AMERICAN GOTHIC
De Carlos Batts
Etats-Unis
2005
avec Jennifer Kubel et Forrest Dunn
24
Synopsis :
Quelques saynètes se voulant « artistiques » relatent des situations basées sur le concept de la peinture et de lart contemporain.
Ainsi, des jeunes femmes grimées assemblent des cubes les uns aux autres, caressent un cheval en peluche et dansent en tournant en rond autour dun personnage central.
Un vieil homme torse nu se peint le corps avec un pinceau rouge sang puis revient à sa position initiale, à savoir allongé par terre
Voilà, rien de plus ! sinon un soin tout particulier accordé à lesthétisme de ces « essais de mise en scène », se réclamant un peu comme un démarquage de la célèbre peinture « American Gothic », clairement référencée comme influence de ce court métrage !
Critique :
Basant tout le poids de son intérêt pour le spectateur sur le graphisme et lexpérimentation picturale, en ce sens « American Gothic » est une belle réussite !
Alliant avec un professionnalisme équivoque (Batts sy connaît et cela se voit) des références à lart dit « underground » sur des musiques apparentées Métal (avec notamment le groupe Agoraphobic nosebleed en score) et une voix off pour ne pas que le spectateur semmêle dans tout ce dédale, on suit avec un réel intérêt ces « peintures virtuelles », un peu perdu quand même devant lésotérisme prononcé inhérent au court.
Certains passages sont quand même redondants et pesants (notamment le saynète des filles qui jouent ensemble) et faire tenir le tout sur vingt quatre minutes relevait de la gageure, ce qui explique peut être lacheminement parfois incohérent de « American Gothic » jusquà son terme
Malgré ces quelques défauts, on ne peut que sémerveiller sur les plans en contre-plongées qui pullulent dans ce métrage qui nest pas sans rappeler le clip de « Tears for Fears » - « Sowing the seeds of love » (si certains dentre vous connaissent).
De plus, les moyens numériques appuient amplement le propos qua voulu Batts et, à ce titre, ils sont parfaitement bien exploités, transformant limpossible en crédible, le réel en imaginaire et inversement.
Un petit court métrage bien foutu mais réservé à un public curieux et perfectionniste, American Gothic a un côté « précieux » qui risque den rebuter quelques uns
Les autres se délecteront devant ce savoir-faire et apprécieront cette plongée dans limagination débridée de lauteur !
A ne pas confondre avec le film homonyme de John Hough sorti en 1987 et qui avait déjà fait l'objet d'une critique précédemment...