par Guest » 28 Juin 2006, 12:56
Une altercation, sur fond d'alcoolisation, est sans doute à l'origine du coup de feu mortel, de samedi aux Herbiers. L'auteur présumé a reconnu les faits.
Un jeune homme d'une vingtaine d'années serait à l'origine du coup de feu mortel, dans la nuit de vendredi à samedi. Interpellé par les gendarmes des Herbiers, il a reconnu les faits. L'arme a d'ailleurs été retrouvée à son domicile.
Il est 1 h du matin a peu près, samedi, quand ce jeune homme, en compagnie de trois copains vendéens (dont un mineur), croise dans la rue quatre hommes, âgés de 23 à 31 ans. Parmi ces derniers, deux sont de Cholet, deux autres sont Vendéens. Ils viennent de sortir d'un établissement de nuit. Un peu plus tôt dans la soirée, ils ont suivi le match de foot France-Togo dans un bar des Herbiers. Pour une raison qui reste à définir, les deux groupes s'apostrophent, Grande-Rue aux Herbiers. Le ton monte rapidement, les insultes pleuvent, mais, précise le procureur de la République, Pierre Sennes, « il n'y pas eu d'échanges de coups à ce moment-là ». Les deux groupes en restent là, puis se retrouvent quelques minutes plus tard, toujours dans la rue. Mais le groupe des plus jeunes est maintenant « armé » de barres de fer, manches de pioche, marteau et autre batte de base-ball.
Cette fois, une bagarre rangée éclate. Les jeunes assaillants sont repoussés. Mais l'un d'entre eux revient quelques minutes plus tard, cette fois-ci avec une carabine 22 long rifle, « qu'il est allé chercher à son domicile, tout près », raconte le procureur de la République. À plusieurs dizaines de mètres, il aperçoit deux des quatre hommes et tire. L'un des deux s'effondre. C'est Nicolas Hervier, 31 ans, musicien, domicilié aux Essarts. Il devait participer aux Eurockéennes, grand festival de rock de Belfort, le week-end prochain. Une balle s'est logée dans l'oeil. Son copain alerte les secours, mais lorsqu'ils arrivent, il est déjà dans un état très critique, « le cerveau ayant été atteint ». Il décédera quelques instants plus tard.
Pourquoi une telle violence ? Hier, les enquêteurs excluaient, a priori, un quelconque règlement de comptes entre deux clans pour un différend antérieur. L'hypothèse retenue est plutôt celle « d'une rencontre fortuite, sur fond d'alcoolisation, qui a mal tourné. » Une information judiciaire a été ouverte pour homicide volontaire et violence avec armes en réunion. Hier, le parquet a requis un mandat de dépôt à l'encontre des quatre agresseurs présumés. Le juge des libertés et de la détention devait se prononcer en fin de journée. Une marche silencieuse sera organisée samedi, à partir de 14 h 30, par des jeunes de la commune.