Class 1984 de Mark Lester, 1982

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Class 1984 de Mark Lester, 1982

Messagepar BRUNO MATEI » 20 Mai 2015, 06:31

Titre d'Origine: Class of 1984
Réalisateur: Mark Lester
Année: 1982
Origine: U.S.A.
Durée: 1h38
Distribution: Perry King, Merrie Lynn Ross, Timothy Van Patten, Roddy McDowall, Stefan Arngrim, Michael J. Fox, Keith Knight, Lisa Langlois.

Sortie salles France: 29 Septembre 1982. U.S: 20 Août 1982. Interdit au - de 18 ans lors de sa sortie.

FILMOGRAPHIE SELECTIVE: Mark Lester est un réalisateur, producteur et scénariste américain, né le 26 Novembre 1946 à Cleveland, Ohio.
1971: Twilight of the Mayas. 1973: Steel Arena. 1982: Class 84. 1984: Firestarter. 1985: Commando. 1986: Armé et Dangereux. 1990: Class of 1999. 1991: Dans les Griffes du Dragon Rouge. 1996: Public Ennemies. 2000: Blowback. 2000: Sacrifice (télé-film). 2000: Guilty as Charged (télé-film). 2002: Piège sur Internet. 2003: Trahisons. 2003: Ruée vers la Blanche. 2005: Ptérodactyles.

L'année dernière, dans les collèges américains, 280 000 incidents avec violence ont été perpétrés par des étudiants à l'encontre de professeurs ou d'élèves.
Malheureusement...
Ce film est basé sur des évènements réels.
Heureusement...
Très peu d'écoles sont à l'image de "Lincoln High".
... Pour l'instant.

Voilà ce que l'on pouvait lire en guise d'intro avant que le générique ne viennent inscrire en gros caractères rouges le fameux logo prémonitoire: Class 1984 ! Film culte de toute une génération, comme le souligne également son gros succès en salles et en Vhs, et ce malgré son interdiction au moins de 18 ans, Class 1984 doit sa réputation à la frénésie de son ultra-violence que Mark Lester exploite dans le cadre de la série B avant de décrier en sous-texte social la flambée inquiétante de la délinquance scolaire. Les flics installés à l'entrée des établissements faisant ici office de geôliers afin de détecter armes blanches et armes à feu que certains lycéens oseraient planquer sous le manteau avant d'aller rejoindre les cours.

Habité par une ultra-violence aussi gratuite que putassière, que ce soit pour les exactions dévergondées de nos quatre antagonistes ou pour la riposte de professeurs incapables de refréner leurs rancoeurs, le film se permet en outre d'aborder le thème de l'auto-défense par le biais d'un final grand-guignolesque resté dans toutes les mémoires. Ou lorsqu'un enseignant habité par la hargne a décidé de se faire justice pour faire la peau à quatre ados ayant violé puis kidnappé sa femme ! En l'occurrence, il ne s'agit pas d'une traditionnelle vengeance comme on a coutume de voir dans les Vigilante Movies, Andrew Norris s'efforçant avant tout de retrouver sa femme en VIE avant de tenter d'assassiner avec prévention ses oppresseurs ! D'une efficacité et d'une tension exponentielles quant à la confrontation impitoyable de ce dernier incessamment harcelé par la bande de punks (les comédiens charismatiques s'en donnant à coeur joie dans leur fourberie et raillerie meurtrière tout en prédisant un avenir dystopique), Class 1984 signalait avec 20 ans d'avance l'insécurité instaurée en milieu éducatif. Quand bien même Mark Lester surligne avec outrance et dérision l'impuissance de la police et des professeurs alors que l'un d'eux finira par sombrer dans une dépression suicidaire. A cet égard, personne n'a oublié la prise d'otages scolaire que Rody McDowall s'inflige flingue à la main durant son cours de biologie pour mieux se faire entendre auprès de ses élèves ! Débridé, sardonique et violemment réactionnaire, Class 1984 accumule les confrontations musclés entre cette troupe de punks sans vergogne, digne héritiers d'Orange Mécanique, et nos deux professeurs impliqués malgré eux dans un concours d'intimidations toujours plus hostiles. La tension régulière qui émane de leurs affrontements moraux et physiques finissant par engendrer une violence désaxée que Mark Lester justifie explicitement dans un climat de folie furieuse.

Ultra violent et sans concession dans ses excès de brutalité putassière (la fameuse séquence de viol et le carnage qui s'ensuit !) mais jouissif en diable car d'une efficacité optimale dans les rapports de force que s'opposent délinquants psychopathes et professeurs justiciers, Class 1984 puise son intensité dans ce délire assumé et le jeu schizo des comédiens en roue libre (mention spéciale à Timothy Van Patten, délectable de perversité insidieuse). Et ce, bien avant de prophétiser l'inflation de la délinquance scolaire et la démission pédagogue de la ligue parentale. A savourer de préférence au second degré donc pour ce tableau halluciné de la violence convulsive !
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BRUNO MATEI
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