Clive Barker's Dread

-> Les films d'horreur, fantastique, SF...

Messagepar Oh My Gore » 13 Septembre 2009, 11:09

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Production : Midnight Picture Show (Clive Barker)
Scénario : Anthony DiBlasi, d’après la nouvelle «Dread» de Clive Barker
Musique : Midnight Picture Show (Clive Barker)
Avec : Jackson Rathbone, Shaun Evans, Hanne Steen
Durée : 1H30

Quaid, étudiant en philosophie, se lance avec deux camarades dans la réalisation d’un film pour étayer sa thèse sur les peurs les plus profondes de l’être humain. Ce projet va faire ressurgir chez lui des traumatismes liés à son passé.

2ème session des adaptions de Clive Barker à l'Etrange Festival, Dread est tout du même un ton au dessus de Book Of Blood mais il ne m'a pas plus emballé que ça. Le thème de la peur ayant déjà était traité dans pas mal de film, j'ai pas trouvé ça forcément original et le traitement apporté au film ne le met pas en valeur.
Pas mauvais non plus mais bon, un petit quelque chose qui fait que je n'ai pas trop accroché (dans la salle, les gens avait pourtant l'air d'aimer)...

6/10
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Messagepar ottorivers » 14 Septembre 2009, 14:02

L'histoire est bonne et les acteurs crédibes, la fin est cool mais je pense que le principal défaut est que 1h30 c'est un peu long pour un contenu qui aurait tenu sur 50 minutes.
Résultat un film pas mauvais et plutot sympa mais qui possede quelque longueurs et passages inutiles.
6/10 avec un petit plus quand même.
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Messagepar Oh My Gore » 14 Septembre 2009, 18:09

C'est vrai que la fin est sympa !
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Messagepar Oh My Gore » 15 Octobre 2009, 21:43

.: L'HISTOIRE
Quaid, étudiant en philosophie, se lance avec deux camarades dans la réalisation d'un film pour étayer sa thèse sur les peurs les plus profondes de l'être humain. Ce projet va faire ressurgir chez lui des traumatismes liés à son passé.

.: LA CRITIQUE
Un soir, Stephen fait la connaissance de Quaid, qui lui propose de s'associer pour développer une étude sur la terreur en guise de thèse. Cheryl les rejoint, et ensemble, ils commencent à interviewer des jeunes à propos de leurs expériences personnelles. Les témoignages se succèdent et le projet touche à sa fin, lorsque Quaid commence progressivement à péter les plombs.
Alors que Cheryl se soumet d'elle-même au questionnaire devant la caméra, le jeune homme tente de passer de la théorie à la pratique en confrontant avec perversité les participants à leurs peurs les plus secrètes...

Basé sur une nouvelle de Clive Barker, "DREAD" met un certain temps à vraiment démarrer. Présentant un bon nombre de clichés, la première partie du film introduit progressivement les personnages principaux : Quaid, témoin du meurtre à la hache de ses parents alors qu'il était enfant ; Stephen, traumatisé par la mort de son frère dans un accident de voiture ; et Cheryl, victime d'abus sexuels de la part de son propre père boucher de profession, raison pour laquelle la simple vue de la viande la débecte...
Stephen découvre bientôt que Quaid se sert en réalité du projet pour vaincre ses propres démons, autrement qu'avec son habituelle tripotée de médicaments. Obsédé par ses visions, ce dernier déverse son malaise à travers ses peintures morbides jusqu'à ce qu'il commence à se servir des éléments filmés pour infliger une torture psychologique à son entourage qui finit par basculer dans l'horreur...

Malgré les efforts déployés, "DREAD" laisse relativement indifférent. Souvent prévisibles, les évènements se montrent de surcroît peu captivants. Quelques faiblesses dans un scénario qui manque d'autant plus de subtilité lorsqu'il développe la personnalité de Quaid, censé être le personnage le plus intéressant alors qu'il sombre doucement dans la psychose.

Restent néanmoins quelques scènes assez éprouvantes, notamment le passage de la séquestration de Cheryl sans autre forme de nourriture qu'un morceau de viande qui pourri au fil des jours alors qu'elle refuse d'en manger, ou encore la tentative désespérée d'Abby d'effacer sa tâche de naissance à l'aide d'une éponge abrasive...

Un film qui sera peut-être une déception pour les fans de l'auteur, mais qui reste relativement honnête comparé à d'autres de adaptations de Clive Barker comme "RAWHEAD REX" ou encore le récent "BOOK OF BLOOD".

Note de Lan : 5.5 sur 10

Critique du film "DREAD"
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Messagepar SUSPIRIA » 30 Juillet 2010, 05:56

POINT DE VUE DESORIENTE: Par le producteur de "Midnight Meat Train", il s'agit de la première réalisation d'Anthony DiBlasi, également responsable de l'écriture du script.

