endroit, avec un producteur qui avait autant de choses à prouver que moi, qui était aussi affamé et impatient. On est partis bille en tête, et on a fabriqué "EDEN LOG" en un temps record. 10 mois à peine se sont écoulés entre notre rencontre et la livraison de la copie définitive du film.
Comment est né le projet?
Le film devait sappeler Rezo Zero. Lanagramme et le chiffre avaient un sens qui ne fonctionnaient plus dans la version anglaise quil était important de tourner simultanément pour des raisons financières. "EDEN LOG" présentait lavantage dêtre cohérent dans toutes les langues. Le projet est né à partir dune image très claire: une image quasi-muette en noir et blanc sur un oeil, une photographie qui se met en mouvement associée à la naissance littérale du héros. Lidée était de projeter le spectateur dans le film par le biais dun personnage qui nen sait pas plus que lui; jimaginais un voyage à la découverte dun monde à travers la subjectivité du protagoniste. Jai tricoté le film à partir de là. Parallèlement, dans une couche sous-jacente et plus personnelle, cest la rencontre dun homme qui ne sait rien avec le cinéma et ses composants : le découpage, le son, les projections, le montage, etc...
Que signifie le titre?
«Log» est un terme informatique, lassociation des deux mots suggérant un Eden artificiel. Dans une recherche de fichier sur ordinateur, le log est la racine qui permet de remonter à ce que lon a fait avant. Ca marche également comme métaphore de ce que ce personnage, qui ne sait plus qui il est ni ce quil faisait dans cet endroit, accomplit en remontant à la surface pour découvrir la vérité et son identité.
"EDEN LOG" est un film danticipation, mais peut être pas dans le sens classique du terme...
Il existe une spéculation dans lanticipation: celle de vouloir imaginer à quoi ressemblera la technologie de demain. Pourquoi pas, mais la réponse coûte cher à limage. Le fait est que le progrès prend très souvent des voies insoupçonnées. Les Pulps de science fiction des années 40 ou 50, qui représentaient lâge dor du genre, nous imaginaient conduire des voitures volantes en lan 2000 et communiquer avec des téléphones qui faisaient la taille dun avant bras. Cétait ça, la vision du futur à lépoque. Ils navaient pas prévu quen 2000 on téléphonerait avec un objet de la taille dun dé à coudre mais que lon continuerait de rouler. Jappartiens à la dernière génération à avoir fantasmé lan 2000. Je me demande souvent à quoi ressemblent les fantasmes des gamins du XXIème siècle. Cette spéculation technique est intéressante, mais elle est à mon sens à placer derrière les idées. Ce que permet lanticipation, cest de pouvoir repérer un grain de sable dans la société daujourdhui et dimaginer le cancer quil développera demain.
Ce grain de sable, dans "EDEN LOG", cest lécologie...
Effectivement, il sagit du rapport entre lhomme et la nature qui lenvironne. Dans la nuit du 18 au 19 juin 2007 a eu lieu un événement mondial dont on a assez peu parlé: pour la première fois dans son histoire, lhumanité habite majoritairement les villes. Aujourdhui, lhomme se projette beaucoup plus dans un milieu urbain que rural, et cest la première fois de toute son existence que ce basculement se produit. Le mouvement na aucune raison de sarrêter, et certaines valeurs dans notre rapport à la nature vont forcément se perdre. Jusquici, nous avons toujours eu un grand oncle ou un grand père qui possédait une maison à la campagne... Demain, la plupart des enfants nauront plus de famille à la campagne, et passeront leur temps entre la station balnéaire bétonnée et la ville dans laquelle ils vivent. Pour la plupart des enfants des villes dont je fais partie, la nature se limite derrière des grilles définies, fermées à partir dune certaine heure, les pelouses sont interdites, etc. La nature est presque perçue comme un simple objet décoratif. Cette perte de contact liée à la nature, même si le sujet est très à la mode actuellement, ne peut que samplifier. On ne vit plus avec la nature, on la traite comme un corps étranger quil faut protéger, préserver, mais auquel on ne sintègre plus.
