.: L'HISTOIRE :.
Le projet de construction du métro dans la ville espagnole de Séville a du être stoppé, suite à la mort mystérieuse de plusieurs ouvriers. Vingt ans plus tard, le chantier a repris et les cadavres refont surface, émergeant des souterrains pour envahir la ville et en exterminer ses habitants. Le nombre de victimes augmentant de manière inquiétante, le dernier espoir de sauver Séville est un groupe spécial dintervention, le Deadhunters, qui sest juré de combattre jusquà la mort pour arrêter le carnage. De la scène douverture au grand final, les Deadhunters chassent les zombies, mais parfois au prix dhorribles conséquences
.: LA CRITIQUE :.
Julián Lara est de retour derrière la caméra une année après son court "EVIL NIGHT" qui avait reçu de bonnes critiques à sa sortie. Et comme on ne change pas une équipe qui gagne, la majeure partie du casting de son premier jet revient simpliquer dans "DEADHUNTERS SEVILLAN ZOMBIES", tout premier long métrage du réalisateur espagnol.
Pour ce nouvel opus, à lorigine prévu comme un second court métrage, Julián Lara réitère la formule quil avait appliquée sur EVIL NIGHT en assurant à la fois la réalisation, le scénario et la production. Si, comme un certain réalisateur Néo-Zélandais, notre cinéaste ibérique se plaît à figurer dans ses propres films, ici encore dans lun des rôles principaux, on ne peut que lui souhaiter le même parcours que Monsieur Peter Jackson !
On entre très vite dans le vif du sujet avec une séquence douverture plutôt cash, où un jeune chippendale se trémousse devant quelques demoiselles très enjouées avant de se faire tuer sauvagement par lune delles métamorphosée en zombie. Cest alors quintervient la présentation des Deadhunters, un commando anti-zombies chargé de nettoyer la ville de Séville
"DEADHUNTERS SEVILLAN ZOMBIES" est un vrai film amateur, réalisé par un passionné qui nous livre ici un cocktail bien rythmé, oscillant entre le gore et la comédie. En effet, même le spectateur a droit à une bonne dose de massacres sanglants, Julián Lara nhésite pas à y insérer quelques petites notes divertissantes comme la scène du papy unijambiste qui se bat avec ses cannes contre les « motherfucker zambies », ou bien celle du personnage qui entame une danse du « handkerchief » pour échapper aux zombies
Ce mélange gore/humour, ainsi que laspect très amateur des maquillages, de la réalisation et aussi de linterprétation des acteurs nest pas sans rappeler un certain "BAD TASTE". Film auquel le réalisateur fait dailleurs un petit clin dil lors dune séquence dans un vidéo club où un Deadhunter, après avoir hésité sur un film avec Jenna Jameson, choisi finalement la cassette du premier film de Peter Jackson !
Egalement, une autre très belle référence au "ZOMBIE" de Romero, notamment à travers la scène dintroduction avec son communiqué radio, et celle du supermarché
Les plus observateurs noteront aussi le très rapide caméo du boss de la Troma, Lloyd Kaufman (il est décidément sur tous les coups celui-là !) qui joue au spectateur de cinéma victime dun mort-vivant assoiffé de sang.
Mais outre ses influences affirmées, "DEADHUNTERS SEVILLAN ZOMBIES" nen demeure pas moins un film de zombies à part entière, divertissant, même si peu innovant, qui souffre parfois de quelques longueurs et qui aurait mérité un budget un peu plus important !
Julián Lara, un jeune cinéaste à suivre de très près
Critique sur Oh My Gore !