Audition

-> Les films d'horreur, fantastique, SF...

Messagepar asath » 28 Décembre 2004, 12:58

Réalisé par Takashi Miike
Avec Ryo Ishibashi, Shiina, Jun Kunimura
sortie 2002
Durée : 1h 55min
Film japonais

Après la mort de sa femme, Aoyama, un chef d'entreprise, continue à vivre avec son fils dans la société japonaise. 7 ans plutard il décide de se trouver une nouvelle compagne pour se remarier. Son ami cinéaste Yasuhisa Yoshikawa décide alors de l'aider: il organise une audition ayant pour but de recruter une jeune femme pour un film fictif. Ayoma rencontre alors Yamazaki Asami et en tombe immédiatement amoureux. La jeune femme se révèle alors comme étant une personne étrange, voir perturbée par un passé mystérieux...

Apres avoir trouvé la femme idéale, l'intrigue s'installe entre les 2 protagonistes... mais ce n'est qu'au bout d'une heure que le film prend forme. Une atmosphère de doute et de malaise s'installe au cours des rencontres entre Ayoma et Yamazaki. La jeune japonaise dégage une grande sensibilité ce qui séduit immédiatement Aoyama. On peut dire que le rôle de Yamazaki est brillamment interprété, son physique colle parfaitement au personnage attendrissant et mystérieux qu'elle incarne. Elle finit par céder en couchant avec lui de manière plutôt directe. C'est à ce moment là que le film prend une autre tournure, le héros du film est balancé dans un univers onirique qui retrace le passé de Yamazaki, rêve ou réalité? Le doute subsiste...
Toutes les révélations concernant la jeune fille se révèlent comme étant fausses et des plus suspicieuses, Aoyama mène l'enquête... Certains faits témoignent d'abus physiques par son professeur de danse, et l'on comprend qu'elle a été mal traitée tout au long de son enfance. Ces flash-back paraissent un peu déroutants pour le spectateur. L'accélération est un peu brutale par apport à la monotonie du début, mais c'est là que le film prend enfin son envol ! Il aura quand même fallu attendre 1 heure !! Camera subjective à l'épaule, Yamazaki s'introduit furtivement dans la demeure de Aoyama. Tout de cuir vêtu, elle apparaît enfin, telle une doctoresse sadique, et commence à torturer l'homme qui vient d'être empoisonné. C'est alors que le cauchemar commence, les scènes qui vont suivre sont d'une violence inouïes non sans rappeler une atmosphère de Guinea Pig. Elle le transperce d'aiguilles aux endroits les plus douloureux et lui cisaille les pieds a coup de fil métallique, et sa victime hurle à la mort!! Son fils reste quand même un peu trop stoïque a la vue de son père son étendu agonisant, il opte pour un simple "oh mais papa qu'est qui t'arrive ? " La fin est donc un peu brusque et loin d'être surprenante... surtout que la terrible Yamazaki est finalement loin d'être farouche.

Voilà donc un film asiatique qui utilise, une fois de plus, des faits de mœurs divers pour développer un sujet tabou ( ici les mauvais traitement d'une petite fille) et ses conséquences psychologiques. Cependant comment une jeune fille, complètement démente et sans parent, fait-elle pour survivre? . Le scénario reste certes cohérent mais d'une crédibilité des plus relative.
Il faut aussi insister sur la lenteur du film. C'est assez récurant chez les films d'épouvante asiatique, les scénarios sont toujours très lents à démarrer. Mais là 1 heure c'est quand même long !! Malgré tout le film possède cette touche "asiat" des plus appréciables: petits moyens, fait divers d'une petite fille, grosses tensions et images insupportables.
Le réalisateur opte quand pour une démarche des plus amorales : une petite fille abusée physiquement se transforme en un tortionnaire des plus gore. Dans une scène du film, Asami, l'héroïne, est assise par terre, totalement immobile, ses longs cheveux noirs devant son visage. Soit la position récurrente de Sadako, l'esprit meurtrier de Ring.
Cette réalisation reste donc respectable dans la démarche de l'auteur mais certaines scènes en font un film qui se traîne en longueur. Heureusement que la fin vous fera vite oublier ce désagrément, car vous subirez les limites du soutenable digne d'un Misery!! Avis aux amateurs...

Présenté dans de nombreux festivals fantastiques, dont celui de Gérardmer en 2001, Audition est récompensée de deux prix lors du Festival International du film de Rotterdam en 2000, dont l'un souligne "la liberté narrative et la maîtrise technique" de l’œuvre. Audition a également reçu un Prix spécial lors de l'édition 2001 du Festival Fantasporto.
Premier film de Takashi Miike à sortir en France, Audition est basé sur un roman de Ryu Murakami, lui-même metteur en scène à ses heures, publié à l'origine dans l'édition japonaise du magazine érotique Penthouse.
Héroïne d'Audition, son deuxième film devant la caméra, Eihi Shiina a débuté sa carrière en tant que mannequin. Elle a notamment posé en 1995 pour une campagne mondiale de la marque de vêtements Benetton

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les reste des photos bientot....