Quelles sont vos influences?
Jai vu très peu de films étant gamin. Le cinéma nétait pas une activité familiale. Je me suis plongé dans la littérature daventure et la BD. La première chose que jai achetée dans ma vie était un comic Marvel. A ladolescence, au milieu des années 80, jallais à la bibliothèque municipale tous les mercredi après-midi dévorer les auteurs de «Métal Hurlant», comme Druillet, Bilal, dont on sous-estime encore linfluence ... Si on mavait demandé ce que voulais faire comme métier à lépoque, jaurais répondu «Moebius». La série de LIncal a été une révolution. Comme le Daredevil de Frank Miller, que je guettais chaque mois en librairie, Alan Moore et bien dautres. Plus tard le manga est venu sajouter à la liste. Cest aussi le moment où on tentait dinventer des jeux de société, ça a été une activité particulièrement formatrice dans la fabrication des scénarios futurs.
Et niveau cinéma?
Larrivée du magnétoscope ma permis de découvrir ces films que je navais pas le droit daller voir en salles. Cétait la transgression de linterdit qui nous fait découvrir les films de genre. Les premières oeuvres qui mont marqué sont donc "ZOMBIE", de George Romero, "CLASS 84", de Mark Lester et bien sûr John Carpenter avec "ASSAUT", "NEW YORK 1997" ou "FOG". Une révélation, au même titre que Dario Argento. Carpenter se réclamait beaucoup du cinéma classique, et je me suis mis à traquer tous les films quil citait. Jai ensuite plongé dans lexpressionnisme allemand, dont la faculté à raconter des histoires sans paroles mimpressionnait énormément. Limagination reste quand même un muscle, et je trouve toujours très enrichissant quun film le fasse travailler, quil vous pousse à deviner ce qui se passe en dehors de limage. Ce principe de construction mentale fait tout lintérêt de la littérature, et au niveau encore supérieur, celui de la musique, ces « films » quon se fabrique tous et dont on est le héros sont ceux qui finalement ne nous déçoivent jamais. Le cinéma peut sembler prémâché à côté.
"EDEN LOG" présente un futur très organique. Comment lavez-vous bâti?
La déco du film a représenté un vrai challenge: il fallait créer un endroit abandonné qui ait vécu. Il ny a rien de plus difficile. Je ne voulais surtout pas qu"EDEN LOG" tombe dans le piège de ces films de science fiction qui font vivre les personnages dans des lieux hyper aseptisés qui ressemblent à des salles de bain. Dautre part, je ne voulais surtout pas que lon puisse dater le film en identifiant des technologies. Cest pour cette raison que je ne filme aucun appareil, aucun cadran, aucun bouton. Comme je le disais, "EDEN LOG" ne prétend à aucun moment imaginer à quoi ressemblera la technologie de demain. Je nen avais ni lenvie, ni les moyens.
Pourquoi Clovis Cornillac était-il le seul acteur qui pouvait jouer ce rôle?
Quand je tournais avec lui pour la télé, jétais souvent fasciné par ses propositions de jeu permanentes, il men arrivait doublier mon propre travail dassistant. On a partagé beaucoup de discussions sur lenvie de faire du cinéma, de se lancer là dedans, et cest vraiment le premier à mavoir encouragé. Au-delà de ça, parmi tous les comédiens que je connais, Clovis est celui dans lequel je me projette le plus facilement. Je midentifie aisément à lui quand jécris. Il a cette faculté de vous faire croire quil est une personnalité simple et abordable, que vous pouvez facilement détourer. Pourtant, même pour moi qui le connais un peu, il reste un mystère, beaucoup plus complexe quil ny paraît. Jespère que cette ambivalence se retrouve dans le personnage.
