par SUSPIRIA » 22 Janvier 2010, 22:02
MON AVIS EN DECEMBRE 2009 SANS L'AVOIR REVU.
Oubliez vite la série des "Vendredi 13" dont le monde entier en a fait toute une tartine au point d'élever Jason au rang d'icone (à tort !?) même si j'aime beaucoup cette longue et interminable colonie de vacances qui joue à cache-cache avec un tueur bêta. Je l''apprécie ce fou dangereux de la machette (et de la casquette) qui ne sait se tenir une seconde mais en tant que "nanar" et même si le 1, 2, 3 et surtout 6è volet (le plus fun et rigolo) sont plutôt honorables et assez efficaces pour passer un moment de détente de préférence entre potes éméchés (et avec des filles c'est naturellement encore mieux !).
Jettez vous donc sur ce modèle qu'est CARNAGE et là vous verrez la différence !!!! (de taille et de méchanceté !) l'un de ces rares excellents films d'horreur B des années 80 rayon slasher qui en a traumatisé plus d'un à l'époque (j'avais fait une projection volets fermés chez mes parents un mardi après-midi en période de vacances scolaires et tout le monde était pétrifié de peur ! n'est ce pas marlène ! lol)
Je l'ai revu il y'a 5 ans à peu près et contrairement à "Vendredi 13" qui a plutôt mal vieilli (car l'ayant rematté lui aussi une 5è fois l'été dernier, si si, j'm'en souviens très bien !) demeurant bien innofensif dans l'angoisse qu'il procure aujourd'hui (les meurtres gores sont assez nombreux dans le 1er mais surtout spectaculaires et bien propres sur eux) Carnages, lui, garde intacte son ambiance angoissante, un véritable climat asez oppressant savamment entretenu se lie dans une foret ténèbreuse avec ce tueur aux longues cisailles tapi dans l'ombre, telle l'image célèbre dans l'inconscient collectif du fameux ogre caché au fond des bois pour attraper ces chers bambins insousciants bien caricaturaux (ce qui fait aussi son charme Bis). Mais là aussi niveau interprétation un effort à été établi; c'est beaucoup plus crédible qu'à l'accoutumé pour ce genre de spectacle souvent neuneu et bien répétitif, les situations paraissent donc ici moins idiotes malgré un côté prévisible.
Le scénario emprunte le même canevas que celui de son ancêtre mais avec ce p'tit côté conte horrifique fascinant et mystérieux (l'ogre de la forêt et sa fameuse histoire qu'on raconte autour d'un feu de camp), la mise en scène est beaucoup plus soignée et maitrisée et c'est ce qui fait toute la différence avec en sus ce supplément de peur, cette inquiétude ressentie face au danger sous-jacent, que ce soit son atmopshère lourde bien rendue ou la présence de ce monstrueux tueur impitoyable et tellement plus proche par sa stature imposante d'un Joe Spinell dans Maniac que Jason caché sous un masque de Hockey.
Il y a une représentation visuelle bien cruelle de ses meurtres sanguignolents (merci encore Mr Savini) qui ne vont pas dans la dentelle car ces séquences chocs se parent d'une texture parfois crade, elles sont crues, sans pitié, voires anthologiques (la scène culte de la barque dans toutes les mémoires), malsaines également (le meurtre de la prostituée du début et le gars soulevé par la tete avec les cisailles plantées contre un arbre). Le final lui aussi particulièrement intense et haletant se révèle assez sadique (le gars hurlant à la mort son bras coincé plaqué au mur par la grande cisaille, ses cris de douleur faisant échos dans la forêt !).
"The Burning" dégage une odeur qui s'adonne un peu au souffre et fout réellement les chocottes par moments, la musique synthétique accentuant aussi une certaine tension dans l'enchevetrement des évènements et le rythme est relativement soutenu jusqu'au final à bout de course.
Tout l 'inverse d'un Vendredi 13 donc aussi sympathique et drôle soit-il, bon enfant et bien innofensif (parce que moi ça m'a souvent fait rire cette série où Jason essaie de trucider pendant une demi-heure sa dernière victime !).
A sa sortie le film a fait grand bruit et eut des problèmes avec la censure, petite anecdote : un gars d'une cinquantaine d'année s'était évanoui durant une projection. Je crois même qu'il y a eu un arrêt cardiaque de la part d'un spectateur selon certaines rumeurs.
Attention ne vous attendez pas non plus à la peur du siècle, loin de là mais "Carnages" reste à mon goût LA référence du genre (pauvre) "slasher forrestier" dépassant de loin son illustre ainé "Vendredi 13".
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MON AVIS EN JANVIER 2010 APRES L'AVOIR REVU:
On n'a pas retrouvé son corps mais on dit que son esprit vit toujours dans la forêt, cette forêt ! Un maniaque, un être qui n'a plus rien d'humain et on dit aussi qu'il arrive à vivre avec ce qu'il trouve ça et là, des racines, des herbes. Oui il est toujours vivant ! Et tous les ans il réapparait dans un camp d'été comme celui la et il cherche toujours à se venger des terribles choses que ses gosses lui ont faites.
Tous les ans il tue, même cette nuit il est là à nous épier ! à attendre !
Ne regardez pas, il vous verrait !!! Ne respirez pas, il vous entendrait !!!