Basé sur une nouvelle de Clive Barker originellement publiée dans le second volume des "Livres de sang", "Dread" est une série B d'apparence discrète et retenue de prime abord se jouant de la demi-mesure. Une première heure calme et contenue avec sa réflexion intéressante sur les différentes formes de peur, son mécanisme instinctif enfoui en chacun de nous et son potentiel traumatisme après avoir laisser des séquelles psychologiques irrémédiables sur chaque témoin mis en cause.
Une peur rationnelle naturellement fidèle en ses origines puisque personne au monde ne peut définir ce qu'il pourrait y avoir après la mort mais aussi ce que l'on peut exactement éprouver juste au moment fatidique de ses derniers retranchements. Ces quelques secondes indéchiffrables juste avant l'inertie du repos éternel. La scène finale (les yeux dans les yeux !) hautement subversive est à cet égard un sommet de perversité qui laisse profondément mal à l'aise !

A cause d'un traumatisme lié à son adolescence, Quaid, étudiant en philosophie décide d'établir une thèse en compagnie de 2 amis désireux de s'y prêter. Ils vont à eux trois interviewer différents témoins volontaires ayant subis divers chocs émotionnels ancrés dans leur mémoire.
Tandis qu'au fur et à mesure des intervenants, de la progression naturelle du récit, les personnages vont peu à peu se délivrer, s'échauffourer et s'inquiéter du comportement troublant et violent de Quaid, le leader du trio maître de l'arène !
Ce qui nous amènera lentement à un dénouement surprenant, radical, extrême dans une dernière demi-heure choc d'un incroyable sadisme, d'une belle intensité psychologique sans jamais verser dans l'outrance et la surenchère à la "saw" ou "hostel".
Un cruel et sordide jeu de pouvoir entre Quaid et ses sujets mis au fourneau pour leur administrer leur pire phobie, les pousser à des actes insensés et pouvoir les contenir en les exposant face à leur propre peur. Une expérience sadienne qui permettra à Quaid de se débarrasser de ses propres cauchemars qu'il enchaine continuellement chaque nuit.
Les pratiques que Quaid va expérimenter ses ses victimes pour parvenir à ses fins sont d'une cruauté psychologique à la limite du soutenable, surtout quand l'une des jeunes filles végétarienne enfermée et blottie dans une glauquissime petite pièce étouffante va se sentir dans l'obligation de manger une viande de boeuf avariée depuis 6 jours.
La séquence vomitive et abjecte, filmée sans complaisance est d'un réalisme saisissant et d'une épouvantable intensité émotionnelle pour le spectateur, pathétique témoin d'un calvaire interminable !
C'est en priorité dans cette dernière demi-heure au climat hautement malsain, suffocant et asphyxiant que "Dread" va tirer son épingle du jeu et nous offrir un second niveau de lecture beaucoup plus intéressant et imprévisible. Ce qui aboutira lamentablement à une conclusion nihiliste au goût de souffre sans effet de happy-end cathartique.

Les interprètes jeunes et inconnus se révèlent plutôt convaincants et surtout intelligemment exploités.
En priorité le jeune leader Quaid interprété par Jackson Rathbone avec sa morphologie proche d'un Willem Dafoe rajeunit ! Il est assez impressionnant avec son regard subtilement ironique et déviant dans sa folie perverse exacerbée par l'envie de déchiffrer les codes de la peur chez l'être humain.
Mais l'un des personnages les plus émouvants et marquants restera à mes yeux Abby, la jeune collègue complexée par une marque de naissance qui lui entame physiquement toute la moitié droite de son corps, de la tête jusqu'aux pieds. Une fille complexée et prude, en quête désabusée d'affection amoureuse et de respect de la différence mais auquel son destin pris entre les mailles de Quaid ira l'entrainer dans une délivrance suicidaire désespérée.

Contrebalancée en intermittence dans sa première heure par une insolite BO rock endiablée et singulière, "Dread" est un film atypique qui ne pourra laisser indifférent par son sujet traité avec sérieux. Il pourrait aussi rappeler par moments "Martyrs" de Pascal Laugier dans sa thématique sur le sens de la peur dans la douleur physique et morale pour pouvoir accéder à la vérité d'un au-dela libérateur.
Dans un climat anxiogène en demi-teinte, on passe d'une première heure calme et retenue vers une dernière demi-heure inconcevable qui arrive là où on ne l'attends pas, "Dread" est construit comme une forme de labyrinthe de la peur et de la souffrance. Il nous remet alors en question sur ce que nous venons de voir, subir et comprendre. Une seconde vision serait alors nécessaire pour peut-etre mieux discerner toutes les subtilités d'une narration plus futée et complexe qu'elle n'y parait (les nombreux dialogues passionnants défilent trop vite quand est abordé la thématique de la peur).
Une belle découverte sortie par une petite porte qui malmène et désoriente le spectateur !
SUSPIRIA
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