Pour Clovis, il existe une différence très claire entre les amis avec qui il aime passer du temps et le boulot. Il ne mélange jamais les deux, ne fera pas un film pour vous faire plaisir. Cest très rassurant. Quand je lui ai donné le scénario d"EDEN LOG" jai attendu son coup de fil daprès lecture comme nimporte quel réalisateur.
- CLOVIS CORNILLAC (Acteur "EDEN LOG") -
A quand remonte votre rencontre avec Frank Vestiel?
Nous nous sommes rencontrés sur une série à laquelle je participais appelée "CENTRAL NUIT", où il occupait le poste de premier assistant. Malgré son côté très secret, il y avait de laffection entre nous, on était contents de se retrouver sur le plateau. Franck, cest un protestant, mais pas dans le mauvais sens du terme. Il était toujours très pudique concernant ses envies de passer à la réalisation. Quand le contrat qui me liait à la série est arrivé à son terme, la chaîne, qui avait obtenu de bons résultats, ma demandé de rempiler, ce qui ne mintéressait pas. Il mest alors venu un truc assez dingue en tête, que je ne regrette pas du tout aujourdhui. Je leur ai dit «Ok, je suis prêt à continuer à condition que ce soit Franck qui réalise», alors que je savais pertinemment que je ne pourrai pas le faire vu que javais pris dautres engagements au cinéma. Malgré leur frilosité, ils ont accepté de lui confier trois épisodes. Quand jai avoué aux producteurs que je nallais assurer que quatre de mes 35 jours de tournage, Franck avait déjà signé ses contrats et a pu diriger la série. Je lai regardé semparer du plateau avec une grande fierté. Ses épisodes ont été tellement appréciés que les propositions pour faire de la télé nont pas tardé à pleuvoir. Mais son ambition était ailleurs, le poussait vers le cinéma.
Où vous le retrouvez aujourdhui pour son premier film...
Laventure entière d"EDEN LOG" est une hallucination. Quil soit aujourdhui vendu dans le monde entier est incroyable. Le tournage na duré que cinq semaines, avec deux versions du film à mettre en boîte : une en français, et une en anglais pour linternational. Léquipe vous le confirmera : on na pas chômé. Le tout dans des conditions climatiques particulièrement agréables : quand vous voyez mon corps fumer dans le film, ce nest pas un trucage. Il faisait aussi froid que ça.
Vous avez dailleurs commencé votre premier jour de tournage dans la boue...
Comme ça, les choses étaient claires dès le début (rires). Ça faisait longtemps que je navais pas participé à un film à petit budget, qui exige beaucoup dheures et de sacrifices de la part de léquipe. Quand, au milieu de tout ça, ils voient un acteur un peu connu bénéficier dune loge et dautres avantages, vous passez toujours un peu pour le méchant. Ce premier jour a donc eu la vertu de leur montrer que nous étions tous au même niveau. Me voir traîner dans la boue, à ne plus pouvoir parler tellement il faisait froid, a immédiatement annulé tout sentiment potentiel dinjustice. On y est allé ensemble, et tous les collaborateurs ont donné le maximum.
Pour vous qui avez fréquenté des productions plus confortables, en moyens comme en durée, y a-t-il une stimulation supplémentaire lorsquun film se fait dans lurgence comme "EDEN LOG"?
Un tournage a beau durer six mois, comme ce fut le cas avec "UN LONG DIMANCHE DE FIANÇAILLES" ou "ASTÉRIX AUX JEUX OLYMPIQUES", ce nest jamais assez. On voudrait que ça dure toujours plus longtemps. Le confort, le matériel ne sont pas les mêmes. Les techniciens sont mieux payés, les heures supplémentaires aussi, mais à larrivée on a systématiquement limpression de finir le film de justesse. Mais comparé à de grosses productions, "EDEN LOG" est un petit commando. Pas le temps de tergiverser, de se demander «Est-ce quon utilise la grue aujourdhui?». Cest forcément rentre-dedans. On se trouve en première ligne avec un projet comme celui-là.