Ne bougez pas, vous êtes morts !!!!!!!!!!!!!!!!
CARNAGES (The Burning) de Tony Maylam. 1981
Un surveillant de camp de vacances peu apprécié se fait accidentellement brûlé vif un soir d'été par une bande de marmots revanchards. 5 ans plus tard, l'homme rendu défiguré décide de se venger.
En 1980 sort sur les écrans "Vendredi 13" petit film d'horreur fabriqué avec des bouts de ficelles mais peaufiné par des meurtres chocs particulièrements sanglants et réussis intervenants à rythme régulier et fabriqués par le maitre en la matière Mr Tom Savini. Le public friand de ce "ouh fait moi peur !" se rue en masse ! "Vendredi 13" explose le box-office, un nouveau genre et une nouvelle icone est né : le slasher forrestier et Jason Voorhees !
1 an plus tard le réalisateur brittanique Tony Maylam s'essaie alors au genre en pleine vogue et livre sa version "du camp de vacances avec des jeunes qui se font buter un à un par un tueur masqué" !
Et le miracle se produit : partant du même canevas il réussit à surpasser le modèle (si mineur soit-il !) que Sean S. Cunningham influencé à la base par "les 10 petits nègres" d'Agatha Cristie avait imaginé !
Le scénario de "The Burning" reste classique, linéaire, sans surprise empruntant le même schéma basique mais une ambiance beaucoup plus angoissante voire parfois malsaine se fait mieux ressentir, un certain sens du suspense monte parfois à la surface, une dernière demi-heure haletante de survie évite la voie de la redite à courser pendant 30 minutes la même victime. Ajoutez à cela une interprétation plus solide, un tueur fascinant quasi invisible, une musique synthétique au tempo mouvementé amplifiant un vrai sentiment d'insécurité et des meurtres beaucoup plus corsés dans le sanglant et la crudité (toujours créés par Tom Savini) et vous verrez la (grosse) différence !!!
Après une introduction déjà bien cruelle, le début commence fort et se pare même d'un p'tit hommage au giallo avec ce tueur vêtu d'un long manteau et d'un chapeau noir sur la tête trucidant gratuitement une prostituée dans une chambre d'hotel avec une paire de ciseau qu'il trouvera à portée de main ! le meurtre est brutal, percutant, hard voir douceureusement malsain !
La suite n'a rien de subtil mais elle est beaucoup moins conventionnelle et attendue que son aîné "Vendredi 13" grâce à une réalisation s'intéressant un peu plus à ses personnages et surtout à la façon dont ils se mettent chacun à les interpréter. Ils paraissent ici moins caricaturaux, moins stupides donc plus crédibles, voir parfois même naivements drôles (la blague de la balle ricochant dans le popotin du gros baraqué de service dragueur sans reproche !).
Mais "Carnage" c'est aussi un battement de coeur perpétuel, une présence dans les bois tapie dans l'ombre qui attend ! un tueur que l'on voit très peu, une silhouette sombre vêtue de noir, une ombre diffuse armé d'une longue paire de cisaille, une arme blanche idéalement trouvée qu'il gardera bien près de lui jusqu'à la toute fin de ses horribles méfaits. Le metteur en scène joue aussi avec nos peurs enfantines: la peur de l'ogre caché dans la forêt sans savoir quand il surgira pour frapper et tuer à nouveau ! Ces histoires de conte d'horreur que l'on se raconte au coin du feu en frissonnant de plaisir, ce qui donne lieu à des scènes lattentes à suspense assez réussies et quand le monstre aux cisailles se décide à passer à l'acte, les meurtres très sanglants frappent forts, font mal à pénétrer si facilement dans la chair tendre de ses jeunes vacanciers. C'est particulièrement cru, direct dans le réalisme grâce à un Tom Savini en pleine possession de ses moyens. Impossible alors d'oublier la scène d'anthologie du radeau surprise !
La musique composé par Rick Wakeman ajoute une formidable sensation de peur et d'excitation dans ce jeu de cache-cache avec la mort ou rien ici ne prête à rire contrairement à notre jason mondialement célèbre avec ses 11 suites neuneux, gentillettes et bien propres sur elles comparé à ce "Carnage" au meilleur de sa forme restée intacte, véritable modèle du slasher forrestier et c'est le personnage de "Cropsy" qui aurait amplement dû prendre la place de ces suites interminables qu'on trouve facilement dans les rayons "nanars".
L'ayant revu pour la 5è fois ce soir je peux vous affirmer que "Carnage" édité en dvd (zone 1 pour l'instant) n'a rien perdu de sa saveur et se révèle aussi bon et savoureux que la toute 1ère fois au début de ces fameuses années 80 !
Ce qui ne sera jamais le cas avec la célèbre série dont tout le monde en a fait un véritable mythe. A tort. Une injustice de plus dans les raisons d'un succès surprise.
Mais ne vous m'y prennez pas !!!! il n'y a qu'un seul tueur dans la forêt prêt à bondir et frapper au 1er venu qui se trouvera sur son chemin !!! Et son nom est : CROPSY !!!
Ne regardez pas, il vous verrait !!! Ne respirez pas, il vous entendrait !!!
Ne bougez pas, vous êtes morts !!!!!!!!!!!!!!!!
Ven 22/01/10. 5