[Casting:
Gudrun Landgrebe, Gotz George, Joachim Kemmer, Heinz Hoening, Ralf Richter, Ulrich Gebauer, Sabine Kaack, Iris Disse, Heinrick Schafmeister]
L'Allemand
Dominik Graf signe un polar d'une densité dramatique impressionnante, mettant en scène le déroulement d'un hold-up à l'intérieur d'une banque, et dont le mécanisme a été particulièrement bien peaufiné par un truand professionnel du nom de Probek (excellent
Götz George); ce dernier implique dans son coup le directeur de la banque et son épouse qu'il a pour maîtresse. Caché dans une chambre d'hôtel, Probek observe méticuleusement les moindres faits et gestes du braquage, dont il a confié la tâche d'exécution à deux petites crapules. Tout devrait marcher comme sur des roulettes, et pourtant...
Mené tambour battant,
L'année du chat privilégie cependant son potentiel psychologique (le récit demande d'ailleurs parfois une attention assez poussée), jusqu'à un final pétaradant. Les décors extérieurs, symbolisés par d'immenses immeubles en béton dans un Düsseldorf moderne mais froid et hostile, font naître un sentiment d'inquiétude, de dérapage latent. Mention spéciale aussi envers la bande-son, absolument impeccable.
Un coup de maître, osons même, un petit chef-d'oeuvre, qu'on regarde les nerfs constamment tendus.
9/10