.: L'HISTOIRE
Deux frères font capoter le kidnapping d'une jeune fille organisé par un gangster, et se retrouvent avec un terrible secret sur les bras. Les ennuis ne font que commencer lorsqu'ils croisent sur leur chemin un fermier psychopathe...
.: LA CRITIQUE
Le mois de juillet 2008 sera le mois de la comédie d'horreur ou ne sera pas ! Et oui le 9 juillet sort sur les écrans français le terrible « "THE COTTAGE"» (en Français « Bienvenue au cottage »). Et on peut dors et déjà vous dire que ça va être du lourd ! Avec un petit budget, un scénario à première vue plutôt basique, des acteurs peu connus du grand public, Paul Andrew Williams frappe très fort et réalise un métrage rythmé, efficace, frais et novateur ! Le réalisateur de « "LONDON TO BRIGHTON"» et de « "IT'S OKAY TO DRINK WISKEY" » est bien parti pour renouveler le genre !
Bien que le casting ne soit pas très évocateur, le jeu des acteurs est exceptionnel et le travail sur les personnages est impressionnant ! On retrouve Andy Serkis dans le rôle de David, le frère aîné, personnage charismatique dans un monde d'escrocs amateurs. « Andy Serkis », ça vous dit rien ? Mais si, c'est Gollum dans « "THE LORD OF THE RINGS" » et King Kong dans "KING KONG" 2005! C'est un pote à Peter Jackson quoi! Mais rassurez vous, il a joué dans beaucoup d'autres films, notamment « "THE PRESTIGE" » ou encore « "ALEX RIDER : STORMBREAKER"», c'est même lui qui interprètera le Capitaine Haddock dans le « "TINTIN" » de Steven Spielberg l'année prochaine. A ses côtés Reece Shearsmith joue le rôle de Peter, le petit frère, père de famille froussard, bavard, terrifié par les insectes et qui subira un véritable enfer tout au long du film, pour notre plus grand plaisir. On se rappellera surtout de lui pour sa petite présence dans « "SHAUN OF THE DEAD" » et sa grande présence dans « "THE COTTAGE"». Les deux individus, apprentis criminels, devront faire face au fort caractère de la très « décontenancente » Jennifer Ellison ("THE PHANTOM OF THE OPERA"), la kidnappée blonde, grande gueule et agressive, et à la bêtise de son demi frère, Andrew, leur complice corpulent et totalement incompétent qui finira par se faire traîner par la moelle épinière !
Les personnages principaux vont se retrouver embarqués dans une galère totale : fuite, escroqueries, arnaque avec la rançon, sans oublier qu'ils sont pris en chasse par un duo de tueurs professionnels asiatiques, adeptes du hachoir et de l'arme blanche ! Vous l'aurez compris, il faut garder la cadence car les évènements s'enchaînent vite, très vite, le tout filmé à l'anglaise avec une photographie froide et « humide », des dialogues franchement drôles et des situations de crises très sympathiques ! Le réalisateur se complaît dans la « UK touch » sans se prendre au sérieux (on remarquera les nombreuses apparitions de sachets de thé tout au long du film, notamment le sachet volant, au milieu des papillons dans les toilettes) pour notre plus grand plaisir !
Alors, vous allez me dire, « c'est British, c'est dynamique, c'est drôle, mais il est où le gore dans tout ça ? ». C'est bien simple, à la moitié du film, une trappe s'ouvre et le métrage se transforme alors en un pur survival comique comme on n'en a jamais vu ! Et attention, les effets spéciaux sont au rendez vous... On en prend plein la vue ! Transpercement de ventre, main dans le congélo, coupage de pied en deux, pelle plantée dans la bouche, collection de têtes et de photos, éternels pièges à loup et bien d'autres ! La scène où Peter voit sa paire de lunettes se faire couper en deux sur son nez par une lame de machette qui traverse la porte est anthologique ! On se rappellera également de la rencontre des personnages avec les riverains peu accueillants et le fermier freak, leatherface local au visage déformé, en chemise de bûcheron et salopette, véritable cliché du boogeyman survival. On sent alors un véritable amour du genre chez Paul Andrew Williams qui a lui-même écrit le screenplay et qui assume totalement le look de son fermier dégénéré et les effusions de sang dans ses scènes de violence qu'on pourraient qualifier de « super hardcore ».
Préparez vous donc à subir un survival horror movie dans les règles avec la touche d'humour anglais en plus et rien que ça, ça fait la différence ! Sans oublier que la score classique de Laura Rossi est prenante, fun et stressante, rappelant les musiques de Danny Elfman dans les films de Tim Burton. Vous aurez même le droit à une surprise à la fin du générique. Un sans faute, donc, pour cette comédie saignante qui relève le niveau et dont on entendra parler pendant longtemps. Vous avez aimé "SHAUN OF THE DEAD", "HOT FUZZ" et "SEVERANCE"? Vous préférerez "THE COTTAGE". Vous n'avez aimé aucun de ces trois films, vous adorerez "THE COTTAGE". Moi je vous le dis, ça sent le culte à plein nez ! Bon allez, je vous laisse, c'est l'heure du thé.
Note de Thomas Hewitt : 9 sur 10
Critique de "THE COTTAGE" sur Oh My Gore !