Le Dahlia noir

-> Action, Guerre, comédie, aventure, western, drame, animation, mangas, dessins animés et le reste inclassable...

Messagepar asath » 04 Novembre 2006, 11:26

Date de sortie : 08 Novembre 2006
Réalisé par Brian De Palma
Avec Josh Hartnett, Scarlett Johansson, Hilary Swank
Film américain, allemand.
Genre : Policier, Thriller, Drame
Durée : 2h. Année de production : 2005
Titre original : The Black Dahlia
Distribué par Metropolitan FilmExport

Synopsis
Dans les années 40, à Los Angeles, Bucky et Lee, deux inspecteurs, s'attaquent à une affaire de meurtre particulièrement difficile. Une starlette, Elizabeth Short, a été découverte atrocement mutilée. Sa beauté et sa fin tragique deviennent les sujets de conversation de toute la ville.
Certains sont prêts à tout pour en tirer bénéfice... ou cacher leurs secrets. Quels étaient les liens de la victime avec la puissante famille Linscott ? Que vivait-elle dans son intimité ? Et avec qui ? Au-delà des apparences, l'enquête commence...

site+trailer: http://www.ledahlianoir-lefilm.com/

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Messagepar Maniak » 04 Novembre 2006, 12:34

j'avais adoré le bouquin, et Ellroy est difficile à adapter à l'écran, et le casting me fait flipper aussi, bien que j'aime beaucoup De Palma je le sens pas trop ce film moi :(
le bouquin dégage une atmosphère hyper glauque que je retrouve pas sur les photos et bandes annonces lechées du film... enfin on verra bien
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Messagepar Sulphur » 11 Novembre 2006, 10:07

Vu hier soir. Je ne connais pas le bouquin donc je ne saurais pas dire s'il a été bien adapté. Autrement le film en lui même est très agréable, l'intrigue est bien tortueuse et alambiquée avec une bonne ambiance, visuellement très proche de "LA Confidential" (normal, me direz vous ...). J'ai trouvé les acteurs convainquants, mais mon amie a pensé qu'ils surjouaient souvent ... Le truc vraiment frappant qui au bout d'un moment parait ridicule c'est la quantité de clopes qu'ils s'envoient ... ça en devient presque parodique.
Bref ça ne m'a ni mis sur le cul ni ennuyé, j'ai passé un agréable moment et voir Scarlett Johansson me fait toujours plaisir :)
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Messagepar asath » 12 Novembre 2006, 00:33

parait que l'intrigue est assez compliquée quand meme...?
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Messagepar Sulphur » 12 Novembre 2006, 13:43

Pendant pratiquement tout le film on nage sans trop savoir où on va et sur les dernières 15-20 minutes tout s'enchaine, se démèle pour un final assez inattendu ouais.
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Messagepar asath » 12 Novembre 2006, 21:41

autant pendant 1h30 le film est bon mais apres ca se complique et tout s'enchaine...on confond les noms de protagonistes et c'est le meli melo. Du coup on saisi pas la fin sur le coup....

Définitivement pas le meilleurfilm de De palma c'est clair!
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Messagepar couille_de_rat » 13 Novembre 2006, 13:35

Vu samedi. j'ai un avis assez partagé sur le film.

Autant on retrouve la patte De Palma, les plans et cadrages excellents, autant l'intrigue est tres tres mal menée:
le réa se sent obligé de montrer la blinde de flashback pour expliquer le pourquoi du comment...

Et personellement, n'ayant pas lu le bouquin, je n'ai pas tout pigé des mobiles du crime.
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Messagepar Maniak » 17 Novembre 2006, 17:26

malgré les méga apréhension que j'avais, j'ai été très surpris et le film est franchement sympa! Un de mes De Palma favori, bon l'intrique est complexe (enfin je connais le livre donc ça allait) mais tous les depalma ont une intrigue complexe (rien que Mission: Impossible je capte pas tout :P )


yop critique perso:

Le Dahlia noir

USA
2006
Réalisé par Brian De Palma
Avec Josh Hartnett, Scarlett Johansson, Mia Kirshner…


Elisabeth Short, victime d’un meurtre à la fois atroce et passionnant qui défraya la chronique en 1947, n’a pas finit de faire parler d’elle. Surnommée « Le Dahlia noir » par les journaux de l’époque, c’est sous ce même nom qu’elle offre à James Ellroy, l’une de figures les plus prestigieuse du roman noir américain, d’écrire le roman qui lui vaudra la célébrité. C’est donc ce roman que De Palma, après que David Fincher soit un temps envisagé, s’est mis en tête d’adapter au cinéma.

Oeuvre incroyablement dense, Le Dahlia noir est difficile à résumer. Pour clarifier, disons que le film nous raconte l’enquête de deux flics que tout oppose, Bucky Bleichert et Lee Blanchard, chargés de résoudre ce meurtre horrible. Mais cette enquête se révèlera très vite complexe et douloureuse, et elle risque d’entraîner nos deux héros dans une chute irrémédiable qu’ils sont loin de maîtriser…