Franck Vestiel a clairement tiré le meilleur parti de cette économie de moyens.
Les conditions étaient à la fois épuisantes et magnifiques. Certains plans du film renvoient directement à Méliès. Franck a un désir de narration très particulier, que nous navions pas toujours les moyens de satisfaire, et il fallait du coup inventer. "EDEN LOG", dans ce sens, est un hommage permanent au cinéma. Le chef opérateur, avec sa caméra 16mm sur lépaule, sest par exemple retrouvé à improviser des plans séquences dans un cube à peine plus grand quun coffre de voiture.
Quel a été votre premier contact avec "EDEN LOG"?
Franck men avait parlé, mavait raconté le film et je savais quil voulait y mettre beaucoup de choses. Je ne suis pas un pro du genre, contrairement à lui, mais on se rejoint sur ce que le cinéma peut exprimer. Je savais que le film aurait autant de niveaux que de degrés de lecture. On peut le voir comme un jeu de vidéo, avec un aspect très ludique, le vivre comme un film oppressant, qui va toffrir un tour de train fantôme, ou y puiser des idées passionnantes sur lhumanité, les religions, la métaphysique. Jaime son approche intelligente de la science fiction.
On peut même parler de science fiction citoyenne...
Quand on prend un livre comme 1984, on voit clairement ce quil symbolise. Ça a beau être de la science fiction, ce nest jamais éloigné de nos questionnements du moment. Un film comme "EDEN LOG", sur les hommes, lénergie, et cette mystérieuse organisation sociale me semble presque relever de la science. On y ajoute de la fiction, mais qui ne me paraît pas si folle que ça. Il y a des choses qui nous semblaient dingues dans 2001, "LODYSSÉE DE LESPACE", mais on se parle bien aujourdhui avec des portables. La science fiction possède une dimension visionnaire que Franck a en lui. "EDEN LOG" est un film qui na pas dâge, et qui nen aura pas. Je pense sincèrement quil va révéler Franck aux yeux du monde, létablir comme quelquun qui va compter. Jespère juste que la France ne passera pas à côté. Ma plus grande angoisse est quon lui propose des choses ailleurs, maintenant que le film sest vendu dans le monde entier, et quon se demande, cinq ans après, pourquoi il est parti alors quon avait son talent à portée de main.
Quel message tirez-vous du film?
La force du film est quil questionne sans être moraliste. Jen tire quelque chose de très intime, et jencourage tout le monde à en discuter autour dun verre en sortant de la salle. Cest un film qui peut susciter le débat sur des thèmes très variés, à commencer par lécologie et lénergie. Qui pose un certain nombre de questions sans pour autant sacrifier laction. Ça na rien dincompatible. "EDEN LOG" vous emmène dans un labyrinthe, et vous encourage à y réfléchir une fois sorti. Quant au message que jy vois... Ça me regarde (rires).
- VIMALA PONS (Actrice "EDEN LOG") -
Quel a été votre parcours avant "EDEN LOG"?
Au début, javais très envie décrire, dêtre derrière la caméra. Cest pour cette raison que je me suis tournée vers le théâtre, pour voir si ce que jécrivais sonnerait juste dans la bouche de comédiens... Jai vite compris que la réponse à cette question était non (rires). Jai alors réalisé que je prenais beaucoup plus de plaisir à être sur scène, et suis rentrée au conservatoire où jai passé deux ans avant dintégrer lécole nationale du cirque pendant un an. Cest à cette période que jai rencontré Franck Vestiel. Je me souviens encore être entrée dans son bureau dont les murs étaient recouverts de photos, dimages... Javais vraiment limpression davoir pénétré dans sa tête, cétait fascinant. Jai eu immédiatement envie de faire "EDEN LOG". Laventure est partie de là.
Que peut-on révéler sur votre personnage?
Quil sagit de la seule présence féminine du film? Le reste est une surprise (rires).
