Appels au meurtre de Ken Wiederhorn, 1981

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Appels au meurtre de Ken Wiederhorn, 1981

Messagepar BRUNO MATEI » 06 Juin 2013, 06:32

Titre d'Origine: Eyes of a stranger
Réalisateur: Ken Wiederhorn
Année: 1981
Origine: U.S.A
Durée: 1h24
Distribution: Lauren Tewes, Jennifer Jason Leigh, Gwen Lewis, John DiSanti, Peter Dupre, Ted Richert.

Sortie salles U.S: 27 Mars 1981

FILMOGRAPHIE: Ken Wiederhorn est un réalisateur, scénariste et producteur américain, né le
1977: Le Commando des morts-vivants. 1979: King Frat. 1981: Appels aux Meurtres. 1984: Meatballs Part 2. 1987: Dark Tower. 1988: Le Retour des Morts-vivants 2. 1993: l'Otage d'une vengeance.

Inédit en salles mais sorti en Vhs au début des années 80 sous la bannière de Warner Home Video, Appels au meurtre est un petit slasher un peu plus retors que les produits horrifiques usuels dans son inversion des rôles impartis. Car ici, au lieu de nous rabâcher le sempiternel schéma narratif du tueur trucidant une victime toutes les dix minutes, Ken Wiederhorn prend le parti de le substituer en victime et inversement.

Un tueur en série sème la terreur dans une petit bourgade des Etats-Unis. Une journaliste dont la soeur a autrefois été victime d'une agression sexuelle, décide de tenir tête au maniaque après avoir découvert sa véritable identité.

Dès son préambule, Ken Wiederhorn ne perd pas de temps à entrer dans le vif de son sujet avec l'entrée en scène d'un individu suspicieux planqué à l'intérieur d'une cabine téléphonique. Après avoir composé un numéro, il s'empresse d'harceler une jeune quidam isolée dans sa demeure parmi la présence de son amant. Par son climat lourd et hostile à l'angoisse palpable, on songe inévitablement au classique du psycho-killer, Terreur sur la Ligne, avec cette ombre menaçante prête à surgir à tout instant pour alpaguer sa nouvelle victime ! Durant la première partie, Appels au meurtre ne sort donc pas des sentiers battus pour nous illustrer la virée nocturne d'un serial-killer adepte du harcèlement téléphonique et de la strangulation chez les jeunes femmes esseulées. Si cette première demi-heure s'avère éculée et se rapproche parfois d'un certain Maniac dans sa photogénie urbaine (à l'image nocturne du jeune couple réfugié dans leur voiture pour être ensuite sauvagement assassiné à l'arme blanche dans un terrain vague !), le soin alloué à son ambiance mortifère, le tempo envoûtant de son score ombrageux ainsi que l'impact cinglant de certains meurtres (confectionnés par le maître Tom Savini !) réussissent sans peine à impliquer le spectateur.
Mais là où cette modeste série B véhicule un regain d'originalité c'est dans la mise en forme de sa seconde partie beaucoup plus haletante et surprenante et dans la caractérisation d'une femme autonome délibérée cette fois-ci à se venger d'un tueur en série (on apprendra par l'entremise de flash-back que sa soeur, devenue mutique et non voyante, avait été autrefois victime d'une agression sexuelle dès son plus jeune âge !). En l'occurrence, cette journaliste aussi teigneuse qu'audacieuse décide de renverser la situation en harcelant de son plein gré le fameux criminel par l'entremise du téléphone ! Avec un sens du suspense assez bien rendu (ses premiers indices qu'elle entrevoit pour signaler la culpabilité du tueur, sa visite illégale au sein de son appartement), Ken Wiederhorn relance donc son intrigue dans cette confrontation fortuite. Un jeu du chat et de la souris entre une journaliste infaillible et son tueur ébranlé où les rôles n'auront de cesse de permuter. ATTENTION SPOILER ! Enfin, le réalisateur boucle sa dernière partie dans un haletant point d'orgue auquel la jeune soeur traumatique va se retrouver confrontée à revivre son agression en usant cette fois-ci de bravoure et d'astuce pour sa survie ! FIN DU SPOILER

Série B mineure plus finaude que nombre de slashers à la réputation surfaite, Appels au Meurtre est également un psycho-killer inquiétant par son ambiance angoissante aussi latente que diffuse. La qualité de son interprétation (le jeu spontané de Lauren Tewes et la prestance mutique de la néophyte Jennifer Jason Leigh du haut de ses 19 ans !) ainsi que l'efficacité de sa réalisation sont deux atouts supplémentaires pour (re)découvrir cette petite perle bougrement sympathique.
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BRUNO MATEI
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