James Ellroy lui même juge très durement les précédentes adaptations de ses romans, allant même jusqu’à dire du mal du portant très bon L.A. Confidential. Pourtant voilà qu’il ne tarit pas d’éloges sur le film de De Palma… Le réalisateur de Pulsion et des Incorruptibles aurait-il enfin réussi à parfaitement adapter le style si particulier de Ellroy à l’écran ? Aurait-il réussi à rendre cette ambiance si sombre qui anime les livres du « Dog » ? Est-il resté fidèle au livre ?
La réponse est à la fois oui et non. En effet malgré les immenses trahisons au matériel d’origine que le film se permet, et malgré que la reconstitution classieuse des années 50 soit à des lieues de l’atmosphère sombre et désespérée du roman, Le Dahlia noir reste quand même un film plutôt réussi.
Tout d’abord, et ça devient très vite flagrant dans le film, De Palma n’essaie pas un seul instant ni de rester fidèle à l’histoire, ni de retranscrire l’atmosphère du livre. Au contraire, Le Dahlia noir est infiniment plus un film de De Palma qu’une adaptation de Ellroy. Le réalisateur se réapproprie totalement l’histoire, qu’il retranscrit dans son univers. Bien sûr les admirateurs de Ellroy (dont je suis) seront partagés, si certains seront déçus de ne pas voir le livre retranscrit fidèlement, d’autres seront satisfaits par cette relecture qui jette un nouveau regard sur l’œuvre.
Le travail d’adaptation au cinéma est souvent débattu, et la question de la sacro-sainte fidélité à l’œuvre est chaque fois abordée. Mais quand on voit que les dernière adaptations cinématographiques d’œuvre littéraires comme A Scanner Darkly ou Sin city, sacrifient la cohérence et l’efficacité au profit d’une « fidélité au livre » qui finit plomber totalement le film, on ne peut que saluer la décision de De Palma. Surtout quand elle est prise par un réalisateur ayant un univers et des thématiques aussi riches.
Ainsi Le Dahlia noir illustre une sorte de « résurrection » de son réalisateur, après un Mission : impossible ou un Femme fatale plutôt décevants.
Mais le film n’est pas non plus totalement exempt de défauts. Si on a évité le pire auquel on était en droit de s’attendre au vu du casting, on n’échappe cependant pas à l’interprétation outrancière et catastrophique de Aaron Eckart (Blanchard) et de Scarlett Johansson (Kay). C’est plutôt dommage quand on sait qu’ils occupent tout deux parmi les rôles les plus important du métrage. Et le duo Blanchard/Bleichert en souffre un peu. Heureusement Josh Hartnett est étonnamment convaincant dans le rôle de Bucky, et surtout Mia Kirshner (Le Dahlia) illumine l’écran de sa beauté fragile et innocente.
Au rayon des défauts toujours, on regrettera le début un peu poussif et des premiers interrogatoires qui rythment le commencement de l’enquête de manière assez peu passionnante. Mais l’intrigue ne tardera pas à décoller, notamment grâce à une incroyable et superbe scène de meurtre, tout à fait « de palmienne » qui restera longtemps dans les annales tant elle est à la fois magnifiquement brutale et parfaitement orchestrée. Il s’agit de la véritable clé de voûte du film. De Palma sublime l’intensité dramatique de cette scène grâce à un découpage et un cadrages sans défauts. On pense immédiatement à ces morceaux de bravoures filmiques qu’étaient les scènes de meurtres mythiques de Pulsion ou de Blow out.
Outre ce meurtre, on retrouve beaucoup des obsessions du réalisateur dans le film : voyeurisme, saphisme, héros impuissant, fascination pour l’atroce…
On saluera ainsi l’excellente idée d’avoir inséré les bouts d’essai filmés de la fameuse Betty Short. Ces scènes sont un habile symbole de la relation obsessionnelle qui existe entre le réalisateur et son actrice (qu’on retrouve bien évidement aussi chez Hitchcock, grand maître de De Palma).
Mais bien plus que cela, elle permettent aussi au spectateur d’éprouver de réels sentiments pour cette jeune femme retrouvée assassinée de la plus atroce façon. Par l’intermédiaire de ces scènes, Betty Short vient véritablement hanter tout le film. On retrouve d’ailleurs ce fantôme de Betty dans la scène finale, qui bien que ratée au niveau de l’esthétique, se tient tout à fait dans cette logique de « hantise », qui exprime à la fois la fascination des enquêteurs pour se meurtre, mais aussi bien sûr celle de James Ellroy et de nous, spectateurs.
Une fascination à la fois morbide et romantique, que De Palma fait naître et entretient tout au long du film, depuis l’autopsie du début jusqu’à l’apparition fantomatique finale. Et cela fonctionne si bien, le spectateur s’attache tellement à Betty, que le flash back nous montrant sa mise à mort brutale en devient proprement insupportable. Cette scène de mise à mort constitue l’échos surpuissant de l’autopsie du cadavre de Betty, dont on pourra éventuellement regretter la relative fadeur en comparaison, mais qui vient justement introduire le processus de fascination qu’éprouve peu à peu le spectateur. Et c’est cette même fascination pour le meurtre de jeunes femmes qu’on retrouve dans toute l’œuvre de James Ellroy.

En fin de compte Le Dahlia noir est une adaptation tout à fait réussie, et malgré un certain nombre de défauts, le film fonctionne parfaitement bien, arrivant finalement parfaitement à mêler les obsessions de son réalisateur avec certaines constantes de l’œuvre de Ellroy…
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Messagepar mutation » 28 Décembre 2006, 16:16

vu dernièrement et le principal défaut de ce film à mon humble avis, c'est qu'il n'exploite pas assez l'histoire policière très développée dans le roman. Du coup, ceux qui n'ont pas lu le roman se retrouvent un peu perdus.
Par contre, l'atmosphère, les plans et le rythme du film, tous très bien foutus, emmène dans un tourbillon halentant et assez jouissif
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