
DEAD MEAT nous conte lhistoire de Héléna et de son fiancé Martin. De passage dans la région, ils vont être agressés par un zombie. Martin étant devenu lun dentre eux, Héléna se retrouve seule dans cette contrée inhospitalière. Elle rencontre alors Desmond, un fossoyeur. Ensembles ils découvriront que linfection est due à une vache malade, qui au lieu de propager la maladie de la vache folle, sattaque aux humains et les transforme en morts vivants

Une vache folle qui transforme les gens en zombies par simple morsure voilà un point de départ plutôt original (cest le moins quon puisse dire) pour ce film de zombies irlandais. Vu comme ça, ça na pas lair très sérieux. Mais rassurez vous, même si ses éléments sont présents, DEAD MEAT nest ni une comédie ni une satire de lactualité, mais bel et bien un vrai survival-horreur avec des zombies. Le film sinscrit dans la droite lignée de LA NUIT DES MORTS VIVANTS de Romero et de EVIL DEAD de Raimi.
Malgré lamateurisme du projet, le relatif manque dexpérience du réalisateur (Il na réalisé que deux courts métrages avant DEAD MEAT) et le budget plutôt étriqué (125 000 £), DEAD MEAT savère très réussi, maniant habilement humour et frissons. En premier lieu, les attaques de la vache folle sont très bien rendues. Une telle idée aurait très facilement put apparaître ridicule à lécran, mais Mc Mahon dévoile très peu le bovidé et utilise parfaitement les ombres. Ses vaches nont absolument rien à envier aux pires loups-garous vus à lécran et se révèlent proprement terrifiantes ! Mais cela ne sarrête pas là, et le film nous réserve encore quelques beaux moments de frayeurs, notamment avec cette scène nocturne où les protagonistes se retrouvent dans une voiture assiégée par les zombies. Et chose plutôt rare, toutes ces scènes dhorreur ne perdent rien de leur impact malgré le ton léger donné au film. DEAD MEAT alterne parfaitement humour et horreur sans que lun ou lautre élément ne prenne le pas sur lautre.
Si le faible budget limite le réalisme des maquillages, qui sont plutôt approximatifs et peu crédibles, il permet par contre certaines libertés, comme le recours à du gros gore jouissif. Le sang gicle, les yeux sont arrachés, les zombies sont décapités à coups de pelle, embrochés, empalés, déchiquetés On a droit à tout un festival de morts sanglantes et dexécutions originales. On retiendra à ce titre des zombies tués à coups de talons hauts, un zombie énucléé avec un laspirateur (!) ou encore une vache folle tuée avec une balle de base-ball (!!). Bref ça gicle bien et ça fait plaisir à voir!
En bon fan du genre, Conor McMahon sème quelques références discrètes à ses films favoris. Les fans reconnaîtront immédiatement les clins dils à MASSACRE A LA TRONCONNEUSE, EVIL DEAD ou encore un final inspiré par LA NUIT DES MORTS VIVANTS. Mais ce type de clin dils très à la mode reste ici relativement discret et ne vient pas empiéter sur le film qui conserve son originalité.
Saluons aussi les deux acteurs principaux qui arrivent très rapidement à rendre leurs personnages crédibles et attachants. Et enfin ajoutons que la campagne irlandaise est magnifiquement rendue par une photo superbe. Ce lieu daction du film joue beaucoup dans la création dune atmosphère inédite.
Voilà donc un très bon film de zombies qui réussit lexploit dêtre à la fois relativement original, drôle et vraiment effrayant. A voir absolument !

