Avec Ryo Ishibashi, Shiina, Jun Kunimura
sortie 2002
Durée : 1h 55min
Film japonais
Après la mort de sa femme, Aoyama, un chef d'entreprise, continue à vivre avec son fils dans la société japonaise. 7 ans plutard il décide de se trouver une nouvelle compagne pour se remarier. Son ami cinéaste Yasuhisa Yoshikawa décide alors de l'aider: il organise une audition ayant pour but de recruter une jeune femme pour un film fictif. Ayoma rencontre alors Yamazaki Asami et en tombe immédiatement amoureux. La jeune femme se révèle alors comme étant une personne étrange, voir perturbée par un passé mystérieux...
Apres avoir trouvé la femme idéale, l'intrigue s'installe entre les 2 protagonistes... mais ce n'est qu'au bout d'une heure que le film prend forme. Une atmosphère de doute et de malaise s'installe au cours des rencontres entre Ayoma et Yamazaki. La jeune japonaise dégage une grande sensibilité ce qui séduit immédiatement Aoyama. On peut dire que le rôle de Yamazaki est brillamment interprété, son physique colle parfaitement au personnage attendrissant et mystérieux qu'elle incarne. Elle finit par céder en couchant avec lui de manière plutôt directe. C'est à ce moment là que le film prend une autre tournure, le héros du film est balancé dans un univers onirique qui retrace le passé de Yamazaki, rêve ou réalité? Le doute subsiste...
Toutes les révélations concernant la jeune fille se révèlent comme étant fausses et des plus suspicieuses, Aoyama mène l'enquête... Certains faits témoignent d'abus physiques par son professeur de danse, et l'on comprend qu'elle a été mal traitée tout au long de son enfance. Ces flash-back paraissent un peu déroutants pour le spectateur. L'accélération est un peu brutale par apport à la monotonie du début, mais c'est là que le film prend enfin son envol ! Il aura quand même fallu attendre 1 heure !! Camera subjective à l'épaule, Yamazaki s'introduit furtivement dans la demeure de Aoyama. Tout de cuir vêtu, elle apparaît enfin, telle une doctoresse sadique, et commence à torturer l'homme qui vient d'être empoisonné. C'est alors que le cauchemar commence, les scènes qui vont suivre sont d'une violence inouïes non sans rappeler une atmosphère de Guinea Pig. Elle le transperce d'aiguilles aux endroits les plus douloureux et lui cisaille les pieds a coup de fil métallique, et sa victime hurle à la mort!! Son fils reste quand même un peu trop stoïque a la vue de son père son étendu agonisant, il opte pour un simple "oh mais papa qu'est qui t'arrive ? " La fin est donc un peu brusque et loin d'être surprenante... surtout que la terrible Yamazaki est finalement loin d'être farouche.
Voilà donc un film asiatique qui utilise, une fois de plus, des faits de murs divers pour développer un sujet tabou ( ici les mauvais traitement d'une petite fille) et ses conséquences psychologiques. Cependant comment une jeune fille, complètement démente et sans parent, fait-elle pour survivre? . Le scénario reste certes cohérent mais d'une crédibilité des plus relative.
Il faut aussi insister sur la lenteur du film. C'est assez récurant chez les films d'épouvante asiatique, les scénarios sont toujours très lents à démarrer. Mais là 1 heure c'est quand même long !! Malgré tout le film possède cette touche "asiat" des plus appréciables: petits moyens, fait divers d'une petite fille, grosses tensions et images insupportables.
Le réalisateur opte quand pour une démarche des plus amorales : une petite fille abusée physiquement se transforme en un tortionnaire des plus gore. Dans une scène du film, Asami, l'héroïne, est assise par terre, totalement immobile, ses longs cheveux noirs devant son visage. Soit la position récurrente de Sadako, l'esprit meurtrier de Ring.
Cette réalisation reste donc respectable dans la démarche de l'auteur mais certaines scènes en font un film qui se traîne en longueur. Heureusement que la fin vous fera vite oublier ce désagrément, car vous subirez les limites du soutenable digne d'un Misery!! Avis aux amateurs...
Présenté dans de nombreux festivals fantastiques, dont celui de Gérardmer en 2001, Audition est récompensée de deux prix lors du Festival International du film de Rotterdam en 2000, dont l'un souligne "la liberté narrative et la maîtrise technique" de luvre. Audition a également reçu un Prix spécial lors de l'édition 2001 du Festival Fantasporto.
Premier film de Takashi Miike à sortir en France, Audition est basé sur un roman de Ryu Murakami, lui-même metteur en scène à ses heures, publié à l'origine dans l'édition japonaise du magazine érotique Penthouse.
Héroïne d'Audition, son deuxième film devant la caméra, Eihi Shiina a débuté sa carrière en tant que mannequin. Elle a notamment posé en 1995 pour une campagne mondiale de la marque de vêtements Benetton

les reste des photos bientot....
6.5/10