ALONE IN THE DARK de Jack Sholder, 1982

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ALONE IN THE DARK de Jack Sholder, 1982

Messagepar BRUNO MATEI » 05 Avril 2013, 06:43

Titre alternatif: Dément
Réalisateur: Jack Sholder
Année: 1982
Origine: U.S.A.
Durée: 1h32
Distribution: Dwight Schultz, Deborah Hedwall, Donald Pleasence, Jack Pallance et Martin Landau.

FILMOGRAPHIE (source wikipedia): Jack Sholder est un réalisateur américain, né le 8 juin 1945 à Philadelphia.
1973: The Garden Party (court-métrage). 1982: Alone in the dark. 1985: Le Revanche de Freddy. 1987: Hidden. 1988: Vietnam War Story 2. 1989: Flic et Rebelle. 1990: By Dawn's Early Light (télé-film). 1993: 12H01: prisonnier du temps (télé-film). 1994: Sélection naturelle (télé-film). 1994: The Omen (télé-film). 1996: Generation X (télé-film). 1997: Panique sur l'autoroute (télé-film). 1999: Wishmaster 2. 2001: Arachnid. 2002: Beeper. 2004: 12 Days of terror.

Jack Sholder, modeste artisan révélé en 1987 par Hidden (Grand Prix à Avoriaz !), nous avait concocté pour son premier long-métrage un p'tit slasher bougrement ludique parmi la présence d'un trio de vétérans (Martin Landau, Donal Pleasance et Jack Palance). A partir d'un idée simple mais originale (profitant d'une gigantesque panne électrique, quatre psychopathes s'échappent d'un asile pour semer la terreur chez une famille ricaine), Jack Sholder réalise un petit miracle d'efficacité où terreur et humour noir se télescopent harmonieusement. Si certaines situations se révèlent éculées, la dérision sardonique que le réalisateur emploie avec sagacité permet de détourner ses clichés avec l'utilisation de l'effet de surprise. Je songe surtout à la séquence du "monstre dans le placard" illustrant un jeune couple en étreinte réfugié sous la couette alors que l'un des tueurs est planqué à un endroit inhabituel de la chambre !

Pourtant, Alone in the dark ne démarre pas sous les meilleurs auspices avec ses 20 premières minutes laborieuses laissant augurer une série B monotone au rythme défaillant. Mais dès que nos quatre demeurés se retrouvent en liberté pour se venger du médecin remplaçant (car persuadés que ce dernier est responsable de la mort de leur fidèle praticien), le film converge à une succession de péripéties meurtrières renforcées par un humour noir irrésistible. Il faut dire que nos quatre lurons s'en donnent à coeur joie pour perpétrer leurs exactions dans la complicité d'un esprit railleur.
Enfin, la dernière demi-heure, la plus haletante et pittoresque, se condense en un home invasion affolant auquel une poignée de survivants vont tenter de se défendre contre la menace externe. Là aussi, Jack Sholder réussit à nous convaincre d'une situation rebattue par un florilège de rebondissements vigoureux ainsi que la caractérisation de protagonistes particulièrement pugnaces pour déjouer l'ingérence des envahisseurs.
Derrière cette satire macabre, on peut notamment y suggérer une certaine réflexion sur la réinsertion sociale des schizophrènes en adoptant une démarche humaniste inscrite dans la tolérance. Puisqu'au final, nous allons comprendre pour quelle véritable motivation affective nos demeurés s'étaient empressés de venger la disparition d'un médecin altruiste particulièrement compétent.

Sous couvert d'une parabole sur la névrose sociétale, Alone in the Dark est une petite perle d'humour noir malencontreusement occultée, à redécouvrir incessamment car n'ayant rien perdu de son efficacité et de sa verve pittoresque.
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BRUNO MATEI
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