Gloria Davis, une étudiante souhaitant prouver que le cannibalisme nexiste pas en tant que coutume organisée part en Amazonie avec son frère Rudy et une amie nymphomane. Dans la jungle ils rencontreront deux trafiquants ayant fui New York pour un trafic démeraudes. Le groupe sera capturé, torturé puis exterminé par une tribu de cannibales réclamant avec raison la vengeance.
Le casting contient de nombreuses figures du bis rital des années 70/80 : Lorraine de Selle qui joua dans EMANUELLE IN AMERICA et KZ9 CAMP DEXTERMINATION de Mattei, Zora Kerova vue dans ANTHROPOPHAGUS de dAmato, lexcellent Giovanni Lombardo Radice vu dans FRAYEURS, CANNIBAL APOCALYPSE, BLOODY BIRD et les autres films de Soavi. Au casting également Robert Kerman le professeur Monroe de CANNIBAL HOLOCAUST de Deodato qui joua aussi dans EATEN ALIVE du même Lenzi. Les amateurs noteront aussi la présence de Perry Pirkanen (caméraman blond de CANNIBAL HOLOCAUST et enterreur de cadavres dans FRAYEURS) ainsi que Venantino Venantini lui aussi à laffiche de FRAYEURS (lun des clients du bar) et de CANNIBAL APOCALYPSE.
Dans la grande tradition des films de cannibales ritals le film regorge de scènes réelles danimaux tués : un indigène mangeant un papillon pour conjurer le mauvais sort, une araignée écrasée, un tapir broyé par un énorme anaconda, une bonne scène complaisante comme on en fait plus, la bestiole agonisant de longues secondes en poussant des petits cris (le même tapir accroché par une ficelle tombe auparavant de la jeep et se blesse contre l'une des roues), un guépard dévorant un chimpanzé, meurtre bien sadique d'un cochon éventré vif, un combat bref entre un iguane et un serpent, une tortue décapitée puis démembrée et cuite autour dun feu, un crocodile éventré avec une lance et bouffé cru par les cannibales.
Niveau gore et plans chocs le film nest pas en reste : on découvre le premier autochtone à la face purulente mangeant des larves vivantes (gros plan sur les pustules et sur la bouche en train de macher les larves), deux primitifs ayant été tués par un piège dans la jungle, un zoom totalement gratuit nous montrant lun dentre eux se faisant dévorer le torse par des insectes, deux autres corps décomposés dont un accroché à un poteau avec un gros vers dans lorbite (deux gros plans). Le flash-back raconté par lun des trafiquant Mike Logan nous permet aussi dassister à la torture dun des cannibales dont lil sera extrait avec une machette (lun des meilleurs SFX du film) et qui sera castré hors champ. Ce qui est bien montré par contre cest la torture du même trafiquant cette fois à la place de la victime qui se fera trancher le sexe d'un seul coup de machette, le bourreau sempressant de dévorer l'organe. Egalement à voir la magnifique éventration de lautre trafiquant (déjà mort) dont les cannibales vont se repaître de ses organes extraits à mains nues. Mike Logan sera laissé en vie mais sera puni dune amputation brutale de la main pour avoir essayé de senfuir. Il finira dans la célèbre scène du scalp à la machette dans laquelle Mike est placé entre des planches en bois, le bourreau sempressant de grignoter sa cervelle. Mouvement de caméra vertical qui est resté dans les annales. Vient le tour de lamie étudiante de Gloria, avec ce superbe et non moins célèbre plan du sein empalé dans un crochet avant quelle ne soit suspendue par deux crochets dans les seins (plan de face plus gros plan de profil avec la chair encore palpitante). Ces effets furent signés Giuseppe Ferranti maestro du genre qui sest occupé entre autre des premiers films dArgento avant de travailler sur les cultissimes NIGHTMARE CITY et VIRUS CANNIBALE. Ce sont ces scènes particulièrement cruelles qui ont fait la gloire de CANNIBAL FEROX.
Un film qui malgré quelques maladresses (des scènes de torture qui perdent de leur puissance car entrecoupées par le déroulement sans intérêt de lenquête à New York) mérite sa réputation sulfureuse. Le DVD Z2 sorti par Neo contient un menu animé rouge sombre avec une musique dark-ambient pesante du plus bel effet. Limage nest pas parfaite mais largement suffisante pour apprécier ce classique, idem pour le son (au choix français, anglais et italien sous-titré) qui crachote quelque fois. Au niveau des bonus nous avons droit à 3 bande-annonces et aux habituelles filmographies. On peut juste regretter labsence des gâteries présentes dans le DVD NTSC de Grindhouse (commentaire audio, interview de Lenzi ). Lessentiel est que le film soit présenté uncut, les fans possédant de toute manière les deux éditions.

Le thème principal de Buddy Maglione.