Le Chien des Baskerville

-> Les films d'horreur, fantastique, SF...

Messagepar BRUNO MATEI » 14 Janvier 2011, 16:50

LE CHIEN DES BASKERVILLE
Titre Original: The Hound of the Baskerville.
Réalisateur: Terence Fisher.
Année: 1959.
Origine: Angleterre.
Durée: 1H27.
Distribution: Peter Cushing, André Morell, Christopher Lee, Marla Landi, David Oxley, Francis De Wolff, Miles Malleson, Ewen Solon, John Le Mesurier, Helen Goss, Sam Kydd...

Date(s) de Sortie(s): France: 23 décembre 1959 U.S.A: 03 juillet 1959 Royaume-Uni: 4 Mai 1959.

FILMOGRAPHIE SELECTIVE: Terence Fisher est un réalisateur britannique né le 23 février 1904 à Londres (Maida Vale), et décédé le 18 juin 1980 dans la même ville.
1957 : Frankenstein s'est échappé, 1958 : Le Cauchemar de Dracula , 1958 : La Revanche de Frankenstein , 1959 : Le Chien des Baskerville , 1959 : L'Homme qui trompait la mort , 1959 : La Malédiction des pharaons, 1960 : Le Serment de Robin des Bois , 1960 : Les Étrangleurs de Bombay , 1960 : Les Maîtresses de Dracula , 1960 : Les Deux Visages de Docteur Jekyll , 1961 : La Nuit du loup-garou , 1962 : Le Fantôme de l'Opéra , 1962 : Sherlock Holmes et le collier de la mort , 1963 : The Horror of It All, 1964 : La Gorgone , 1965 : The Earth Dies Screaming, 1966 : L'Île de la terreur , 1966 : Dracula, prince des ténèbres , 1967 : La Nuit de la grande chaleur , 1967 : Frankenstein créa la femme , 1968 : Les Vierges de Satan , 1969 : Le Retour de Frankenstein , 1974 : Frankenstein et le monstre de l'enfer.

CONAN DOYLE CHEZ HAMMER FILMS !
En 1959, la célèbre société de production anglaise Hammer entreprend d'adapter le fameux roman d'Arthur Conan Doyle sous la direction de Terence Fisher, Le Chien des Baskerville (publié pour la première fois dans le Strand Magazine en 1901 et 1902). Ce roman est d'ailleurs l'aventure la plus connue de Sherlock Holmes.
Mésestimé dans les pays anglo-saxons (le film aura peu de succès public) et prévu à l'origine pour une série de plusieurs longs-métrages portant la signature de Doyle en guise de scénario, la Hammer dédaignera le projet puis l'abandonne définitivement.
La raison simple la plus vraisemblable qui soit semble suggérer que ces récits policiers à suspense se prêtent assez mal avec le genre Fantastico-gothique de la firme anglaise, créée avant tout pour dépoussiérer le bestiaire des monstres classiques de la Universal des années 30.

En l'an 1790, en Angleterre, un tyran richissime nommé sir Hugo de Baskerville fait régner la loi et la terreur auprès de la population locale. Une nuit, après une soirée de beuverie putassière, il décide avec l'aide de ses chiens de chasse de se lancer à la poursuite d'une paysanne en fuite qu'il avait retenu prisonnière dans son château.
C'est dans les landes environnantes que l'homme sanguinaire va retrouver sa proie pour la poignarder mortellement de sang froid. Mais un mystérieux hurlement raisonnant dans l'opacité de la nuit se fait entendre brusquement. Quelques secondes plus tard, sir Hugo de Baskerville est mystérieusement dévoré par un animal sauvage.


Ce bref résumé de l'illustre scène introductive du film de Fisher se révèle un petit morceau de bravoure rigoureusement mis en scène avec une belle vigueur dans son caractère haletant, furtif et sa brutalité suggérée qui se clôt sur un meurtre d'une surprenante gratuité. Mais le pire est encore à envisager quand notre mécréant Hugo de Baskerville se fera déchiqueté (en séquence hors-champ) par ce myhtologique monstre vorace venu de nulle part.
La suite du récit s'engage dans une enquête policière assez prenante, menée avec harmonie par des personnages attachants et un duo mythique, réuni pour la énième fois dans un même long-métrage.

Il s'agit du monstre sacré Peter Cushing dans le rôle élémentaire et scientifique de Sherlock Holmes. Parfaitement à l'aise dans son accoutrement vétuste de détective anglais, il se joue habilement de son caractère finaud avec fougue, son aptitude insolente à provoquer de manière volontaire ses différents suspects et son sens aiguisé de l'observation afin de mieux résoudre ses énigmes confuses laissées en suspens pour un court laps de temps.
Le prestigieux Christophe Lee en fier gentleman est un peu en retrait dans un rôle secondaire de lord américain venu tout droit des Etas-Unis afin d'hériter d'un manoir. Une interprétation pas assez fournie dans la caractérisation de son personnage discret, lui offrant peu d'opportunité à lui attribuer une valeur prégnante.
Toutefois, il reste parfaitement à l'aise et convaincant dans ses agissements hasardeux, ses futiles interrogations avant qu'il ne tombe amoureux d'une jeune fermière taciturne et introvertie, cachant un secret bien gardé.

