Le couloir de la mort

-> Les films d'horreur, fantastique, SF...

Messagepar BRUNO MATEI » 26 Février 2011, 13:58

LE COULOIR DE LA MORT
Titre Original: The Evil.
Réalisateur: Gus Trikonis.
Année: 1978.
Origine: U.S.A.
Durée: 1H29.
Distribution: Richard Crenna, Joanna Pettet , Andrew Prine, Cassie Yates, George O'Hanlon Jr., Lynne Moody, Mary Louise Weller, Robert Viharo, Victor Buono, Milton Selzer, Ed Bakey, Galen Thompson, Emory Souza.

Sortie au cinéma en France : 15 Juillet 1981 (certaines sources du net énumèrent la date du 7 Janvier 1981). Sortie U.S : 1978

FILMOGRAPHIE: Gus Trikonis est un réalisateur, acteur et producteur américain.
1975: The Swinging barmaids, 1978: le Couloir de la mort, 1979: The Darker side of terror, 1980: Touched by love,1983: Pris au piège, 1985: Malice in Wonderland, 1985: Midas Valley,

Un an avant la sortie du célèbre Amityville, la maison du diable de Stuart Rosenberg, le réalisateur novice Gus Trikonis s'était déjà entrepris à imager une histoire de maison hantée dans la mouvance de La Maison des Damnés de John Hough (1973), Trauma de Dan Curtis (1976) ou du chef-d'oeuvre de Wise, La Maison du Diable (1963). Sauf qu'ici, la force de suggestion allouée par l'ambition d'une subtile mise en scène a laissé place à l'artillerie lourde des effets-spéciaux faramineux pour nous embarquer dans un petit tour de manège futilement ludique et gentiment naïf.

Un psychologue et sa femme emménagent dans un vieux manoir laissé à l'abandon afin de le rénover en centre de désintoxication pour drogués. Avec l'assistance de jeunes conseillers réunis le temps d'un week-end, le groupe va être témoin de forces surnaturelles, surtout après que l'un d'entre eux aura malencontreusement retiré la croix christique d'un puits scellé dans les sous-sols lugubres de la maison.

HANTISE.
Le film qui débute par une mort violente laisse présager une ambiance inquiétante quelque peu soignée dans ses recoins sombres et poussiéreux d'une vieille demeure abandonnée (surtout que la maison d'apparence gothique ne manque pas de charisme dans son architecture vintage).
Une mise à mort sauvagement perpétrée par des forces obscures inexpliquées car le concierge venu inspecter les lieux va être brutalement brûlé vif par l'explosion d'un combustible échappé du gouffre d'une chaudière inactive.
La suite des évènements nous amène à faire connaissance avec l'insouciance de nos protagonistes égayés à flâner du bon temps pour passer communément un week-end festif dans le vaste manoir déserté de meubles et bibelots encombrants.
Furtivement et sans perdre de temps, Gus Trikonis s'entache à nous amonceler une succession d'évènements spectaculaires et violents par l'entremise des forces déchainées du Mal.
En effet, une présence diabolique semble vouloir s'accaparer de la vie de chacun de nos héros décontenancés par ce florilège d'épisodes surnaturels ! Mais attention, une entité surnaturelle peut en cacher une autre !!!
Cette astuce scénaristique complètement saugrenue (pour ne pas dire ridicule) attise plus la curiosité pittoresque du spectateur amusé que la sobriété involontaire d'une idée rendue aussi grotesque.
S'ensuivent donc à rythme régulier apparitions fantomatiques, chuchotements d'outre-tombe, rires sataniques, chien rendu fou furieux, portes et fenêtres subitement barricadées sans raison rationnelle, feu d'une cheminée soudainement ranimé, femme agressée par une force invisible et hommes électrocutés ou brûlés vifs.
Parfois, de simples incidents mineurs parviennent à raviver l'émotion voyeuriste de l'amateur de sensations fortes comme ce moment gentiment gore où la main d'un des protagonistes (transis d'hypnose !) va être subitement sectionnée par une scie électrique !

Toute cette débandade de séquences chocs spectaculaires aux effets spéciaux plutôt réussis empêchent le film de sombrer dans l'ennui le plus soporifique. De plus, le caractère sympathique de nos personnages attachants le plus souvent incarnés par des seconds couteaux bien connus des amateurs de série B (Richard Grenna, Victor Buono, Casie Yates) et l'ambiance agréablement vétuste et lugubre nous attèlent face à une production mineure, puérile, fébrilement ludique et sans prétention.
D'autant plus que l'impensable final complètement débridé vaut son pesant d'or dans l'apparition diabolique de Satan en personne (interprété par l'inénarrable Victor Buono). Un petit homme barbu bedonnant, espiègle et ricanant, vêtu d'un costume blanc, confortablement assis sur un fauteuil de velours luxueux au beau milieu d'un univers blafard d'un blanc presque limpide s'il n'y avait pas cette brume fumigène envahissant les moindres recoins d'un sous-sol de l'enfer !

"SURNATUREL ET TERRIFIANT"... jamais vu à l'écran !
Bien rythmé, quelque peu efficace et finalement cocasse (le happy-end est à ne pas rater !), Le couloir de la mort est donc un sympathique nanar de routine jamais ennuyeux mais totalement éludé d'une immersion prégnante dans son atmosphère frivolement étrange et sa quête de nous faire frissonner avec des effets grands-guignolesques timidement exploités.
A revoir en priorité pour les nostalgiques de l'époque des vhs sous-titrées par l'éditeur culte Hollywood Vidéo dont la superbe affiche française aura marqué une génération de fantasticophiles invétérés.
Vous n’avez pas les permissions nécessaires pour voir les fichiers joints à ce message.
Image
Avatar de l’utilisateur
BRUNO MATEI
Oh My Gore ! Fan
 
Messages: 1319
Inscription: 14 Novembre 2010, 10:25

Messagepar san » 26 Février 2011, 22:24

Moi, j'ai toujours aimé ce film....Il m'a trop marqué étant plus jeune :D
Avatar de l’utilisateur
san
Oh My Gore ! Addict
 
Messages: 321
Inscription: 06 Septembre 2009, 20:27

Messagepar BRUNO MATEI » 27 Février 2011, 10:20

Moi aussi et j'ai été le voir au ciné après l'avoir vu une première fois en location vhs.
Image
Avatar de l’utilisateur
BRUNO MATEI
Oh My Gore ! Fan
 
Messages: 1319
Inscription: 14 Novembre 2010, 10:25


Retourner vers Cinéma Horreur & Fantastique

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 7 invités