Comment sest déroulé le tournage?
Ramper dans la boue, crier, se battre, être suspendue dans les airs... Jai réalisé beaucoup de fantasmes de gamine avec "EDEN LOG", cétait formidable. Le plus dur a été de tourner dans la grotte où se trouve la plante. On y a passé deux semaines, et il faisait très, très froid. Le décor était construit dans une champignonnière, à 30 kilomètres de Paris, où le climat doit être humide et froid. Nous avons filmé là-bas au mois de mai, alors que le temps, à lextérieur, était caniculaire. Je vous laisse imaginer le choc thermique quand, harnachée dune lourde combinaison en cuir, vous passez de 30 degrés à la température glaciale de cette grotte. Le froid vous tombe dessus comme une chape de plomb.
Quel est le plus grand compliment que lon pourrait faire à Frank Vestiel?
Daller voir "EDEN LOG", tout simplement. Les longs métrages qui proposent une vraie expérience sont rares. Je pourrais métendre longtemps sur toutes les qualités de Franck, mais jaimerais juste que le bouche à oreille fonctionne et que les gens aillent voir le film. Il le mérite. Noublions pas que ce mec est fou, et quil na pas dormi depuis deux ans. A part peut-être Albert Dupontel, je nai jamais rencontré quelquun daussi passionné, daussi impliqué.
- CEDRIC JIMENEZ (Producteur "EDEN LOG") -
Quest-ce qui vous a convaincu de produire ce premier film de Franck Vestiel?
Quand jai lu le scénario d"EDEN LOG", jai trouvé quil présentait un univers captivant, témoignait dune originalité et dun propos très forts. Jai ensuite rencontré Franck Vestiel qui ma définitivement embarqué dans son monde, dans ses points de vue et son discours. Franck est un réalisateur qui possède une formidable capacité de travail, nourrit une obsession pour le détail et la recherche. Il creuse ses sujets jusquà ce quils naient plus aucun secret pour lui. La société, son évolution, son devenir, lavenir de lhumanité et les carences récurrentes quelle développe le concernent intimement. Cest un véritable auteur, doté dune imagination incroyable, qui bosse en parallèle sur lécriture du scénario et la conception graphique, visuelle de son film. Je trouve ça passionnant.
Est-il important quun film de genre comme "EDEN LOG" existe en France aujourdhui?
Bien sûr. Le film de genre est très important à mon sens. Cest un laboratoire extraordinaire pour découvrir des talents, un moyen unique daborder des sujets et des thèmes fascinants sous forme de sous textes ou de métaphores. Paradoxalement, le film de genre français est beaucoup plus boudé chez nous que dans le reste du monde où il est très respecté. "EDEN LOG" a dailleurs connu un vif succès sur les marchés internationaux. Il a été vendu dans 18 territoires majeurs à dexcellents distributeurs comme Magnolia Pictures aux Etats-Unis, Weinstein Company en Australie, Comstock au Japon, Momentum Pictures en Angleterre, Tiberius Films en Allemagne... Ce cinéma a un public assez ciblé, certes, mais cest un public actif et très demandeur.
"EDEN LOG" a été produit dans des conditions de cinéma indépendant. Cest le prix de loriginalité?
Cette notion de cinéma indépendant fédère les passionnés. Du réalisateur aux techniciens, en passant par les prestataires et le distributeur, tous se sentent très concernés quand il sagit de se battre pour faire exister une ambition artistique face à une certaine complexité de marché. Tout le monde donne beaucoup et le résultat de cet investissement est irremplaçable. En même temps, cinéma indépendant ne rime pas forcément avec originalité. Ce ne sont pas le statut du film ou son économie qui font la différence, mais la créativité, la vision qui soutiennent le projet, quel que soit son budget, son genre ou son appellation.
Merci à BAC Films davoir pu mener à bien ces interviews.
http://www.ohmygore.com/newsfr-4169-EDE ... menez.html