Cette enquête policière honorablement menée accorde également autant d'intérêt dans la forme très soignée de sa structure plastique, orientée vers une texture fantastique, irréelle et épouvantée (Hammer Films oblige !). Comme ses décors majestueux d'un manoir classieux et gothique aux multiples détails architecturaux, les immenses landes nappées de brume dans une nuit fantasmagorique et silencieuse, une mine désaffectée et clairsemée imposant un grand danger, des ruines antiques auquel un sacrifice humain vient d'avoir lieu sur une roche ensanglantée ou encore ses sables mouvants inopinés enterrés dans des sentiers broussailleux et tortueux.
Ajoutez à cet environnement gothique d'une beauté chaleureuse une photographie richement colorée de nuances rouges, vertes et bleutées et vous obtenez un dépaysement fascinant, d'une indéniable saveur charnelle et enivrante.

LE HURLEMENT DES LANDES.
Le Chien des Baskerville n'est pas le plus bel exemple de la Hammer Films ni un chef-d'oeuvre indiscutable à cause d'un manque d'ampleur généralisée et d'une consistance dans son scénario frivolement élaboré. Il n'en demeure pas moins une réussite éclatante et captivante, portée par le charisme de deux acteurs de renom, spécialistes du fantastique flamboyant et d'une ambiance surréaliste comme seule notre renommée production avait le secret !
De surcroit, son inoubliable scène d'introduction sauvage et haletante et le final révélateur particulièrement intense et fructueux laissent à nouveau en mémoire des images marquantes et surtout un véritable amour retranscrit pour le genre fantastique sous pellicule vintage.


NOTE: C'est le premier long métrage mettant en scène les aventures de Sherlock Holmes à être filmé en couleur.
Vous n’avez pas les permissions nécessaires pour voir les fichiers joints à ce message.
Image
Avatar de l’utilisateur
BRUNO MATEI
Oh My Gore ! Fan
 
Messages: 1319
Inscription: 14 Novembre 2010, 10:25

Messagepar Forensick » 17 Janvier 2011, 10:24

Ouep il est bien celui là.
Peter Cushing en Scherlock ça le fait bien je trouve
Avatar de l’utilisateur
Forensick
Oh My Gore ! Fan
 
Messages: 1713
Inscription: 18 Novembre 2003, 12:38

Messagepar lirandel » 31 Janvier 2011, 16:11

Il à pris un bon coup de vieux ce film tout de même , alors si à 10 ans il m'avait scotché à mon canapé, et l'ayant revu ce week end , le twist était devinable depuis longtemps ...

Peter et christopher sont au poil comme d'hab...cela fait tenir .même 50 ans plus tard ...puis un film de la Hammer est toujours sympa ...

Malgré des moyens beaucoup plus colossaux aujourd'hui, je trouves que dans le dernier sherlock avec Robert Downey Jr les décors intérieurs parraissent moins vrais que dans ce film .

Ce qui me laisse à penser que les plus grands studios n'arrivent pas à la cheville de quelques plans shootés sur place en fin de compte.

Les deux se valent pour moi car les ressorts ne sont plus les même à l'heure actuelle , mais le charme de celui ci est sans commune mesure.
d'ailleurs , c'est bien cette ambivalence qui à rebuter la plupart d'entre vous sur le dernier...ce que je comprends parfaitement.







;)
Avatar de l’utilisateur
lirandel
Oh My Gore ! Worshipper
 
Messages: 902
Inscription: 23 Juin 2009, 18:45
Localisation: aix en provence

Messagepar lirandel » 31 Janvier 2011, 18:35

Mon retour inopportun pour quelques uns n'est que pour saluer le caractère
vierge et a la fois dans le temps de la critique de Bruno ...

car au regard du film , une grande partie du film exploitée dans une lande
en studio tiens la route plus honorablement qu'un vieux Londres victorien en synthèse des années plus tard.

le grain de la pellicule , n'est plus à choisir aujourd'hui malheureusement...
car le seul bonus de la CAM HD est le filtre sur objectif trafiqué avec des logciels tels que Blender.


rien à voir , puisque nous nous en aperçevons au final ...cala crève les yeux.

merci BRUNO
;) ;) ;)
Avatar de l’utilisateur
lirandel
Oh My Gore ! Worshipper
 
Messages: 902
Inscription: 23 Juin 2009, 18:45
Localisation: aix en provence


Retourner vers Cinéma Horreur & Fantastique

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 5 invités