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Messagepar Charcutor 666 » 29 Décembre 2004, 13:38

A part la dernière demi-heure, j'ai trouvé assez chiant et encore, d'après ce qu'on m'avait dit, je pensais que c'était plus gore. Bon, ben je retourne voir les guinea pig.
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Messagepar The Trooper » 29 Décembre 2004, 13:47

TRES TRES bon film.
bonne ambiance, et scene finale des plus...... MIAM !!!!
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Messagepar Epikt » 02 Janvier 2005, 18:39

Pas de méprise, ce film n'est pas gore (et c'est encore moins de l'épouvante).

Et, en effet, la fin est très différente du début. C'est très courrant chez Miike (et Audition est un film sage structurellement parlant) d'opérer des bascules complètes du sujet, du rythme et/ou encore du ton du film en cours de route. On peut donc voir en Audition deux films (mais qui ici sont parfaitement cohérents entre eux - Audition est parfaitement maitrisé dans sa contruction, ce qui n'est pas le cas de tous les films de Miike, cf. Gozu), le premier le portrait d'un salarymen quinca sur le tard, en manque d'accomplissement personnel qui tombe amoureux d'une mistéreuse jeunette un peu coincée ; le deuxième un film plutôt tordu à vous dégouter à vie de l'acuponcture.
Ma préférence va à la première partie - certes lente - extrêment sensible et crédible dans sa description de deux paumés et de leur jeu de chat et souris, cachant à l'autre ses origines et motivations. La seconde partie est l'expression de la rupture de ces inhibitions. (souvenirs un peu confus, toutes mes excuses)

Cela dit, je comprend bien que nombre de fan de gore veuillent voir ce film pour la scène finale, mais ne voir la première heure que comme une lente mise en condition me semble bien réducteur.


PS : mis à part le fait que j'ai envie de le revoir pour en faire une seconde critique pour relever ce 6.5 honteux, tu devrais indiquer ton énorme spoiler dans ta critique (ça ne sert pas de lire tout ce qui se passe dans le film et pire, ça peut être désagréable).
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Messagepar asath » 03 Janvier 2005, 12:45

CITATION (Epikt @ dimanche 02 janvier 2005, 19:39)
mis à part le fait que j'ai envie de le revoir pour en faire une seconde critique pour relever ce 6.5 honteux, tu devrais indiquer ton énorme spoiler dans ta critique (ça ne sert pas de lire tout ce qui se passe dans le film et pire, ça peut être désagréable).

les infos de la fin proviennent d'allocine.com
je pense que c'est intéréssant d'avoir le plus d'infos possibles quand on lit une chronique...
apres vois avec JM pour les réclamations eventuelles....
mais libre a chacun de faire des chroniques supplémentaires, on est sur un forum donc certaines idées peuvent être divergeantes....
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Messagepar Epikt » 03 Janvier 2005, 12:50

En fait, ce serait mieux que tu signales que tu vas dévoiler un élément important de l'histoire (tu l'encadre d'un truc du genre [SPOILER]....[fin du SPOILER]). Que le lecteur ait le choix.
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Messagepar darquos » 03 Janvier 2005, 16:03

CITATION (Epikt @ dimanche 02 janvier 2005, 19:39)
j'ai envie de le revoir pour en faire une seconde critique pour relever ce 6.5 honteux

C'est le mieux, c'est bien je trouve d'avoir plusieurs avis sur les films et d'en faire une moyenne.
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Messagepar asath » 04 Janvier 2005, 08:15

CITATION (Epikt @ lundi 03 janvier 2005, 13:50)
En fait, ce serait mieux que tu signales que tu vas dévoiler un élément important de l'histoire (tu l'encadre d'un truc du genre [SPOILER]....[fin du SPOILER]). Que le lecteur ait le choix.

ah ok ok j'avais pas compris cà.........ouai c pas evident de faire des commentaires sur des scenes d'un film sans dire ce qui se passe plus ou moins, mais en general j'evite les details.........
faut dire aussi que JM veut des chroniques detaillées ........
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Messagepar moviemaniac » 09 Mars 2005, 11:42

je viens de le voir et j'ai beaucoup aimé, comme avec pas mal de film asiatique j'ai beaucoup de peine d'expliquer le pourquoi du comment, je n'ai pas le don d'Epikt de faire de belle phrase :P . ça commence tout doux, relations et rencontres tout en respect et timidité et soudain (la fameuse dernière demi heure) on plonge dans un jet d'images vous baladant de droite et de gauche sans savoir où est la réalité et le rêve. Une mention spéciale à "l'otage" dans son sac. J'adore le ciné asiatique pour ça, j'en vois pas des tonnes, mais à chaque fois ils ont une manière de ne pas vous laisser indifférent assez terrible. Il n'y a, pour moi, que les actrices asiatiques qui peuvent interpréter ce genre de role, de pouvoir passer de la timidité, douceur et fragilité au pure monstre sadique, traumitisé et névrosé. Jamais celà ne rendrais le même résultat avec une actrice américaine.
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Messagepar GoreObsessed » 11 Mars 2005, 14:14

CITATION
A part la dernière demi-heure, j'ai trouvé assez chiant et encore, d'après ce qu'on m'avait dit, je pensais que c'était plus gore. Bon, ben je retourne voir les guinea pig.


bon d'accord faut être ouvert et tout mais c'est vrai que j'avais lu une critique avant et je me suis dit que ça allait être excellent la fin.... bien sur je m'attendais pas à du gore pour du gore mais j'ai été déçu...

mais c'est sur par contre si on le regarde sans savoir la fin on doit être super surpris et la le film doit faire son effet...
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